Kader Attou à Suresnes Cités Danse

14 janvier 2010
01m 48s
Réf. 00975

Notice

Résumé :

Kader Attou revient sur son parcours de danseur et chorégraphe hip hop. Extraits de pièces et entretiens.

Date de diffusion :
14 janvier 2010
Source :
A2 (Collection: 20 heures )

Éclairage

Régulièrement programmé au festival Suresnes Cités Danse, manifestation-phare de la danse hip hop dès 1993, le chorégraphe Kader Attou, directeur de la compagnie Accrorap, aujourd'hui à la tête du Centre chorégraphique de la Rochelle depuis 2008, croise un geste hip hop nourri de ses racines algériennes et porté par une certaine idée de la France populaire. Chacun de ses passages dans le festival a permis de pointer l'évolution passionnante de cet artiste qui y fit ses débuts en tant que danseur amateur en 1994. D'autres figures aujourd'hui reconnues comme Mourad Merzouki ou Farid Berki y reviennent régulièrement.

Suresnes Cités Danse, initié et dirigé par Olivier Meyer, directeur du Théâtre Jean Vilar, à Suresnes, a vu le jour en 1993. Sous le choc de sa rencontre à Montpellier Danse avec le hip hopeur américain Doug Elkins en 1991, Meyer décide de créer un festival dédié à la danse hip hop. La manifestation devient un maillon fort d'une chaîne mise en place par les institutions comme le Théâtre contemporain de la danse (TCD) au début des années 90 pour défendre et diffuser les productions hip hop.

Vingt ans après sa création, Suresnes Cités Danse est devenu le rendez-vous imparable de la danse hip hop française qui compte quelque quatre vingt compagnies contre une quinzaine en 1990. En ouvrant à la danse contemporaine grâce aux fameux rendez-vous « Cités danse variations » qui connectent des chorégraphes contemporains à des interprètes hip hop par le biais d'auditions, le festival a aussi donné un sérieux coup de fouet à l'écriture hip hop. Parallèlement, il a aussi contribué à la professionnalisation de nombre de danseurs. En 2007, un pôle de production, diffusion et transmission de la danse hip hop baptisé « Cités danse connexions » a vu le jour et ouvert ses studios dans les anciens locaux du conservatoire municipal de musique et de danse, situés derrière le Théâtre Jean Vilar. En janvier 2012, le festival a fêté ses vingt ans avec une pléiade d'artistes comme José Montalvo et Dominique Hervieu, Sylvain Groud, Mourad Merzouki, Kader Attou, Farid Berki, Sébastien Lefrançois, Wanted Posse, Pockemon...

Rosita Boisseau

Transcription

(Musique)
Journaliste
Déjà une vingtaine d’années que Kader Attou a été touché par le virus du hip-hop.
(Musique)
Journaliste
Ses premières armes, il les a faites au milieu des années 80 dans la banlieue lyonnaise. Et dix ans après les débuts de bric et de broc dans la rue, c’était l’entrée dans les théâtres.
(Musique)
Attou Kader
Lorsqu’on a été programmés dans ce genre de festival, c’était quelque part une chance qui est à prendre, à saisir. C’était à un moment donné de montrer son travail et de pouvoir se démarquer de ce qui existait à côté quoi ; et d’arriver à faire sa place quoi, donc il y avait un vrai challenge en tout cas, mais un vrai plaisir.
(Musique)
Journaliste
Le plaisir est toujours là, ça crève les yeux. Mais il y a aujourd’hui une plus grande maîtrise du langage chorégraphique. A force de défis réussis, Kader Attou est devenu une référence, nommé l’an passé à la tête d’un centre chorégraphique national.
(Musique)
Attou Kader
Et on fait chap, chap, une fois, deux fois. Et c’est une vraie reconnaissance, c’est la reconnaissance qui manquait à cette histoire. Et c’est vrai que le hip-hop aujourd’hui n’est pas qu’une danse de la performance, ou une danse qu’on relaie comme ça dans les quartiers, mais c’est une vraie danse d’auteur avec des chorégraphes, et qui développe un vrai travail artistique en tout cas.
(Musique)
Journaliste
Kader Attou est un auteur, la preuve, par l’exemple avec ce drôle de duo amoureux, loin des clichés que l’on peut avoir sur la danse hip-hop.