Un Cirque Clandestin, par les Frères Kazamaroffs

1998
02m 19s
Réf. 00504

Notice

Résumé :

Gérard Clarté et Benoît Belleville de La Compagnie Les Frères Kazamaroffs (Vladimir et Alïocha) présentent Un Cirque clandestin (1997). Les extraits du spectacle donnent un aperçu de la pertinence de leur jonglage inscrit dans une relation de solidarité face à l'adversité. En effet, voyageurs clandestins, sortis de leur container, ils tentent d'appréhender leur nouvel univers.

Date de diffusion :
1998
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Fiche CNT :

Éclairage

Gérard Clarté et Benoît Belleville de La Compagnie Les Frères Kazamaroffs (Vladimir et Alïocha) présentent Un Cirque clandestin (1997). « Profitant d'un convoyage d'objets d'art égyptiens, deux clandestins [déguisés en momies] s'éclipsent de leur pays » [1]. C'est leur arrivée - sur une terre qu'ils espèrent être d'asile - dans un container dont ils émergent et qui se révèle être un espace à géométrie variable, qui déclenche une succession d'échanges acrobatiques et jonglés. Les difficultés liées à la barrière de la langue sont contournées par l'investissement gestuel et musical. Les croisements avec des projections de photos et de courts films contextualisent la proposition artistique en créant des passages entre fiction et réel. Ainsi, contrairement aux adeptes d'un jonglage abstrait, les Frères Kazamaroffs ancrent leur spectacle, en affirmant une position revendicative, au cœur des débats sur les "sans-papiers" qui mobilisent toujours la société française.

Même si ces deux artistes se séparent, et que Benoît Belleville rejoint Les Arts Sauts, puis le cirkVOST, les productions suivantes de la compagnie Les Frères Kazamaroffs, en associant de nouveaux artistes, maintiennent l'exploration des thématiques du voyage, de l'errance, de l'exil... Ainsi, écrits par Gérard Clarté et mis en scène par Vincent Lorimy : Faux Rebonds (2002), qui permet de retrouver Vladimir, toujours clandestin qui essaie de briser sa solitude ; Godalka (2006) qui projette des personnages voyageurs inspirés de la littérature dans une traversée de l'Oural et du Caucase ; Pas de quartier (2010), mis en scène par Guy Zollkau, qui retrace une divagation urbaine.

Continuant à mélanger les pratiques artistiques, cirque, danse, musique et nouvelles technologies, notamment pour La caravane supendue (2003-2004), il ressort comme constante du travail de cette compagnie l'alternance entre le dedans/dehors – diversifiant les lieux de vie ou de non-vie – entre le parcours individuel de chacun des protagonistes et la mise en exergue de l'universalité commune qui ouvre les voies de la conscience d'un réel à dépasser.

[1] Cf. le dossier de presse de la compagnie (1997).

Martine Maleval

Transcription

(Musique)