Festival Grains de folie à Brest

11 novembre 1994
01m 58s
Réf. 00651

Notice

Résumé :

Dernière édition du festival Grains de folie et inauguration du Fourneau, à Brest. Les spectacles investissent dès l'aube le hangar portuaire désormais attribué au Fourneau, qui aura une activité permanente. Michelle Bosseur et Claude Morizur, codirecteurs, et Yves Deschamps, au nom du ministère de la Culture, saluent l'événement.

Date de diffusion :
11 novembre 1994

Éclairage

L'association et le festival Grains de folie sont nés en 1989 de la rencontre entre un groupe d'animateurs bénévoles et la compagnie Oposito. Le festival dure initialement une journée, de 4 heures du matin à minuit, et occupe chaque année un lieu spécifique ; les spectacles s'articulent autour d'un thème choisi en fonction du site.

1994 est la dernière édition de Grains de folie comme festival (Un rendez-vous-bilan aura lieu en 1995) et l'inauguration officielle du Fourneau, un ancien hangar à charbon situé dans le port de Brest occupé par l'association à la suite de l'Arène foraine (qu'organisaient ensemble, l'année précédente Grains de folie, le festival Éclanova à Villeurbanne et Éclat, à Aurillac) : après un monumental écroulement de bidons signé par Générik Vapeur, les artistes investissent les lieux en séquences brèves pendant une matinée.

Le Fourneau, dirigé par Michelle Bosseur et Claude Morizur, est le premier Lieu de Fabrique missionné par l'État pour accompagner les compagnies en création. Il est aussi un pôle de diffusion qui organise ou soutient diverses manifestations artistiques régionales, met en place des actions de sensibilisation et de formation au multimédia et a créé une plateforme qui héberge des sites de groupes ou de structures liées aux arts de la rue. Il a été conventionné par le ministère de la Culture en 2000 et a obtenu le statut de Centre national des arts de la rue en 2005, dans le cadre du Temps des arts de la rue. Depuis 2008, il fait partie de la ZEPA (Zone européenne de projets artistiques), réseau transfrontalier d'échanges et de rencontres entre les artistes, les professionnels et les publics.

Documentation

- Le site du Fourneau, centre national des Arts de la Rue

- Mélanie Tanneau : Grains de Folie, mémoire de master 1 lettres modernes, s.d. Jean-Manuel Marnet, consultable sur le site du Fourneau

- Elena Dapporto & Dominique Sagot-Duvauroux : Les Arts de la rue, portrait économique d'un secteur en pleine effervescence, Paris, La Documentation française, 2000, pp.251-254.

Sylvie Clidière

Transcription

Présentateur
Grains de folie, ça n’a rien à voir avec la route du Rhum même si ça se passe à Brest. Grains de folie, c’est un festival de théâtre qui existe depuis 6 ans, des troupes jouent dans les rues depuis le lever du jour jusqu’à la tombée de la nuit, sans arrêt. Grains de folie est un succès, on devrait dire même a été un succès, puisque l’idée va évoluer, maintenant les troupes viendront monter leur spectacle à Brest, elles s’y installeront quelques semaines, avant de les jouer en avant première, toujours dans les rues et tout au long de l’année. Christophe Molina.
Journaliste
6 heures du mat, les Grains de folie germent sur le port de Brest. Festival unique où 120 artistes bousculent l’ordre du temps. Par commando les clowns ont pris la foule en otage près de 8 à 900 lève-tôt sont là pour assister à la rencontre de la lune et du soleil. Les astres explosent et la dame blanche invite le public à entrer dans le Fourneau, vaisseau de l’imaginaire.
Claude Morizur
Le thème de ce Grains de folie, on a bien annoncé Grains de folie dernière, mais on a bien pris le soin également d’annoncer « le Fourneau première ».
Michèle Bosseur
6 ans c’était bien, c’était super et ceux qui l’ont pas vécu, ça fait rien. Grains de folie restera maintenant dans le domaine du mythe et puis il faut avoir le courage de partir aussi sur autre chose toujours dans le domaine de la création.
Journaliste
Le Fourneau c’est un immense hangar qui devient par son aspect monumental, un lieu unique de création-résidence pour les troupes de théâtre de rue.
Yves Deschamps
Y a énormément de compagnies qui font œuvre de création et d’imagination dans ce domaine et qu’il était normal que les collectivités publiques, soutiennent ces recherches là, qui par ailleurs ont le mérite de rassembler et de fidéliser énormément le public.
Journaliste
Par ce lieu, Brest devient l’une des villes phares du théâtre de rue, les rêveurs peuvent garder la tête dans les étoiles et les pieds dans les nuages.