Le Chant des balles, spectacle de jonglerie musicale de Vincent de Lavenère

2000
02m 57s
Réf. 00507

Notice

Résumé :

Deux extraits du spectacle Le Chant des balles, une jonglerie musicale de Vincent de Lavenère, jongleur et Eric Bellocq, luthiste. De l'interprétation d'un « quatre balles » à celle du « Carillon » (des cloches sont atteintes par la trajectoire des balles) transparaît l'écoute complice des deux artistes.

Date de diffusion :
2000
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Éclairage

Le Chant des balles, spectacle de jonglerie musicale de Vincent de Lavenère, inscrit cet art du cirque dans une relation privilégiée avec la musique, celle d'Eric Bellocq.

Vincent de Lavenère, formé au Centre National des Arts du Cirque (CNAC) fonde sa compagnie Le Chant des Balles, en 1997, deux ans après avoir rencontré Eric Bellocq, luthiste. Ensemble, ils mettent au point ce premier spectacle, sous le regard complice de Rémi Balagué et les lumières de Laurent Queyrut.

Le jongleur et le musicien allient leur pratique « en vertu de leur commune sensibilité au rythme, à l'énergie, au phrasé » avance Jean-Michel Guy, dans l'ouvrage Le Chant des Balles [1], qui en propose la partition écrite. Les neufs mouvements qui composent le spectacle s'enchaînent sans à-coup dans un échange fluide et sobre qui confère une ambiance propice au rituel dans un espace baigné d'une lumière ouatée. La complicité entre les deux artistes est palpable dans les transferts de technique, les échanges d'objets. Les partitions musicales et de jonglerie, loin de la juxtaposition, s'entrecroisent et participent conjointement à l'instant inscrit dans un mouvement perpétuel. V. de Lavenère, spécialiste du « six balles », diversifie son art en manipulant une chistera, seule ou conjointement avec des balles (de préférence en plastique, à faible rebond). Il s'inscrit également dans le jeu sonore en percutant avec celles-ci des cloches intégrées au décor. E. Bellocq interprète des morceaux de musique Renaissance et Baroque ou de sa propre composition, laissant une part à l'improvisation. Cette qualité peut être mise à profit pour gérer l'"accident" et permettre au jongleur de l'intégrer plus aisément dans la figure, « le musicien peut s'adapter à l'incident, ralentir ou accélérer le rythme, souligner ou effacer l'impression de discontinuité causée par la chute de l'objet ». [2]

V. de Lavenère propose Paï Saï, en 2005, une création en solo qui tire un trait d'union entre le Béarn, sa région d'origine et le Nord Laos, pays qu'il a parcouru dans le cadre d'une recherche ethno-musicale. Affirmant une gestuelle simultanément plus incisive et plus libre, il crée, en 2008, Jongle d'Oc. En 2010, de nouveau avec E. Bellocq est mis au point Bach en Balles, sur les Suites pour Luth de Jean-Sébastien Bach.

[1] Eric Bellocq, Jean-Michel Guy, Vincent de Lavenère, Le Chant des Balles, jonglerie musicale, Montpellier, L'Entretemps, 2004, p. 22.

[2] Ibid.,p. 21

Martine Maleval

Transcription

(Musique)