La guerre israélo-arabe de 1948

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 30 déc. 1948

Le 15 mai 1948, soit le lendemain de la proclamation de l'Etat d'Israël, le 14 mai 1948, les armées arabes déclenchent la première guerre israélo-arabe ou "guerre d'Indépendance" qui s'achève le 7 janvier 1949 par la victoire d'Israël.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de diffusion du média :
30 déc. 1948
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000174

Contexte historique

Par Eve Bonnivard

La Grande-Bretagne a réussi durant la Seconde Guerre mondiale à maintenir ses positions au Proche-Orient, mais sa position est plus fragile qu'il n'y paraît. En Irak et en Egypte, le retour à la paix coïncide avec une relance du nationalisme antibritannique. Certes, la France est évincée du Levant et l'influence soviétique est encore très limitée, mais la Grande-Bretagne doit compter avec l'influence américaine, notamment en Arabie Saoudite.

La découverte des camps de la mort nazis popularise la cause d'un Etat refuge pour les juifs, qui apparaît à beaucoup comme un acte de réparation minimale, mais le sionisme se heurte à l'hostilité arabe. A partir de 1946, la tension monte en Palestine. David Ben Gourion, à la tête de la Conférence sioniste mondiale, a appelé dès 1945 la Haganah (armée juive) à la lutte armée. Epaulée par l'Irgoun et le groupe Stern, celle-ci multiplie les raids contre les intérêts britanniques. Le 22 juillet 1946, l'attentat contre l'hôtel King David, siège à Jérusalem de l'état-major anglais, fait 110 morts. De guerre lasse, Clement Attlee annonce en février 1947 que son gouvernement transmet aux Nations Unies l'ensemble du dossier.

Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale adopte par 33 voix (dont celle des Etats-Unis, de l'URSS et de la France) contre 13 (pays arabes) et 10 abstentions (dont la Grande-Bretagne) un plan qui prévoit la fin du mandat britannique et le partage de la Palestine selon deux Etats, juif et arabe, ainsi que l'internationalisation de Jérusalem. Les troupes égyptiennes, transjordaniennes, irakiennes, syriennes et libanaises franchissent les frontières le 15 mai – le lendemain du jour où, le Mandat britannique officiellement aboli, Ben Gourion proclame la naissance de l'Etat d'Israël. Les opérations militaires sont initialement favorables aux forces arabes avec l'occupation de Gaza et d'Hébron par les Egyptiens, de Jérusalem par la Légion arabe et de Naplouse par les Irakiens. Mais Israël redresse rapidement la situation à Tel-Aviv.

L'ONU s'efforce de ramener la paix en nommant un médiateur, le Comte Bernadotte, qui parvient à imposer une trêve avant d'être assassiné par des terroristes du groupe Stern. La trêve est définitivement rompue le 15 octobre, prélude à des opérations d'envergure dans le Néguev et en Galilée. Les pays arabes déposent les armes. Les conventions d'armistice signées à Rhodes entre février et juillet 1949 délimitent un Etat israélien, non reconnu en droit par les signataires arabes, agrandi d'un tiers par rapport au plan de partage de 1947. La bande de Gaza est confiée à l'administration égyptienne et la Cisjordanie annexée par le roi Abdallah de Transjordanie. Israël s'approprie la partie occidentale de Jérusalem ainsi que la région d'Eilat au fond du golfe d'Aqaba.

Éclairage média

Par Eve Bonnivard

Cet extrait des Actualités Françaises a été diffusé le 30 décembre 1948, dans le cadre d'une rétrospective sur l'année 1948. A cette date, l'armée israélienne a vaincu les forces arabes sur le terrain après une offensive lancée le 22 décembre qui a amené les troupes de l'Etat hébreu jusqu'au cœur du Sinaï. Mais cet extrait ne le mentionne pas. L'imminence de l'ouverture de négociations, les combats sur le terrain, les forces en présence, les causes du conflit sont également absents. Le journaliste ne retient de cette première guerre israélo-arabe que la mort du médiateur de l'ONU, le Comte Forke Bernadotte (année "marquée par la mort tragique du Comte Bernadotte").

La référence à la Croix-Rouge et au Christ témoigne de la vision christo-centrée du commentateur, qu'illustre le plan final sur une religieuse à Jérusalem. Ce tropisme révèle le peu d'intérêt manifesté à l'égard de cette guerre judéo-arabe qui vient troubler la paix immémoriale de la Terre Sainte.

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