Philippe LEROUX, M-E

1998
02m 44s
Réf. 00040

Notice

Résumé :

Cette pièce utilise un matériau très hétéroclite. Celui-ci est mis au service d'une écriture qui essaie d'établir une continuité entre ce qu'on pourrait nommer une matière sonore et une écriture plus abstraite.

Type de média :
Date de diffusion :
1998
Personnalité(s) :
Autres lieux :

Éclairage

Durée totale :12'40

Cette pièce utilise un matériau très hétéroclite. Celui-ci est mis au service d'une écriture qui essaie d'établir une continuité entre ce qu'on pourrait nommer une matière sonore et une écriture plus abstraite. La qualité de l'une réside dans la texture même des sons (granulation, énergies fines, profils de timbre harmonique... ), alors que l'autre plus conceptuelle, les inscrit dans un discours mélodique, rythmique et de processus de transformation continu. Ce sont deux musicalités différentes qui sont mises en regard, mais aussi deux types d'écoute différents.

Pour résumer la conduite musicale de la pièce : des actions sonores (élans, courses, chutes, pulsions, pulsations... ) y sont combinées comme des formules (procédé utilisé dans les musiques traditionnelles par exemple dans le chant grégorien) et s'inscrivent dans une matière (échelle-harmonie, timbres, densités, vitesses, lignes simples ou superposées, plans dynamiques... ). Ces actions sonores sont mises en mouvement par des processus de transformation plus ou moins continus (compression/dilatation, accélération/ralentissement, glissement de hauteur et de timbre, déphasage/rephasage, accumulation/filtrage, substitutions, émergence/submergence, mimétismes... ) dont les bornes (débuts et fins des processus, fixations, cadences, paliers, tonulations, changements d'échelles-harmonie, axes de miroir, articulations diverses) définissent les différents cadres du parcours : provenance et direction.

L'œuvre est dédiée à François Bayle pour sa musique vivifiante. Elle comporte trois mouvements : Approcher, Sentir et Dire. L'extrait choisi se situe au début de ce troisième mouvement.