De Gaulle à la fête du travail en 1948

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 06 mai 1948 | Date d'évènement : 01 mai 1948

Le général de Gaulle, qui a lancé le RPF le 7 avril 1947 à Strasbourg, tient dans les grandes villes de France des meetings, comme à Saint-Cloud lors de la fête du travail.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de l'évènement :
01 mai 1948
Date de diffusion du média :
06 mai 1948
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000018

Contexte historique

Par Eve Bonnivard

Persuadé que la nouvelle Assemblée élue en novembre n'ira pas jusqu'à son terme, de Gaulle veut préparer l'alternance. Il est convaincu qu'une troisième guerre mondiale est imminente, et veut rassembler le peuple français face au péril communiste (l'armée soviétique, présente en Saxe et en Bavière, n'est alors "qu'à deux étapes du Tour de France").

D'emblée, le succès du RPF dépasse les attentes les plus optimistes de ses fondateurs. Les adhésions affluent (500 000 dès le mois de mai, 1,5 million fin 1947) et aux municipales d'octobre 1947, c'est un véritable raz-de-marée : les candidats RPF enlèvent 13 des 25 grandes villes, dont Paris, Marseille, Bordeaux, Lille et Strasbourg. Après la percée de 1947, c'est bientôt le reflux. De Gaulle a sous-estimé l'adversaire, en l'occurrence les socialistes, les radicaux, les démocrates-chrétiens et les modérés, qui s'unissent dans une "Troisième Force" contre les communistes et contre les gaullistes.

Éclairage média

Par Eve Bonnivard

Les plans d'ensemble de la foule, qui s'étend à perte de vue dans le Parc de Saint-Cloud, témoignent de l'immense popularité du RPF. Ce succès doit cependant beaucoup au talent d'orateur et de metteur en scène d'André Malraux qui, comme délégué à la Propagande, était chargé d'organiser les grandes messes du RPF. Les inscriptions qui figurent sur les banderoles et les pancartes ("usines Renault", Croix de Lorraine) témoignent de l'hétérogénéité sociale et politique des partisans du RPF, dont Malraux a pu dire : "Le RPF, c'est le métro". On retrouve le Général en uniforme, revêtu de sa légitimité historique, haranguant la foule.

On remarque qu'il ne nous est pas donné à entendre un extrait de son discours. Peut-être est-ce pour suggérer l'évolution du RPF vers une forme vide, sorte de machine à spectacle avec sa vedette unique, le Général. Ou bien une manière de souligner l'isolement de de Gaulle à cette époque.

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