My Fair Lady adapté en français au Théâtre de Boulogne Billancourt en 1984

02 décembre 1984
02m 48s
Réf. 01099

Notice

Résumé :

Images extraites d'une adaptation française de My Fair Lady donnée en décembre 1984 au Théâtre de Boulogne Billancourt.

Date de diffusion :
02 décembre 1984
Source :
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Éclairage

My Fair Lady est aujourd'hui considérée comme une comédie musicale «classique». A l'origine, le producteur de cinéma Gabriel Pascal avait acquis les droits de la pièce Pygmalion de George Bernard Shaw, dont il voulait tirer un musical. Or tous les compositeurs approchés refusèrent de se lancer dans une telle aventure : Noel Coward, Cole Porter, Yip Harburg, Rodgers et Hammerstein considéraient que Pygmalion était une pièce de théâtre exemplaire, mais que l'absence de véritable histoire d'amour comme de scènes propices à la danse la disqualifiait pour Broadway. Seul Lerner et Loewe relevèrent le défi, mais ils durent faire face à des obstacles juridiques décourageants. My Fair Lady fut finalement créé en 1956 et provoqua une réponse du public en forme de raz-de-marée. Ses 2717 représentations constituent le record de l'époque, et le disque réalisé avec la distribution originale devint rapidement un best-seller. Bientôt l'on joua My Fair Lady à Londres le temps de 2281 représentations, puis ailleurs en Europe, d'autant que le film réalisé par George Cukor en 1964 (et couronné de 8 Oscars) ne fit que décupler la popularité de l'ouvrage, traduit dans plusieurs dizaines de langues. Audrey Hepburn y faisait valoir son charme mutin, même si elle était doublée dans les chansons par Marnie Nixon (elle doublait déjà Natalie Wood dans West Side Story). Les fans de la production originale avaient pourtant grincé des dents, car la Warner avait préféré engager une valeur sûre comme la Hepburn plutôt que la jeune chanteuse encore peu connue qui avait créé le rôle d'Eliza avec un naturel désarmant et une voix divine: Julie Andrews (qui n'allait pas tarder à prendre sa revanche au cinéma grâce à Mary Poppins et à La Mélodie du bonheur).

Aujourd'hui, My Fair Lady est souvent repris dans les pays anglo-saxons (on compte de nombreux revivals et tournées en Amérique ou en Angleterre), mais aussi dans les opéras germaniques et sur les scènes françaises. Et même s'il est difficile de traduire un texte «so english», plusieurs adaptateurs français s'y sont essayés. Parmi les nombreuses production francophones, celle de Robert Manuel, présentée en 1984 au Théâtre de Boulogne-Billancourt, retient l'attention. Dans des décors et costumes de Michel Fresnay, une troupe emmenée par Claudine Coster dans le rôle d'Eliza Doolittle donne au chef-d'œuvre de Lerner et Loewe des allures de vaudeville à la Feydeau.

Alain Perroux

Transcription

(Musique)
Comédienne 1
J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ?
Comédien 1
Mais non !
Comédienne 2
Mais non, ma chère !
Comédienne 1
Ah ! C'est bien ce que je pensais, d'ailleurs, vous savez, moi, je dis toujours...
Comédien 2
Je crois que nous aurons encore le temps de placer un pari avant la prochaine course. Vous venez ma chère ?
Comédienne 2
Trop tard, Colonel,
Comédien 2
Ah oui ?
Comédienne 2
Ah oui, je crains que ce ne soit vraiment beaucoup trop tard.
Comédien 1
J’ai misé sur le numéro 7, voulez-vous me faire le plaisir d’accepter mon ticket ? Ainsi, la course aura plus d’intérêt à vos yeux !
Comédienne 1
C’est très gentil à vous.
Comédien 1
Il s’appelle Dover.
Comédienne 1
Dover ?
Comédien 1
Dover !
(Musique)
Comédienne 1
Allez Dover, vas-y Dover, vas-y Dover, magne-toi le cul !
Comédiens
Oh !
(Musique)