Pierre HENRY, Deux coups de sonnette

04 décembre 2005
11m 02s
Réf. 00605

Notice

Résumé :

« Deux coups de sonnette. Deux notes douces de violon. Tout ce que je sais, tout ce que je vois, tout ce que j'écoute, je le choisis et le structure. Comme un temps de sons. Trame qui serait un lien entre le passé et le futur. De ces trajectoires je fais de la musique. »

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Date de diffusion :
04 décembre 2005
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Éclairage

« Deux coups de sonnette. Deux notes douces de violon. Tout ce que je sais, tout ce que je vois, tout ce que j'écoute, je le choisis et le structure. Comme un temps de sons. Trame qui serait un lien entre le passé et le futur. De ces trajectoires je fais de la musique. »

La rencontre de Pierre Henry avec Pierre Schaeffer est déterminante pour sa création. Inventeur de procédés techniques de composition maintenant largement standardisés, il n'a cessé de donner à sa musique un souffle et une ambition qu'on ne lui soupçonnait pas au départ, en construisant un ensemble colossal et varié d'œuvres qui continuent de toucher tous les publics et toutes les générations. Il a aussi créé un "son" aussi personnel et reconnaissable que ceux des plus fameux musiciens de jazz, et imposé un univers d'une ampleur cosmique, un véritable monde où l'archaïque et le mythique côtoient le familier, et qui chante les émerveillements, les espoirs et les hantises de notre époque.

« Ma musique est l'envers de la Musique et, lorsqu'elle s'écoute, ne retrouve que l'envers de sa propre image. Elle se perd dans son écho et se propose le même pari. Mais l'art du temps triche avec l'être et tient la même gageure : il marche sur un fil et ne meurt qu'à la vue de son double car l'ambiguïté n'envisage pas la possibilité de l'ambivalence.

Notre matière sonore possède une particularité. La surface. Des oppositions de type géométrique créent l'illusion de la surface et du volume, du proche et du lointain. Ainsi cette œuvre qui peut paraître d'emblée située dans le temps, peut s'entendre dans l'espace. On a conscience quand on compose de disposer des sons à proximité de soi-même ou à des kilomètres. Certains représentent une épaisseur, D'autres une montée et un arrêt, puis une fuite. D'autres un barrage à l'horizon. Une sorte de géographie sonore. »

Séquences de la pièce originale de Pierre Henry : Je fais de la musique / La durée et l'espace / La porte est l'instrument / Solitude / Feuilleton / Faits divers / L'année d'Orphée / Labyrinthe et ambiguïté / Sons larsen / Mes titres / L'ouïe / Comme un catalogue / Les enregistrements de Futuristie / Dieu / Une maison de sons / Un chemin de fer

Par Pierre Henry, assisté de Bernadette Mangin

Réalisation Lionel Quantin

Avec la voix de Laure Limongi

CD édité chez Harmonia Mundi, collection Signature (2006)

Atelier de création radiophonique, France Culture