Le Sénégal et son armée, séquence 2

1963
08m 12s
Réf. 01046

Notice

Résumé :

Présentation des missions de l'armée sénégalaise, en lien avec les populations, et son rôle dans le développement économique du pays.

Type de média :
Date d'événement :
1963
Personnalité(s) :
Lieux :

Éclairage

Tourné en 1963, ce reportage à la gloire de l'armée sénégalaise propose une vision résolument optimiste de l'état des forces armées du pays au début de la décennie de l'indépendance. C'est à exalter la détermination et la qualité des troupes que s'emploie ce documentaire. Le président Léopold Sedar Senghor lui-même n'est pas en reste pour vanter ce qui constitue à ses yeux un élément fondamental de l'État en construction. Lors de la fête de l'indépendance du 4 avril 1961, déjà, l'armée avait figuré en toute première place dans les festivités et contribué à incarner le visage du Sénégal nouveau. Soulignons d'ailleurs que l'armée sénégalaise n'a jamais fomenté de coup d'État et jouit aujourd'hui encore d'une bonne réputation.

Au moment des indépendances, à Dakar comme dans d'autres capitales africaines, l'appui de l'ex-métropole à la formation des cadres militaires apparaît primordial. Durant plusieurs années, c'est en France que sont formés la plupart des officiers sénégalais, notamment à Saint-Cyr ou à l'École de Guerre pour les plus hauts gradés. Mais la formation technique et théorique se fait également à l'occasion de stages en régiment ou en école, pour des formations spécifiques. Ainsi les deux premiers pilotes sénégalais obtiennent-ils leur diplôme en France en 1964.

Au Sénégal même, les Français sont maintenus à certains postes-clés dans les années 1960. Marine et Armée de l'Air voient le jour en 1961 et viennent renforcent les effectifs d'une Armée de Terre directement issue des réorganisations de la dernière phase de la période coloniale. Ces créations sont rendues possibles par des accords de coopération bilatérale qui mettent à la disposition du pays des personnels d'assistance technique français, ainsi que du matériel.

C'est donc une lecture nuancée du reportage qu'il convient de faire : certes, les forces armées sénégalaises sont une composante importante de la souveraineté et de l'identité de l'État en construction, comme le souligne à sa manière le président Senghor. Mais, au début des années 1960, elles restent encore largement tributaires de l'ancienne métropole.

Sophie Dulucq