Le Théâtre du Rond-Point, direction Jean-Michel Ribes

23 décembre 2002
02m 43s
Réf. 00438

Notice

Résumé :

Reportage sur le Théâtre du Rond-Point, présentation des lieux, évocation de son histoire et vocation actuelle, entretien de Jean-Michel Ribes et de différents comédiens qui y jouent (Ged Marlon, Luis Rego, Philippe Caubère) et extraits de leur spectacle (Un simple froncement de sourcil et 68 selon Ferdinand).

Date de diffusion :
23 décembre 2002
Source :

Éclairage

Après avoir été une patinoire, une salle de boxe, Jean-Louis Barrault investit les lieux pour leur donner leur vocation définitive en tant qu'espace théâtral. Le metteur en scène le baptise Théâtre du Rond-Point en raison de sa proximité avec le rond-point des Champs-Elysées et pour symboliser sa conception du théâtre comme espace de rencontre.

Par la suite, le Théâtre héberge l'Académie Expérimentale des Théâtres dirigée par Michelle Kokosowki et accueille une partie de la programmation de la Maison des Cultures du Monde et du Festival d'Automne de Paris. De 1995 à 2000, Marcel Maréchal prend la direction du théâtre.

En 2001, la nomination de Jean-Michel Ribes, auteur, acteur, metteur en scène, redynamise le Théâtre du Rond-Point, et l'ouvre aux écritures dramatiques contemporaines.

Jean-Michel Ribes qui se réclame volontiers de Jarry, Roussel ou des Dadaïstes, sévit sur les scènes françaises depuis la fin des années soixante. Manifestant depuis longtemps un vif intérêt pour les écritures d'aujourd'hui, il s'associe dans un premier temps (de 1997 à 2002) à la manifestation organisé sous l'égide de la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques), Texte Nu, qui se déroule au Festival d'Avignon, avant de prendre la présidence des Ecrivains Associés du Théâtre (EAT), rassemblement dédié aux auteurs vivants et dont l'objectif avoué est de remettre la parole du temps présent au cœur du dispositif théâtral.

Cette défense de l'écriture dramatique contemporaine le mène à accepter la direction du Théâtre du Rond-Point. Nommé par le maire de Paris et le Ministère de la Culture, le 1er janvier 2002, il place les auteurs vivants au cœur de son projet. Le Théâtre du Rond-Point ferme aussitôt pour travaux et rouvre le 17 septembre 2002. Une nouvelle salle (salle Roland Topor) s'ajoute aux deux précédentes ; le théâtre se dote d'une librairie théâtrale (l'une des plus importantes en France), développe sa propre revue (Les Carnets du Rond-Point) et l'image du théâtre est dessinée par le peintre Gérard Garouste. Jean-Michel Ribes creuse la voie d'un théâtre de l'humour, présentant ses propres créations (Théâtre sans animaux, 2001 ; Musée haut, musée bas, 2004), invitant les auteurs et les compagnies à montrer leur dernière création. Son mandat de cinq ans est renouvelé en 2007.

Marie-Aude Hemmerlé

Transcription

Journaliste
On dit souvent que le théâtre n’attire pas les foules. Contre exemple à Paris avec au bord des Champs-Élysées, le Théâtre du Rond Point. Un théâtre pas comme les autres, d’abord parce qu’à l’origine, c’était une patinoire et que depuis le théâtre a fait des petits, trois salles, un cabaret, un restaurant, une librairie, bref un univers dans lequel nous promènent Daniel Wolfromm et Jean-Louis Melin. En bas de cet escalier, un restaurant mais pas seulement. Ici on vient surtout au théâtre et l’on dîne avant ou après la représentation. A deux pas des Champs-Elysées le Théâtre du Rond Point flambant neuf renaît après des années de sommeil. Des pièces, des lectures, des spectacles en tout genre.
Jean-Michel Ribes
On a ouvert beaucoup, on a été vers l’audace, joyeuse, on a envie que les gens sortent plus contents plus qu’ils sont rentrés, on a envie de supprimer le théâtre punition. On a envie d’avoir envie.
Journaliste
Autrefois le lieu attirait les foules déjà sous Napoléon III. Puis la salle se transforme en patinoire ou en ring de boxe… Mais c’est Jean Louis Barrault qui lui donne enfin sa vocation définitive et le baptise,…
Jean-Louis Barrault
Le Théâtre du Rond Point, à cause du rond point des Champs-élysées et puis tu sais qu’un rond point ça enlève tout protocole.
Ged Marlon
C’est le plan où on descend.
Jean-Louis Barrault
Pas de protocole non plus aujourd’hui les comédiens se sentent ici comme chez eux.
Luis Rego
C’est vachement bien parce qu’on connaît toutes les filles ici, qui bossent, après le boulot on danse avec elles. C’est un truc de rêve.
Ged Marlon
C’est une chance inouïe.
Luis Rego
Tu ne remarques rien ?
Ged Marlon
Non !
Luis Rego
Mon accent portugais, il est revenu.
Ged Marlon
Ça s’entend à peine.
Journaliste
Les publics se mélangent au gré des représentations, 52000 spectateurs déjà depuis la réouverture du théâtre en septembre dernier. Plus insolite, 12000 livres sont disponible ici, la plus grosse librairie de Paris consacrée aux arts du spectacle. Vous allez voir la pièce de Caubère là ?
Inconnue
Oui.
Journaliste
Donc, vous lisez du Caubère avant ?
Inconnue
Euh ! Oui,.. , je ne sais pas, c’est totalement une découverte, je ne le connais pas du tout.
Philippe Caubère
C’est curieux, pourquoi vous faites ça avec les bras ! C’est Madame Chambert ou quoi qui vous a indiqué ça ? Parce que je voulais donner tout le…. , c’est parce que je veux faire tout le… parce que je ne sais pas.
(Bruit)
Inconnue
Bravo, fantastique !
Philippe Caubère
Ben voilà, ça vous a plu ?
Inconnue
Grâce absolue.
Journaliste
Et le spectacle continue, même après la sortie du spectacle, le théâtre du Rond Point est ainsi fait que tout s’y mélange en harmonie.