Le président Coty rend visite au président Auriol

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 31 déc. 1953

Elu le 23 décembre président de la République, René Coty rend visite à son prédécesseur Vincent Auriol pour la passation des pouvoirs.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de diffusion du média :
31 déc. 1953
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000026

Contexte historique

Par Eve Bonnivard

Vincent Auriol et René Coty ont tous deux exercé leur mandat en conformité avec la tradition mise en place sous la IIIe République et réaffirmée par la Constitution de 1946 qui assigne au président de la République un rôle symbolique, celui de maître des cérémonies publiques. "Je suis un manchot constitutionnel", constate Poincaré. "L'impuissance est l'insigne vertu du président de la République", renchérit Anatole France.

A l'instar de son prédécesseur Vincent Auriol, René Coty se révélera à cet égard un gardien scrupuleux du texte constitutionnel : président irresponsable, il laisse la conduite de la politique au gouvernement. Cependant il faut se garder d'une vision trop réductrice du rôle du président de la République. En premier lieu, Vincent Auriol comme René Coty ont exercé une véritable magistrature d'influence auprès de l'opinion et des dirigeants, en particulier dans le domaine de la politique étrangère ou coloniale. "Le président a un pouvoir d'action sans se découvrir", note Vincent Auriol. En second lieu, le président de la République, en nommant le chef du gouvernement, exerce un choix qui peut être capital : c'est le cas de la nomination par Coty de Guy Mollet en février 1956 et de de Gaulle en mai 1958. Enfin, Auriol comme Coty ont joui d'une popularité indéniable auprès de l'opinion.

Éclairage média

Par Eve Bonnivard

Malgré le poids du protocole, la passation de pouvoir se déroule dans une atmosphère conviviale (poignée de mains amicale entre Auriol et Coty), voire bon enfant (Mesdames Auriol et Coty s'embrassant chaleureusement). Tout se passe comme si la solennité était hors de mise pour ces personnalités dont le rôle est avant tout symbolique. La phrase de chute : "Le président s'en va. Vive le président" fait écho à une formule célèbre qui affirme la continuité de l'Etat : "Le roi est mort. Vive le roi".

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