Voyage en Equateur

24 septembre 1964
02m 15s
Réf. 00101

Notice

Résumé :

Du 21 septembre au 16 octobre 1964, le général de Gaulle accomplit un voyage qui le conduit dans les dix Etats du continent sud-américain. Le 24 septembre, il est en Equateur, à Quito. Du balcon du Palais présidentiel, entouré des membres de la Junte militaire au pouvoir, il prononce un discours en espagnol.

Type de média :
Date de diffusion :
18 octobre 1964
Date d'événement :
24 septembre 1964

Éclairage

Du 21 septembre au 16 octobre 1964, le général de Gaulle accomplit un triomphal voyage à travers toute l'Amérique latine, visitant successivement le Venezuela, la Colombie, l'Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et enfin, le Brésil (en mars 1964, il avait déjà rendu une visite officielle au Mexique). Pour le président français, il s'agit avant tout de créer des contacts avec cette autre Amérique, de lui prodiguer les mêmes encouragements d'indépendance qu'aux satellites de l'URSS, et d'inscrire ainsi la politique de la France comme une troisième alternative possible face au monde bipolaire. Les Etats-Unis, pour qui le continent américain tout entier est une "chasse gardée", y voient quant à eux un nouvel affront - parmi d'autres - de la diplomatie française.

Le document - un reportage diffusé au journal télévisé - retrace une partie de la journée du 24 septembre où le Général arrive à Quito, la capitale de l'Équateur, un pays régulièrement secoué par les coups d'État de la junte militaire. Il est accueilli à l'aéroport par le contre-amiral Ramón Castro Jijón, président de ce régime autoritaire depuis 1963. Sur le balcon du palais national de la place de l'Indépendance, de Gaulle prend la parole en espagnol, à la grande joie des équatoriens venus écouter le "caudillo", le Général victorieux. Dans l'extrait conservé, il appelle à la coopération et à l'amitié franco-équatorienne. Au cours de cette même journée, le Général prononcera un discours où il invitera l'Équateur à s'affranchir de toutes ses tutelles, tandis que le contre-amiral Castro Jijón réaffirmera quant à lui son attachement aux Etats-Unis.

Aude Vassallo

Transcription

Interviewer
L'Equateur ensuite. Quito, 2850 mètres d'altitude, toute proche de la borne qui marque la latitude zéro. Quito, pittoresque petite ville de style espagnol, image fidèle d'un peuple de cinq millions d'habitants qui vivent surtout des produits tropicaux. C'est une junte militaire qui gouverne le pays, un peu plus grand que la moitié de la France. Les Andes servent de toile de fond au décor de la Place de l'Indépendance où le général de Gaulle va, pour la première fois, parler en espagnol. Et tout Quito est là, dans les rues et sur cette place qui est le coeur de la capitale.
Charles de Gaulle
Francia trata de ayudar a los demás a avanzar por el camino de la civilización. [la France tâche d'aider les autres peuples à avancer dans la civilisation.] Asímismo, el Ecuador y Francia tienen hoy, más que nunca, todo lo que se requiere para un mutuo entendimiento, para avenirse y para cooperar. [Ainsi, l'Equateur et la France ont, aujourd'hui plus que jamais, tout ce qu'il faut pour se comprendre, s'entendre et coopérer.] Viva El Ecuador ! [Vive l'Equateur !]
(Applaudissements)
Interviewer
Le général dira peu après que la réception que lui réserve le peuple équatorien lui va droit au coeur. Ensuite, le Conseil Municipal de la ville remettra les clés de Quito au Président de Gaulle, dans la salle même du Couvent des Augustins où fut signée la Déclaration d'Indépendance de la Nation.