La capoeira

24 avril 1986
02m 34s
Réf. 00300

Notice

Résumé :

A Paris cours de capoeira (combat-jeu-danse) sur des rythmes brésiliens. Itw de Gege Gomez de Suza sur les origines de la capoeira (combats de rue des esclaves brésiliens qui n'avaient pas le droit de se battre déguisés en forme de danse). Itw de Claudio Lemos, professeur, sur les qualités d'un bon capoeira.

Type de média :
Date de diffusion :
24 avril 1986
Source :
TF1 (Collection: Mini journal )
Thèmes :

Éclairage

Des capoeiristes venus principalement de Rio de Janeiro apportent la capoeira en Europe. A partir de 1970, des Bahianais ont ouvert des écoles dans les Etats du Sud-Est du Brésil, plus riches, et la capoeira de Bahia y a gagné des pratiquants. Les autorités – le Brésil est alors une dictature militaire — soutiennent une forme modifiée de la Capoeira regional, acceptant des valeurs de performance sportive, avec plus d'évolutions acrobatiques, des uniformes, rituels militaires, grades et compétitions, et un folklore assumé par un orchestre qui mélange tous les instruments « de Nègre », avec des rythmes généralement très simplifiés. Les capoeiristes, comme toujours, s'arrangent avec les contraintes, et la malice du jeu parvient quelquefois à survivre.

Genildo Gomes de Souza, venu du Jacarezinho, dans la zone Nord de Rio de Janeiro, a enseigné en France et en Hollande dans les années 1980, parmi les premiers en Europe. Il s'est établi à Berlin un an après cet enregistrement, avant de rentrer à Rio de Janeiro dans le courant des années 1990.

Pol Briand

Transcription

(Musique)
Nelly Pons
Combats, jeux, danses, gymnastique, humour et musique: la capoeira relève de tous ces domaines à la fois.
(Musique)
Nelly Pons
La capoeira, c’est une nouveauté pour l’Hexagone. Au Brésil, elle est entrée dans la légende et elle fait partie de l’histoire de ce pays.
(Musique)
Gégé Gomez
L’origine de la capoeira, c’est africaine. C’est des origines africaines et donc, développée au Brésil, à l’Etat des Bahia, par des esclaves africains, par des hindous, par des noirs de tous les coins d’Afrique, et normalement maintenant, c’est devenu le sport de combat brésilien.
(Bruit)
Nelly Pons
Inventée par les esclaves, devenue combat de rue, la capoeira appartient aujourd’hui à la Fédération brésilienne des arts martiaux. Et maintenant, elle s’exporte, des cours sont donnés en Allemagne, en Hollande et depuis quelques années, à Paris. Comme dans nombreux arts martiaux, les ceintures révèlent les niveaux des élèves: il y en a 7. Après, on devient maître de capoeira. Contrairement aux apparences, les qualités d’un bon capoeiriste ne sont pas celles qu’on croit.
Claudio Lemos
C’est le respect pour la capoeira, pour l’autre, l’humilité et la sagesse.
Nelly Pons
L’entraînement s’attache à la souplesse, la musculation, l’agilité, piliers de base de tout sport. Mais la maîtrise du geste, le "self-control", constitue l’aboutissement essentiel de la capoeira et permet de la pratiquer comme un jeu. En compétition, le vainqueur est celui qui a su montrer une technique supérieure à son adversaire: ici, on ne "destroy"pas les combattants.
(Musique)
Nelly Pons
Parce que les esclaves n’avaient pas le droit de faire du sport et qu’ils ont déguisé la capoeira en danse et en jeu, on a aujourd’hui le plaisir de pratiquer un sport de combat sur fond de musique brésilienne, en s’éclatant avec des potes.
(Musique)