L'escalade de la guerre au Vietnam

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 17 févr. 1965 | Date d'évènement : 07 févr. 1965

L'escalade de la guerre au Vietman et son retentissement à l'étranger.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de l'évènement :
07 févr. 1965
Date de diffusion du média :
17 févr. 1965
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000185

Contexte historique

Par Jean-Claude Lescure

Au petit matin du 7 février 1965, les soldats viêt-cong tirent des obus de mortier contre les soldats américains installés dans le camp Holloway : huit soldats sont tués et une centaine sont blessés, tandis que de nombreux hélicoptères sont détruits. Dans les deux jours qui suivent, le détachement de soldats viêt-cong est repéré et des raids aériens sont déclenchés pour les anéantir : c'est un tournant majeur dans la politique américaine. Pour mener à bien une telle politique, le bombardement du nord depuis les porte-avions est insuffisant : le gouvernement américain envisage le déploiement de bombardiers et de troupes pour les protéger sur le territoire sud-vietnamien.

Cette semaine de février 1965 constitue donc une inflexion de la politique menée par le président Johnson, réélu à la fin de l'année 1964 en ayant fait une campagne électorale pendant laquelle il a promis de ne pas accroître l'intervention américaine. Confronté au développement des attentats contre les soldats américains, Washington réplique par une répression militaire de plus en plus intense, ce qui déclenche des mouvements de protestations et des manifestations hostiles dans de nombreuses villes du monde. Le cycle attentat-répression permet aux communistes vietnamiens de s'assurer du soutien matériel de l'URSS et de la Chine.

Éclairage média

Par Jean-Claude Lescure

Le reportage débute par l'action des Nord-Vietnamiens et insiste sur leur responsabilité dans la détérioration de la situation politique et militaire en relatant l'attaque du 7 février 1965, tout en passant sous silence la question de la présence américaine dans la péninsule. Le rôle des alliés sud-vietnamiens est également mis en valeur : les actions militaires des aviateurs du sud sont saluées et la popularité auprès de la population mise en évidence.

Il s'agit de présenter l'intervention américaine dans la région comme légitime, reposant sur un soutien aux alliés sud-vietnamiens contre l'agression communiste du nord-Vietnam.

L'internationalisation de la crise fait l'objet de la seconde moitié du document : l'aide soviétique et chinoise, les manifestations à Pékin et Moscou, contre les États-Unis. Les contestations à Washington et Londres sont mises sur le même plan : les opposants à la guerre sont des alliés des adversaires communistes, donc des traîtres qui ne soutiennent pas le sacrifice des soldats victimes d'attentats à répétition. Les victimes américaines ont des visages, leur souffrance est incarnée, tandis que les victimes du nord n'existent pas.

Il n'y a donc pas de parallélisme dans la présentation du conflit, malgré la chute du document qui insiste sur la nécessité du dialogue.

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