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Allocution de bienvenue adressée à Jean-Bedel Bokassa

11 février 1969
03m 55s
Réf. 00281

Notice

Résumé :

Le général de Gaulle accueille à la gare de Bry-sur-Marne le président de la République centrafricaine, qui accomplit en France un voyage officiel.

Type de média :
Vidéo
Date de diffusion :
11 février 1969
Type de parole :
Conditions de tournage :
Intérieur - Public sélectionné - Tenue civile
Petite(s) phrase(s) :
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

Le 11 février 1969, le Général Jean-Bedel Bokassa arrive en France pour un voyage officiel de quelques jours. Il est devenu président de la République centrafricaine (indépendante depuis août 1960) par un coup d'État fomenté contre son cousin David Dacko en décembre 1965.

Le reportage débute sur des images de l'arrivée du président centrafricain, et de l'une de ses femmes, à la gare de Bry-sur-Marne, où il est accueilli par le général de Gaulle, son épouse et le ministre des Affaires étrangères, Michel Debré. Après les honneurs militaires, les deux présidents prennent successivement la parole. Le général de Gaulle rappelle les rapports très étroits que la France entretient - grâce aux accords de coopération conclus depuis le débat des années 60 - avec ses anciennes colonies africaines. Il souligne également le rôle de Bokassa dans la Deuxième Guerre mondiale : engagé dans l'armée française en 1939, il servit au Deuxième Bataillon de marche de la France Libre, participa au débarquement de Provence en août 1944 et combattit en Indochine. Il devait quitter l'armée française avec le grade de capitaine lorsque son pays devint indépendant. En réponse au message de bienvenue du Général, le président centrafricain rend hommage à " l'illustre " et " prestigieux " homme du 18 juin 1940.

Aude Vassallo

Transcription

(Silence)
Charles de Gaulle
Monsieur le Président, de tout coeur, nous nous félicitons de votre visite officielle, en France. En effet, c'est un signe des rapports de cordialité et de coopération qui nous attachent à l'Afrique, et puis nous recevons, en votre personne, la jeune république centrafricaine, très chère à la République française. Et enfin, monsieur le Président, c'est vous que nous avons le plaisir de recevoir. Et nous avons des sentiments de grande amitié pour le Chef d'Etat que vous êtes, et de camaraderie éprouvée pour le vaillant officier qui combattit dans nos rangs, d'une manière éclatante, en Afrique, en Europe, et en Asie.
Jean-Bedel Bokassa
Merci beaucoup. Si revenir en France est toujours une joie, que ne cachent jamais tous les hommes qui ont eu la faveur de connaître ce magnifique pays, et moi-même particulièrement. Dois je aussi dire l'honneur que je ressens, personnellement, d'être accueilli, aujourd'hui, par l'illustre et le prestigieux français qu'est le Général de Gaulle, à l'occasion de cette visite officielle. S'il faut ajouter à cela que l'homme du 18 juin 1940, à l'appel historique duquel j'ai moi-même j'ai répondu, se trouve être en même temps, le libérateur de ma patrie, et qu'à ce titre, il lui appartient, autant qu'à la sienne, l'on mesurera mieux encore toute l'émotion que j'éprouve, en ce moment solennel et mémorable. (Silence)