Spectacle de Philippe Découflé

09 février 2005
02m 16s
Réf. 00410

Notice

Résumé :

Reportage consacré au dernier volet de la trilogie du chorégraphe Philippe Decouflé, Tricodex. Commentaires sur les images du spectacle et des répétitions au Théâtre du Châtelet à Paris, en alternance avec les interviews de Philippe Découflé, de Sébastien Libolt, compositeur, et de Yorgos Loukos, directeur du Ballet de l'Opéra de Lyon.

Type de média :
Date de diffusion :
09 février 2005
Source :

Éclairage

Philippe Decouflé est né à Paris en 1961. Formé au cirque, au mime et à la danse contemporaine, notamment auprès d'Alwin Nikolais au Centre national de danse contemporaine d'Angers et de Merce Cunningham, il devient interprète dans les compagnies de Régine Chopinot et de Karole Armitage. En 1983, son spectacle Vague café est primé au concours chorégraphique de Bagnolet et la compagnie DCA (Diversité, Camaraderie, Agilité) voit le jour. Elle est installée à la Chaufferie de Saint-Denis depuis 1993.

Découflé met en scène des univers fantastiques aux personnages désarticulés qui empruntent à la bande déssinée et à Tex Avery, et mêlent danse, musique, vidéo, animations, jeux d'optique et costumes originaux créés par son complice Philippe Guillotel. Préoccupé par les émotions du public, Decouflé parvient à faire de la danse contemporaine un art populaire. Il est l'un des chorégraphes les plus connus dans le monde grâce à la Danse des sabots, créée lors du défilé conçu par Jean-Paul Goude à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française, et grâce à sa mise en scène de l'ouverture et de la clôture des Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville en 1992.

Claire Libbra

Transcription

Elise Lucet
C'est l'un des chorégraphes les plus créatifs de ces dernières décennies, Philippe Decouflé présente au Châtelet le dernier volet de sa trilogie Tricodex. Sur scène les danseurs du ballet de l'Opéra de Lyon et une succession de tableaux à la fois esthétiques et loufoques. Nathalie Hayter, Olivier Tieth.
(Musique)
Nathalie Hayter
Cela commence dans la pénombre, quelque part dans un Orient imaginaire. Et puis d'un coup, on se retrouve au coeur du corps humain. Tentacules et mandibules, étranges créatures. Tricodex, c'est un monde à la fois minéral, animal et végétal. En résumé, le doux délire de Decouflé.
Philippe Decouflé
C'est une série de tableaux, d'images qui sont destinés à plus alimenter les rêves qu'autre chose, et qui sont rangés dans un ordre que je pense que moi seul comprends, qui va des microbes au mouvement des planètes. On va du tout petit à l'immense.
Nathalie Hayter
Vingt-huit danseurs et cent cinquante costumes. Tricodex est inspiré d'une encyclopédie imaginaire écrite par un naturaliste italien. Une oeuvre totalement loufoque, pain béni pour Decouflé et tous ceux qui travaillent avec lui.
(Musique)
Sébastien Libolt
On aime bien travailler sur le métal, la pierre, le bois, utiliser au départ des sonorités puis à partir de ces sonorités, travailler sur des rythmiques, puis vient une mélodie dessus qui peut être jouée par de grands instruments.
Philippe Decouflé
Il faut vraiment y croire, tous ces petits machins quand vous le faites avec vraiment un peu d'ampleur, it's marvellous.
Nathalie Hayter
Et travailler sous la houlette de Philippe Decouflé fut une première pour les danseurs de l'Opéra de Lyon. Une expérience à l'image du chorégraphe, pas franchement banale.
Yorgos Loukos
On a seize nationalités dont des gens qui venaient d'Australie ou de Chine, mais ne connaissaient pas forcément son travail. Ils pensaient venir dans une compagnie de danse, donc ils pensaient avoir un chorégraphe qui va les faire danser. Or, il y eu beaucoup d'ateliers où il leur demande seulement une aubergine, petit à petit, ça a été.
Nathalie Hayter
Aubergine et carotte s'il vous plaît. Alors qu'importe la recette, pourvu qu'il y ait le plaisir, celui de découvrir un spectacle plein de surprises. N'en déplaise aux puristes, le public lui a été conquis.