Deux figures du Festival, Robert Favre le Bret et Aguigui Mouna

06 mai 1964
02m 17s
Réf. 00406

Notice

Résumé :

Portrait du philosophe burlesque Aguigui Mouna dans les rues de Cannes, suivi d'un entretien avec Robert Favre le Bret, délégué général, qui commente l'évolution du Festival de Cannes et les principes de la sélection officielle.

Type de média :
Date de diffusion :
06 mai 1964
Source :

Transcription

(Musique)
Journaliste
Il est difficile de passer sur la croisette sans rencontrer le philosophe burlesque Aguigui, une des figures les plus connues du festival sans pourtant y participer.
Mouna Aguigui
Et maintenant, après la chansonnette, la déclaration plus ou moins officielle de ma candidature.
Journaliste
Sachez aussi qu'Aguigui s'intitule modestement le cosmonaute du subconscient. Mais sans vouloir, le moins du monde, établir un parallèle qui serait des plus discourtois, voici, maintenant, l'un des anciens du festival, son délégué général, monsieur Favre le Bret, bien placé pour parler de l'évolution inévitable de cette manifestation.
Favre le Bret Robert
Et bien, il y a une évolution, certainement. C'est que le côté un peu futile, si vous voulez, des débuts du festival, où il y avait, évidemment, de nombreuses starlettes quelque peu exhibitionnistes, n'est-ce pas ?, et quelques monstres sacrés hollywoodiens a presque disparu. C'est une ère révolue. Il y a toujours d'excellentes artistes, mais beaucoup plus discrètes. Et puis, aussi, l'attention... Vous savez, le festival est le reflet du cinéma en général, n'est-ce pas ? Autrefois, il s'agissait de mettre le nom d'une star sur une affiche pour qu'aussitôt, les salles s'emplissent. Ce n'est plus le cas maintenant. On va voir le film. Et bien, c'est ce qu'il se passe exactement au festival de Cannes : on va voir le film. La sélection française comprend deux films : "Cent mille dollars au soleil" et "Les Parapluies de Cherbourg" qui sont déjà sortis en France. Je croyais que le festival voulait se réserver l'exclusivité de films inédits ? Non, c'est-à-dire que les films peuvent être sortis dans le pays producteur. C'est le cas pour "Les Parapluies de Cherbourg" et "Cent mille dollars au soleil". Il ne faut pas oublier que le festival est international et qu'il y a beaucoup plus d'étrangers que de français. Les Français sont en minorité, en fait. Et c'est intéressant, pour les étrangers, de voir des productions françaises, même si elles sont sorties à Paris.