La Biennale de Venise

03 août 1999
02m 57s
Réf. 00271

Notice

Résumé :

Venise célèbre l'art contemporain : jusqu'en novembre, les plus grands artistes du monde entier ont rendez-vous sur les bords de la lagune pour la très réputée Biennale. Tour d'horizon des artistes présents, avec cette année la Chine à l'honneur.

Type de média :
Date de diffusion :
03 août 1999
Source :
A2 (Collection: Midi 2 )

Éclairage

La Biennale de Venise n'a pas tardé, après sa création en avril 1895, à devenir l'une des plus importantes institutions culturelles internationales consacrées à la création contemporaine. Les célébrations artistiques ont, à partir des années 1930, été organisées en différentes sections : un festival de musique dès 1930, de cinéma dès 1932 (plus connu sous le nom de Mostra de Venise), de théâtre en 1934, d'architecture en 1980, de danse en 1999... Les premiers "pavillons" étrangers sont inaugurés en 1907, sur le modèle des expositions universelles.

A l'exception des années de guerre (réduite à quelques participants après 1939, la Biennale est interrompue de 1944 à 1946), la Biennale d'art n'a cessé d'accueillir de plus en plus d'artistes du monde entier. Cézanne, Matisse, Hodler, Van Gogh, Modigliani, Schiele, Klee, Picasso... ont vu leurs oeuvres présentées dans les différents pavillons. Dans les années 1960, la Biennale célèbre le mouvement pop art : en 1964, Robert Rauschenberg reçoit le prix du meilleur artiste étranger, non sans provoquer la polémique.

Depuis les années 1980, la programmation est conçue autour d'un thème. En 1999, dirigée par Harald Szeemann, la Biennale investit les bâtiments de l'Arsenal et propose des installations sur le thème de l'eau. Représentante de la France, Louise Bourgeois recevra cette année-là le Lion d'Or pour l'ensemble de son oeuvre. En 2007, la récompense était décernée au photographe malien Malick Sidibé. Peintre européen, vidéaste américain, plasticien asiatique ou photographe africain : la Biennale, c'est avant tout, au début du XXIe siècle, la célébration sans frontière de toutes les formes de création.

Claire Sécail

Transcription

Laurence Piquet
La méditation de trois moines tibétains, hommage insolite au Bouddha dans cet espace conçu par un artiste chinois vivant à Paris, [Shen Zung]. L'autre surprise attend les spectateurs de la Biennale. Prochain moment à immortaliser, venez vous asseoir à côté de la chorégraphe américaine Carolyn Carlson pour découvrir un ballet improvisé sur le thème de l'eau. Variations au ralenti sur cet élément vital pour l'homme et pour Venise. Le continent asiatique en vedette. 17 artistes chinois présents à la Biennale. Regard ironique, ici, sur le passé. Des sculpteurs reproduisent des oeuvres créées il y a 30 ans, lors de la révolution culturelle chinoise. Plus loin, cette incroyable bétonneuse en teck, folie d'un artiste belge comblé d'être à Venise.
Inconnu
On a beaucoup de choses à voir. C'est vraiment un joie. On peut regarder. Les gens peut regarder. C'est très éclectique aussi et en même temps, il y a quelque chose dedans qui tient tout ensemble.
Laurence Piquet
A l'image de ce patchwork flottant sur l'eau, la Biennale de Venise veut être un melting pot à l'échelle planétaire. Du côté de l'Arsenal, le public se prélasse et se promène dans de superbes bâtiments rénovés. Ici, pas de peinture. Vous trouverez de nouvelles formes de créations comme par exemple ce camion dédié aux réfugiés du Kosovo ou encore, en vidéo, ces bouteilles de Soda qui tombent au sol. Une façon de montrer que tous les chemins mènent à l'art.
Inconnu
Vous voyez ? C'était vraiment de faire sentir aux gens qu'on peut faire, avec les artistes d'aujourd'hui, et l'art une chose joyeuse, triste, un grand récit, un grand récit mais où chacun, dedans, a son autonomie.
Laurence Piquet
Dans la partie la plus traditionnelle de la Biennale, chaque Etat a son pavillon. Héritage des anciennes expositions universelles, la France, elle, présente deux artistes : Jean Pierre Bertrand et le Chinois [Ping], signe que l'ère des nationalismes est révolue. Les frontières tombent. La fantaisie émerge. Dans le pavillon belge, venez plonger dans un brouillard enveloppant, une promenade dans la ouate avant de regagner le Grand Canal. Venise vous promet, elle aussi, le plaisir des sens et le goût de la féérie.