Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 1945
À la Libération, le bilan matériel de plusieurs années d'occupation et de combats sur le sol français est désastreux. L'ensemble des infrastructures urbaines et économiques est à reconstruire. Dès 1945, la reconstruction connaît une certaine réussite.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
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1944-1945 : Libérer les villes
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Les Actualités françaises
- Date de diffusion du média :
- 1945
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2004
- Modifiée le :
- 30 juil. 2024
- Référence :
- 00000000324
Contexte historique
Le bilan matériel de la Seconde Guerre mondiale en France apparaît plus dramatique encore que celui de la guerre de 1914-1918. La France a souffert considérablement de la guerre et des combats qui se sont déroulés sur son sol. La reconstruction du pays constitue dans ces conditions un véritable défi.
Ce sont surtout les ravages de l'année 1944 qui ont eu les effets les plus destructeurs, en raison de la violence des combats, de l'importance de la guerre aérienne, des sabotages menés par la Résistance et des destructions opérées par l'occupant allemand au moment de son départ. Le pillage opéré pendant cinq années par l'occupant allemand (réquisitions forcées, politique de prélèvement agricole et industriel...) a également contribué à affaiblir considérablement l'économie française. Si les destructions ont essentiellement concerné les grandes villes et se sont avérées plus importantes dans certains départements (Ouest, Nord), tous les départements français ont subi des dommages plus ou moins graves.
Outre les 2,5 millions d'immeubles détruits ou endommagés, il faut également reconstruire plus de 10 000 ponts routiers et fluviaux, 2 000 ouvrages d'art (tunnels, viaducs, ponts ferroviaires), 20 000 km de voies ferrées, 115 gares. Trois millions d'hectares de terres cultivées et plusieurs milliers d'usines sont également considérés comme détruits et inutilisables. Les équipements portuaires ont été également durement touchés. Les bombardements, mais, surtout, les destructions opérées par l'armée allemande battant en retraite ont été catastrophiques. À la Libération, 2 000 épaves bloquent les ports français. La flotte n'est plus que le cinquième de ce qu'elle était avant-guerre et les chantiers navals sont dans l'incapacité de reprendre leur activité.
Face à l'ampleur des dégâts, la reconstruction apparaît comme une priorité nationale et mobilise l'ensemble du corps social. Si d'importants efforts sont réalisés dès l'année 1945, il faut néanmoins attendre la fin des années 1940 et le début des années 1950 pour considérer celle-ci comme définitivement terminée.
Éclairage média
Afin de montrer l'ampleur des dégâts matériels provoqués par la guerre, le documentaire multiplie les plans de petits villages ou de villes entièrement sinistrés. Pour que l'impact soit plus fort, les agglomérations choisies sont celles où il ne reste que des ruines, où l'église elle-même a été détruite. Le documentaire montre également plusieurs exemples d'infrastructures essentielles à la vie économique entièrement détruites (usines, ponts, voies ferrées, gares...).
Afin de montrer la rapidité de la reconstruction, le documentaire montre dans une seconde partie quelques exemples symboliques tels que la rénovation de certains ports (Le Havre), la construction de nouveaux bateaux. À coup de statistiques sur l'ampleur des destructions opérées, il montre que la reprise du trafic portuaire au bout d'un an seulement après la Libération relève du miracle.