La chute de Diên Biên Phû

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 13 mai 1954 | Date d'évènement : 07 mai 1954

La chute de Diên Biên Phû, le 7 mai 1954, intervient quelques jours après l'ouverture de la conférence de Genève à laquelle participent les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'URSS et la Chine communiste.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de l'évènement :
07 mai 1954
Date de diffusion du média :
13 mai 1954
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000027

Contexte historique

Par Eve Bonnivard

Dans le contexte du dégel des relations entre les États-Unis et l'Union soviétique, à la suite à la mort de Staline, naît l'idée d'une conférence internationale réglant le problème indochinois. Dans la perspective de cette conférence, prévue en avril 1954, le gouvernement français, s'il est résigné à trouver une solution par la négociation, entend tout au moins aborder celle-ci en position de force. Pour ce faire, il compte sur un succès militaire d'envergure.

Or, sur place, la situation militaire ne cesse de se détériorer. L'état-major français imagine alors le piège de Diên Biên Phû, qui se retourne contre les Français. L'opinion publique, jusque là plutôt indifférente à la guerre d'Indochine, y devient alors hostile et le monde politique, qui était réticent à l'idée d'une négociation, y est désormais favorable. Mais le gouvernement est solidaire du ministre des Affaires étrangères, Georges Bidault, très opposé à toute remise en cause de l'influence française dans l'ancien empire colonial.

Éclairage média

Par Eve Bonnivard

Dans son commentaire, le journaliste présente cette défaite humiliante pour la France sous les traits d'une résistance héroïque face à un ennemi trop nombreux : À l'heure où les héroïques soldats du général de Castries cédaient sous le nombre après une défense qui pourra compter parmi les plus hauts faits de toute l'histoire. Ce manque d'objectivité est assez caractéristique des Actualités Françaises qui reprennent à leur compte, avec peu d'esprit critique, la version officielle des faits.

De plus, la dévalorisation implicite de l'adversaire – sa victoire est attribuée à sa supériorité numérique (sous le nombre) et non pas stratégique – reflète le discours officiel qui tend à nier la représentativité de l'adversaire et à sous-estimer sa valeur militaire.

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