Palmarès du Festival 1995

28 mai 1995
02m 22s
Réf. 00285

Transcription

Présentateur
Alors, je vous propose maintenant de regarder les autres prix qui ont été décernés au cours de cette clôture du 48ème Festival de Cannes. En fait, il y a eu un véritable suspens jusqu’au bout entre les deux grands favoris, disons, entre Emir Kusturica et Theo Angelopoulos.
(Bruit)
Journaliste
Si cette palme d’or fait le bonheur de Kusturica, elle aura provoqué une rage froide chez l’autre grand favori, Theo Angelopoulos, grand prix du jury, mais certes pas de l’élégance.
Theo Angelopoulos
J’avais préparé un speech pour la palme d’or.
(Bruit)
Theo Angelopoulos
Je l’ai oublié maintenant, je vous remercie pour votre accueil.
Journaliste
Un regard peu amène pour la présidente du jury, et le cinéaste grec s’en ira sans un mot. Seule fausse note dans une cérémonie marquée par la joie juvénile d’un Mathieu Kassovitz, prix de la mise en scène pour La Haine. Une récompense qu’il partagera avec ses comédiens, et qu’il dédicacera aussi à des invités inattendus dans ces lieux.
Mathieu Kassovitz
Merci, merci énormément pour les gens de la cité dans laquelle on a tourné, merci vraiment.
Journaliste
La jeune génération française récompensée une seconde fois avec un prix du jury surprise pour Xavier Beauvois, N’oublie pas que tu va mourir ; ou l’histoire d’un jeune homme frappé par la séropositivité.
Xavier Beauvois
Ben, écoutez, je suis réalisateur, mais là franchement, je n’arrive pas trop à réaliser.
Journaliste
Il y eut de l’humour et du détachement, spécialité britannique avec un petit numéro de Hugh Grant.
Hugh Grant
Quand on faisait le théâtre, c’était pour quelque raison, je ne sais pas quoi, c’est presque toujours moi qui jouais les rôles féminins. C’est pour cette raison que maintenant je sais très bien que la vie d’une actrice n’est pas du tout facile.
Journaliste
Et ironie, le récipiendaire du prix d’interprétation féminine était un joli barbu, Nigel Hawthorne, recevant le prix pour sa camarade Helen Mirren, absente. Un autre sujet de Sa Majesté britannique l’emportant côté masculin, un grand acteur de théâtre, Jonathan Pryce, longtemps rétif au septième art et récompensé pour sa composition dans Carrington . Un palmarès où se retrouvent donc les meilleurs films de cette édition 95, à l’exception peut-être de Terre et liberté , de Ken Loach.