Répétition de Goldberg Variations avec Jerome Robbins

15 février 1977
04m 24s
Réf. 00719

Notice

Résumé :

Une vingtaine de danseurs du New York City Ballet répètent Goldberg Variations de Jerome Robbins sous l'œil du chorégraphe et de son assistant lors du passage du NYCB en septembre 1976 au Théâtre des Champs Elysées. Vénérable barbe blanche, un foulard bleu autour du cou, Jerome Robbins demande que les danseurs reprennent le début de la seconde partie du ballet. Parmi les solistes on reconnaît au premier plan Jean-Pierre Bonnefous seul, puis en duo avec sa femme Patricia McBride qui créa ce ballet en 1971.

Date de diffusion :
15 février 1977
Source :
Thèmes :

Éclairage

Les Variations Goldberg doivent leur nom à leur premier interprète, le claveciniste Johann Theophilus Golberg qui joue ce monument musical tous les soirs pour distraire les insomnies du comte von Kayserling, ambassadeur de Russie à la Cour de Dresde, commanditaire de ce chef d'œuvre de Bach publié en 1742.

Après le Thème joué par Gordon Boelzner au piano - que Robbins préfère au clavecin - un couple en costume XVIIIe siècle danse la première Variation, une Sarabande. Puis des danseurs en tuniques et maillots modernes enchaînent les différentes Variations, sous différentes formes, variation solo, duo, trio, quartet et sextet. La seconde partie, répétée ici, s'ouvre sur la XVIe Variation, une sorte d'Ouverture à la française où le thème prend le caractère d'un mouvement d'une grandeur toute Baroque. A la vingt sixième variations tous les danseurs reviennent en costumes XVIIIe siècle. Le finale se déroule comme au début du ballet sur une Sarabande dansée par le premier couple mais cette fois en tenue moderne.

La presse fut dithyrambique au lendemain de la première au NYCB en 1971. « Un pinacle de l'art du XXe siècle » écrit Variety. « Le ballet est abstrait dans le sens que la musique est abstraite, mais comme la musique, il exprime une variété de climats du plus sombre au plus joyeux » note The New Yorker.

Dans le document présenté, un journaliste pose à Jerome Robbins la question :« Après West side story.... ». Sans doute un peu agacé d'être toujours ramené à ce succès mondial, Jerome Robbins répond calmement en français «Depuis West Side Story j'ai fait beaucoup de ballet et je ne quitte jamais le ballet classique». Le journaliste insistant, Jerome Robbins confirme plus sèchement, en anglais, qu'il utilise toujours la technique du ballet classique.

Il est vrai que la carrière de Jerome Robbins, est extrêmement riche et variée. Il a abordé tous les style comme danseur, puis tous les genres comme chorégraphe, depuis son premier ballet typiquement américain Fancy Free jusqu'à ses trois dernières créations, les trois sur des musiques de Bach : A Suite of Dances pour Barychnikov, 2 et3 Part Inventions et Brandebourg en 1997 pour le NYCB.

Chorégraphe de génie, nommé co-directeur du NYCB par Balanchine, puis directeur après la mort de ce dernier, Jerome Robbins règle des ballets d'une sensibilité et d'une musicalité raffinée (In the Night, Dances at a Gathering ou d'un comique débridé (The Concert). Tout à la fois classique et contemporain, Jerome Robbins règle aussi tout au long de sa carrière les chorégraphies d'une quinzaine de comédies musicales, dont On the Town et West Side Story avec Leonard Bernstein, The King and I joué par Yul Brynner, Peter Pan et Le violon sur le toit. Sans compter Jerome Robbins' Broadways, fabuleuse anthologie de toutes ses créations pour les Musicals, un triomphe qui ruine ses producteurs, car l'intransigeant Robbins exige des mois entiers de répétitions supplémentaires.

Jerome Robbins a créé deux ballets pour Jean-Pierre Bonnefous, danseur étoile de l'Opéra de Paris qui fait carrière au NYCB de 1970 à 1980. Il y est invité par Georges Balanchine dont il crée quelques ballets. Jean-Pierre Bonnefous, qui a connu ses premiers grands succès à l'Opéra de Paris dans les ballets de Béjart et Roland Petit, s'est marié avec une des stars du NYCB, Patricia McBride. Tous deux ont quitté cette compagnie en 1996 pour prendre la direction du North Carolina Dance Theater.

René Sirvin

Transcription

Jerome Robbins
Un !
(Musique)
Jerome Robbins
[Anglais]
Intervenant 2
[Anglais]
Jerome Robbins
[Anglais]
Intervenant 2
[Anglais]
Jerome Robbins
[Anglais]
Intervenant 2
[Anglais]
Jerome Robbins
[Inaudible]
(Musique)
Jerome Robbins
[Anglais]
(Musique)
Jerome Robbins
Depuis West Side Story, j’ai fait beaucoup de ballets et je ne quitte jamais la danse classique.
Journaliste
West Side Story était un ballet de danse classique pour vous ?
Jerome Robbins
Le, le, le the basic technique is trained in classic ballet, yes !