Festival Montpellier Danse : L'Après-midi d'un faune

02 juillet 2006
02m 09s
Réf. 00354

Notice

Résumé :

Reportage au festival de Danse à Montpellier, où la chorégraphe flamande Anne Teresa De Keersmaeker s'attaque à la pièce de Debussy L'Après-midi d'un faune. Elle explique comment elle a abordé cette chorégraphie, très marquée par l'interprétation qu'en a fait Nijinski au début du XXe siècle.

Type de média :
Date de diffusion :
02 juillet 2006
Source :

Éclairage

La chorégraphe et danseuse Anne Teresa De Keersmaeker est née en 1960 en Belgique. Formée de 1978 à 1980 à la Mudra, école fondée par Maurice Béjart à Bruxelles, puis à la Tisch School of the Arts à New York, elle crée sa première chorégraphie, Asch, dès 1980. En 1982, son duo Fase, oeuvre majeure, amorce le renouvellement de la danse contemporaine flamande des années 80. Dès lors, elle travaille au rapport intime entre la danse et la musique, qu'elle appréhende comme une forme à part entière, qu'elle soit classique (Monteverdi dans Ottone, Ottone en 1989, Bach dans Zeitung en 2008) , rock (The Velvet Underground dans Erts en 1992), minimaliste (Steve Reich) ou contemporaine (Thierry De Mey), dans des spectacles alliant sans cesse structure et émotion.

Le succès international est atteint en 1983 avec Rosas danst Rosas, dont elle tire le nom de la compagnie Rosas créée la même année, et qui fut en résidence au Théâtre royal de la monnaie à Bruxelles de 1992 à 2007. De Keersmaeker a reçu deux fois le prestigieux prix américain Bessie Award, dont l'un en 1999 pour l'ensemble de sa carrière, et le Japan Dance Award en 1989 pour Mikrokosmos.

Claire Libbra

Transcription

Béatrice Schönberg
Le festival de danse à Montpellier avec la création d'une chorégraphe flamande qui s'attaque, pour la première fois, à L'Après-midi d'un faune de Debussy, une pièce rendue célèbre par Nijinski au début du XXe siècle. Isabelle Baechler, Didier Dahan.
(Musique)
Isabelle Baechler
Le vrai luxe : avoir un orchestre symphonique à sa disposition dans la fosse, celui de Montpellier, en l'occurrence, pour la nouvelle création d'Anne Teresa De Keersmaeker.
(Musique)
Isabelle Baechler
La chorégraphe flamande, danseuse, bien sûr, mais aussi flûtiste conjugue, ici, tous les plaisirs : diriger les corps de 14 danseurs et leur adapter, au quart de seconde, la musique d'une centaine d'instrumentistes. Avec le chef, c'est du vrai sur mesure.
(Musique)
Isabelle Baechler
Finies les musiques ultra abstraites. En 2006, Anne Teresa se jette à l'eau de Debussy avec délice. Comme pour s'affranchir du fantôme de Nijinski, elle s'attaque à L'Après-midi d'un faune.
(Musique)
Mark Lorimer
[Anglais] On nous a apporté des éléments historiques peu à peu, mais le vrai point de départ de notre travail était le simple plaisir d'improviser sur la musique sans trop penser à Nijinski.
(Musique)
Anne Teresa De Keersmaeker
La version de Nijinski, elle est très très belle, donc je me disais : « Est-ce qu'on peut ajouter, encore, quelque chose à ça ? ». Ce sont vraiment les danseurs qui m'ont convaincue qu'il fallait quand même oser une autre écriture qui ne nie pas le passé.
(Musique)
Isabelle Baechler
Ne lui demandez pas si elle s'inscrit, pour autant, dans un héritage ou une lignée. La chorégraphe flamande a toujours mis toute son énergie à développer son propre langage.
(Musique)
Béatrice Schönberg
Cinéma...