Ouverture d'un nouveau front en Italie

Contexte historique

Le 10 juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile. Cette opération, couronnée de succès, hâte la décomposition du régime fasciste. Le 25 juillet, le roi fait arrêter Mussolini et nomme à sa place le général Badoglio. Ce dernier souhaite négocier avec les dirigeants anglo-américains, mais, compte tenu du rapport de force, il entend opérer avec prudence. Le 3 septembre, un armistice est néanmoins signé.

L'annonce de cette nouvelle, le 8 septembre, coïncide avec deux débarquements alliés, à Salerne et en Calabre. Début octobre, la situation apparaît confuse. Sur le plan militaire, les Alliés se heurtent à une résistance sévère des Allemands dans la région de Salerne.

Sur le plan politique, l'armistice métamorphose les Italiens en ennemis des Allemands. Des combats opposent parfois les anciens alliés, en Yougoslavie et en Grèce. Berlin, surtout, prend très vite ses précautions, Hitler ordonnant à Rommel de se saisir des cols alpins et de rentrer dans Rome. Le Führer, enfin, parvient à faire libérer Mussolini et le réinstalle au pouvoir, au nord de la péninsule.

Éclairage média

Le reportage suit d'abord le voyage du général Rommel qui arrive à Milan. On voit ensuite les premiers combats contre des Italiens dans la campagne romaine. La caméra s'attarde ensuite longuement sur l'entrée des troupes allemandes qui viennent de prendre Rome où l'on donne à admirer le Colisée. La seconde partie du film revient sur les débarquements alliés au Sud de l'Italie et sur les affrontements entre les troupes allemandes et les troupes anglaises et américaines (gros plans sur des combattants et vues panoramiques de paysages autour de Salerne).

Ce document fait partie des actualités cinématographiques diffusées du 21 août 1942 au 18 août 1944 sous le label "France Actualités". En 1942, au tournant de la guerre, alors que la zone Sud est occupée et que Pathé et Gaumont disparaissent, "France Actualités" est créée. Constituée de capitaux à 60% français et à 40% allemands, la nouvelle société de production marque l'engagement plus profond du gouvernement de Vichy dans la collaboration.