Parcours thématique

Danse et arts plastiques

Rosita Boisseau

Introduction

Les relations entre la danse et les arts plastiques nourrissent quelques chapitres excitants de l'histoire de l'art. Elles ont renouvelé l'esthétique spectaculaire - ne serait qu'en renvoyant le rideau de scène décoratif à une œuvre picturale à part entière au service d'une œuvre chorégraphique - tout en bousculant la danse et la peinture. Encore aujourd'hui, la performance, qui connaît un regain d'intérêt depuis le milieu des années 2000, croise chorégraphes et plasticiens pour mieux électriser les enjeux des uns et des autres tout en déplaçant les frontières de chaque pratique.

Parcours choisi à partir du début du XXe siècle.

Effets de troupe

Les ballets russes...

Dès le début du XXe siècle, les Ballets russes (1909-1929), la fameuse compagnie créée par Serge Diaghilev (1872-1929) en 1909, réussissent à opérer des croisements magiques sur scène. Sous la direction aiguisée de Diaghilev qui sait connecter les gens et les talents avec un instinct imparable, des triplettes se forment autour d'œuvres de premier plan. Des chorégraphes comme Michel Fokine (1880-1942), Vaslav Nijinski (1889-1942), des peintres comme Léon Bakst (1886-1924), Georges Braque (1882-1963) ou encore Pablo Picasso (1881-1973), des musiciens comme Claude Debussy (1862-1918) ou Igor Stravinsky (1882-1971), se croisent en combinant leurs palettes.

Serge Lifar évoque Diaghilev et Stravinski en 1923

Serge Lifar évoque Diaghilev et Stravinski en 1923
[Format court]

Très intéressant film, où Serge Lifar au cours d'une interview en 1979 évoque son arrivé à Paris en 1923, sa première rencontre avec Diaghilev, et celle, pittoresque, de Stravinski deux jours plus tard à Monte Carlo. Il dresse un vivant portait du génial compositeur, évoque ses débuts dans Noces (il est le dernier à droite sur la photo) de Stravinski et Bronislava Nijinska. Lifar parle enfin de sa première chorégraphie sur les conseils de Diaghilev, la seule qu'il règlera pour les Ballets Russes : Renard, musique de Stravinski (nombreuses photos des maquettes de Larionov), crée en 1929 à Paris, trois mois avant la mort de Diaghilev à Venise.

28 oct 1979
02m 22s

Sur la partition de Claude Debussy, L'après-midi d'un faune (1912), première pièce chorégraphiée et dansée par Nijinski, devant un fantastique rideau de scène signé Bakst, reste un pur miracle. Parade (1917), profite du savoir-faire de Leonid Massine à la chorégraphie et du génie de Pablo Picasso pour les costumes-décors-sculptures...

Lifar, Diaghilev et Balanchine dans les années 1920

Lifar, Diaghilev et Balanchine dans les années 1920
[Format court]

Au cours d'une interview, Serge Lifar évoque ses débuts chez Diaghilev, ses rapports avec son « camarade » George Balanchine, exagérant (comme souvent !) son rôle dans les débuts du chorégraphe d'Apollon musagète et du Fils prodigue.

22 avr 1985
04m 25s
<i>L'Après-midi d'un Faune</i> de Nijinski dansé par Noureev

L'Après-midi d'un Faune de Nijinski dansé par Noureev
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Ultime séquence du ballet de Nijinski, depuis la fuite de la Première Nymphe, jusqu'à l'extase finale du Faune sur le châle qu'il lui a dérobé. Scène tournée lors d'une répétition en costume et dans les décors de Léon Bakst au Théâtre du Châtelet, où Rudolf Noureev se produit en 1982 avec le Ballet de Nancy dans un hommage à Serge Diaghilev.

24 jan 1982
04m 28s

Ces plateaux de haut vol, réunissant le gratin des artistes du moment, qu'ils soient chorégraphes, danseurs, musiciens, costumiers et peintres, frappent le public par la qualité conjointe de tous les éléments du spectacle. Mais un casting en or n'est pas grand'chose sans une inspiration en béton. Sur ce point, Diaghilev sait cogner des personnalités inventives et fonceuses qui ne manquent ni d'idées, ni de folie. D'où quelques-uns des chefs-d'œuvres les plus solides et palpitants de l'histoire de l'art. Quelques-uns aussi de ses scandales les plus retentissants. Le Sacre du printemps (1913), de Nijinski sur une partition de Stravinsky dans des décors de Nicolas Roerich, soulève un tollé parmi le public du Théâtre des Champs Elysées. La danse classique était moribonde, Nijinsky lui file un coup de fouet tandis que les barrissements percussifs de Stravinski rappellent la force des rituels primitifs. L'intelligentsia parisienne, de Cocteau à Proust en passant par Rodin, ne jure plus que par les Ballets russes et leur révolution esthétique.

<i>Le Sacre du Printemps</i> de Stravinski vu par Cocteau et entendu par Auric

Le Sacre du Printemps de Stravinski vu par Cocteau et entendu par Auric
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Jean Cocteau évoque le fameux scandale de la création du Sacre du Printemps hué par le public en 1913 au Théâtre des Champs Elysées. Georges Auric évoque le triomphe, beaucoup moins connu, du Sacre du Printemps lors de sa première exécution en concert, l'année suivante au Casino de Paris, toujours sous la direction de Pierre Monteux et en présence de Stravinsky.

12 mai 1965
03m 51s

... un succès qui ne se dément pas

Régulièrement des relectures des plus fameuses pièces des Ballets russes sont à l'affiche des théâtres. Qu'il s'agisse du Sacre du Printemps, revu par Maurice Béjart, Pina Bausch, Angelin Preljocaj, très féru des Ballets russes, et par l'allemand Raimund Hoghe, ou de L'après-midi d'une faune, toujours de Nijinski, l'impact du geste créatif de cette pléiade d'artistes continue de tatouer l'imaginaire et de faire vibrer le public.

Pina Bausch et <i>Le Sacre du printemps</i> de Stravinsky

Pina Bausch et Le Sacre du printemps de Stravinsky
[Format court]

Un extrait filmé en 1975 du Sacre du Printemps chorégraphié par Pina Bausch sur la musique d'Igor Stravinsky.

31 oct 1982
03m 03s
<i>Le Sacre du Printemps</i> par Angelin Preljocaj

Le Sacre du Printemps par Angelin Preljocaj
[Format court]

En 2001, le chorégraphe Angelin Preljocaj, directeur du Ballet Preljocaj-Centre chorégraphique national d'Aix-en-Provence, met en scène Le Sacre du Printemps, sur la musique d'Igor Stravinsky. C'est le chef d'orchestre Daniel Barenboïm qui lui a suggéré cette idée. Un défi que Preljocaj relève. Il en explique les raisons à la journaliste Laurence Piquet tout en évoquant le spectacle Helikopter, chorégraphié en 2007, sur une musique de Stockhausen.

10 déc 2001
06m 12s

Figures solitaires

Les années 20

Parmi les grandes personnalités au croisement des arts plastiques et de la danse, celle de l'artiste et théoricien allemand Oskar Schlemmer (1888-1943), possède un rayonnement singulier. Personnalité du Bauhaus, Schlemmer a conçu en 1922 à Stuttgart le Ballet Triadique dont les costumes, véritables architectures à base de ronds, de carrés et de triangles, métamorphosaient les trois interprètes en sculptures mobiles et l'espace en un jeu de formes dansantes. Le triangle « danse-musique-costume » s'articule sur le choc de l'humain et de l'objet, du geste et de la forme, du sens et de la plasticité.

Un an après, dans le même esprit plastique-sculptural, le peintre Fernand Léger construisait également des costumes-sculptures pour La Création du Monde, pièce rassemblant le poète Blaise Cendrars, le compositeur Darius Milhaud, le chorégraphe Jean Börlin. Ce premier ballet d'inspiration nègre a été ressuscité par les experts en reconstitution Kenneth Archer et Millicent Hodson en 2000.

Alwin Nikolais

Plus récemment, le chorégraphe américain Alwin Nikolais (1910-1993) a rejoué à sa façon fantaisiste et très personnelle le geste global de Schlemmer. Concepteur des costumes, des décors, des accessoires, de la musique, des diapositives et des lumières de ses pièces, Nikolais a fait de la boîte noire une capsule d'alchimie, jouant des apparitions et disparitions des danseurs, de métamorphoses des corps et d'illuminations colorées comme s'il travaillait une toile vivante. Entre abstraction et féerie, il a imaginé pendant cinquante ans, des années 40 jusqu'à sa mort, mille et une mascarades, illusions et stratagèmes, pour faire surgir sur scène des paysages mutants où l'on ne sait plus où est le danseur tant il disparaît dans une explosion de formes et de couleurs. Le « Total dance theatre », selon la formule de Nikolais, a donné lieu à des pièces comme Tensile Involvement (1955), Imago (1963) ou Crucible (1985).

Alwin Nikolais <i>Tent</i>

Alwin Nikolais Tent
[Format court]

Un long extrait de la pièce Tent, chorégraphiée en 1968 par l'américain Alwin Nikolais.

03 oct 1982
02m 34s
Nikolais en action

Nikolais en action
[Format court]

Le spectacle Noumenon chorégraphié en 1953 par Alwin Nikolais.

12 jan 1978
05m 51s

Philippe Decouflé

Passé par l'apprentissage de Nikolais, Philippe Decouflé, épaulé par le costumier Philippe Guillotel, a su relancer cet héritage mirifique dans de nouvelles combinaisons visuelles. Les costumes, pensés comme des sculptures et des extensions du corps, donnent une autre dimension à l'anatomie et au geste. Air du temps oblige, les nouvelles technologies ont accéléré le goût pour les mutations et les processus de métamorphoses en permettant des jeux optiques toujours plus insolites. L'utilisation de la vidéo exacerbe aussi ce penchant pour la virtualité à condition qu'elle soit magique ! Une réalité augmentée mais toujours du côté du merveilleux, telle pourrait se résumer l'objectif de Decouflé. En 2012, Decouflé a fêté les 30 ans de sa compagnie avec une exposition « Opticon », présenté à la Grande halle de la Villette, à Paris. Epaulé par ses complices de toujours, parmi lesquels Olivier Simola, le chorégraphe y modulait quelques-unes de ses installations à l'usage du grand public.

 Decouflé et <i>Sombrero</i>

Decouflé et Sombrero
[Format court]

Au Théatre national de Chaillot, Philippe Decouflé est à l'affiche avec sa nouvelle pièce Sombrero. Des commentaires de l'artiste, de ses danseurs et partenaires (Alexandra Naudet, Christophe Salengro) donnent le ton de l'affaire.

02 juin 2007
02m 22s
Le <i>Codex</i> de Philippe Decouflé

Le Codex de Philippe Decouflé
[Format court]

Au festival d'Avignon, le "jeune chorégraphe" Philippe Decouflé présente Codex. Des extraits de répétitions, des commentaires de Decouflé, de Christophe Salengro, toujours drôle, font la pub d'un spectacle "sympathique".

28 juil 1986
02m 21s

Montalvo Hervieu

A quelques pas, dans une veine également fantaisiste, les chorégraphes José Montalvo et Dominique Hervieu, dont la compagnie a cessé d'exister en 2011, ont combiné le mouvement dansé et la vidéo dans un dialogue visuel vif et joyeux. De 1997, avec Paradis, à 2010 avec Orphée, ils ont ouvert de nouvelles pistes au traitement du corps et de la danse dans des multiplications d'images et des hybridations dignes des artistes qui les ont inspirés comme Francis Picabia (1879-1953) ou Max Ernst (1891-1976).

<i>On danse</i> de José Montalvo et Dominique Hervieu

On danse de José Montalvo et Dominique Hervieu
[Format court]

Ce reportage sur la création de On danse de José Montalvo et Dominique Hervieu articule extraits du spectacle et commentaires plein d'humour du journaliste.

03 fév 2005
02m 23s

Affaires de couples

Les couples se multiplient au carrefour danse-arts plastiques. Nombreux sont les chorégraphes qui ont fait cause commune avec des artistes, créant un dialogue fructueux.

Martha Graham - Isamu Noguchi

Dès les années 30, la chorégraphe américaine Martha Graham (1893-1991) travaille en collaboration avec le sculpteur américano-japonais Isamu Noguchi (1904-1988) qui réalisera pour elle les plus étonnantes pièces - quasiment des sculptures - destinées à son travail. Parmi les vingt-deux spectacles créés ensemble, Hérodiade, pièce fondatrice de leur collaboration, et Frontier ont marqué les esprits. Les sculptures de Noguchi conservent leur statut tout en glissant vers l'accessoire, l'outil, l'extension du corps et du mouvement.

<i>Night journey</i> de Martha Graham

Night journey de Martha Graham
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Créé en 1947, Night Journey, ballet de 30 minutes, fut intégralement filmé en noir et blanc en 1961 (et projeté en avril 1991 par la Cinémathèque de la Danse au Palais de Chaillot lors d'un hommage à Martha Graham). La scène sélectionnée ici montre Martha Graham dans le rôle de Jocaste, qui après les révélations de ses crimes par l'oracle Tirésias - frappé de cécité - (le danseur Bertram Ross) et avant de mettre fin à ses jours, se remémore sa vie depuis l'entrée à Thèbes d'Œdipe (Paul Taylor, non vu dans cet extrait) et sa passion pour ce fils non reconnu qui a tué son mari et qu'elle a épousé et fait roi.

03 oct 1982
02m 19s
<i>Diversion of Angels</i> de Martha Graham

Diversion of Angels de Martha Graham
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Deux présentateurs évoquent l'aspect contemporain de l'œuvre de Martha Graham, et mettent en évidence le caractère freudien des grandes héroïnes de l'antiquité qu'elle a incarnées, telles Jocaste ou Clytemnestre. Le ballet vu ici relève d'un autre genre, lyrique et sans argument. Diversion of Angels a été très probablement filmé lors des représentations de la Martha Graham Dance Company au Théâtre des Champs-Elysées en octobre 1976. On y admire Janet Eilber, soliste en longue robe blanche entourée de quatre hommes torse nu, puis Yuriko Kimura femme en rouge qui vient se placer au premier rang et interprète un duo avec son partenaire, également en rouge, Peter Sparling.

02 avr 1977
02m 20s

Merce Cunningham - Robert Rauschenberg

Dès les années 40, l'américain Merce Cunningham (1909-2009) collabore avec Robert Rauschenberg, qui sera le directeur artistique de la compagnie pendant dix ans, avant de se tourner vers d'autres artistes comme Jaspers Johns, Frank Stella, Andy Warhol... Selon le sacro-saint principe du hasard, le chorégraphe, le musicien et le plasticien travaillent chacun de leur côté pour se rencontrer le soir de la première. Toiles, photos, principes aléatoires et heureux hasard, mènent le jeu. Le rideau de fond de scène prend un joli coup de neuf : il devient une toile, un écran, illuminés par des projections lumineuses ou des images. Des pièces comme Summerspace (1958), Un jour ou deux (1973), Five Stone Wind (1988)...

<i>Biped</i> de Merce Cunningham

Biped de Merce Cunningham
[Format court]

Le chorégraphe américain Merce Cunningham, 80 ans, est de passage dans sa maison parisienne du Théâtre de la Ville, à Paris. Toujours simple et direct, ce "passant", comme il aime à se définir, précise ce qui le passionne dans cette rencontre entre les images virtuelles projetées et les corps vivants. Une danseuse donne également son point de vue sur ce type de travail très nouveau dans la compagnie...

12 nov 1999
02m 05s

Trisha Brown - Robert Rauschenberg

Dans la même volonté de privilégier un geste scénique global, l'Américaine Trisha Brown a créé quelques-unes de ses œuvres-clefs comme Glacial Decoy (1979) ou Set and Reset (1983) en complicité avec Robert Rauschenberg. Ses Early Works, modules courts et répétitifs conçus dans les années 70, plus proches de l'esprit performatif, se déroulaient dans des parcs, sur des lacs ou sur les toits de New-York. Depuis le début des années 2000, Trisha Brown se met en scène dans des pièces mixant mouvement et trait dessiné : sur une immense feuille de papier posée au sol, elle trace son geste grâce à des fusains glissés entre ses orteils et dans ses mains. Certains de ses dessins ont été exposés dans des musées ou des centres d'art.

Pina Bausch - Rolf Borzik et Peter Pabst

En Allemagne, à partir du milieu des années 70, Pina Bausch sublime le plateau en « land art » avec la complicité de son compagnon Rolf Borzik, puis du scénographe Peter Pabst.

Terre brune couvrant toute la scène pour Le Sacre du printemps (1975), champ d'œillets pour Nelken (1982)... Nature et artifice s'entre-mêlent pour un comble d'illusion théâtrale. Le geste plastique pousse la danse dans ses retranchements, la mobilise en lui jetant des obstacles entre les jambes et lui donne une ampleur nouvelle. Ce double mouvement a fait surgir des paysages spectaculaires inédits, qui ont marqué à jamais l'imaginaire du spectateur.

Pina Bausch et <i>Wiesenland</i>

Pina Bausch et Wiesenland
[Format court]

La chorégraphe allemande Pina Bausch est à l'affiche avec Wiesenland, pièce rapportée de Hongrie.

13 juin 2001
02m 08s
Pina Bausch et <i>Le Sacre du printemps</i> de Stravinsky

Pina Bausch et Le Sacre du printemps de Stravinsky
[Format court]

Un extrait filmé en 1975 du Sacre du Printemps chorégraphié par Pina Bausch sur la musique d'Igor Stravinsky.

31 oct 1982
03m 03s
Pina Bausch et <i>Nelken</i>

Pina Bausch et Nelken
[Format court]

En 1983, Pina Bausch présente Nelken, l'un de ses spectacles-phares. Extrait de la guirlande de danseurs, typique de la chorégraphe.

13 juin 1983
01m 03s

Côté français

En France, la danse contemporaine a vu naître depuis le début des années 80 des duos d'artistes très excitants. Parmi les plus fameux, il faut citer celui formé par le chorégraphe Dominique Bagouet (1951-1992) et le plasticien Christian Boltanski qui ont crée en 1987 Le saut de l'ange, fresque de personnages fantaisistes. D'autres collaborations comme celles de Hervé Robbe, dont la formation d'architecte le pousse de plus en plus à créer des installations, et de Richard Deacon pour Factory (1993) ont compté dans les annales. Egalement passionnant, le dialogue d'Odile Duboc (1941-2010) avec la plasticienne Marie-Josée Pillet pour Projet de la matière (1993) dans lequel le plateau se transforme en grève couverte de gros galets blancs aux formes molles sur lesquels les danseurs s'incrustent comme des particules de matières. Dans le même registre, Régine Chopinot et le land-artiste Andy Goldsworthy ont mélangé leurs pinceaux pour Végétal ( 1995), entre terre, pierres, branches, feuilles et racines, mais aussi pour La Danse du temps (1999).

Dominique Bagouet et <i>Le saut de l'ange</i>

Dominique Bagouet et Le saut de l'ange
[Format court]

Dans le cadre du festival Montpellier Danse, zoom sur le chorégraphe Dominique Bagouet et sa nouvelle production Le saut de l'ange dans une scénographie du plasticien Christian Boltanski et sur une partition du compositeur contemporain Pascal Dusapin.

24 juin 1987
03m 20s
Régine Chopinot <i>Végétal</i>

Régine Chopinot Végétal
[Format court]

A l'occasion de la programmation de Végétal, à la Maison de la danse, à Lyon, la chorégraphe Régine Chopinot évoque les circonstances de la création de ce spectacle.

19 mar 1996
03m 28s

Double casquette

Des personnalités endossent parfois la double casquette danse et arts plastiques. Le plasticien flamand Jan Fabre, également metteur en scène et écrivain, s'est taillé une réputation mondiale sur tous les terrains. Ses spectacles comme Je suis sang, créé en 2001 au festival d'Avignon ou encore L'histoire des Larmes offrent une synthèse enlevée et puissante de ses multiples talents. En France, Christian Rizzo, Josef Nadj, tous les deux passés par les Beaux-arts, jouent aussi sur les deux tableaux. Les chorégraphes apparus au milieu des années 90 comme Boris Charmatz, Alain Buffard, Jérôme Bel, se réfèrent souvent dans leurs pratiques, leurs processus de création et leurs pièces, aux dispositifs et modes de fabrication des arts plastiques. Le retour à la performance depuis le milieu des années 2000 souligne la porosité des frontières entre les pratiques. Le grand mix devient la marque de fabrique de nombres de spectacles de plus en plus difficiles à identifier aujourd'hui.

Les folies théâtrales de Jan Fabre au festival Sigma

Les folies théâtrales de Jan Fabre au festival Sigma
[Format court]

Dans les années 1970 et 1980, le festival Sigma, créé par Roger Lafosse, vient secouer la torpeur culturelle bordelaise. Un jeune artiste flamand, Jean Fabre, y défraie la chronique en 1984 avec un spectacle de 4 heures et demie, Le Pouvoir des folies théâtrales.

15 nov 1984
02m 18s
Avec Jan Fabre, une fresque médiévale au festival d'Avignon

Avec Jan Fabre, une fresque médiévale au festival d'Avignon
[Format court]

Provocation, scandale ? En 2001, Bernard Faivre d'Arcier livre la Cour d'honneur du festival d'Avignon au flamand Jan Fabre, dont les spectacles suscitent souvent la polémique. Présenté comme un « conte de fées médiéval », Je suis sang évoque le sombre Moyen Age et les atrocités commises au nom du catholicisme.

05 juil 2001
02m 51s
<i>Journal d'un inconnu</i> par Josef Nadj

Journal d'un inconnu par Josef Nadj
[Format court]

Pour la première fois, Josef Nadj ose un solo. Journal d'un inconnu est présenté à Orléans où le chorégraphe dirige le Centre chorégraphique national depuis 1995.

20 jan 2003
01m 48s

Pour aller plus loin