vidéo - 

Les modernisations de l'agriculture française

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 06 sept. 1966

Le développement agricole de la Champagne pouilleuse constitue l'un des symboles de la modernisation de l'agriculture française au cours des années soixante. Un agriculteur présente son exploitation et ses méthodes de travail.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
06 sept. 1966
Production :
INA
Page publiée le :
2005
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000377

Contexte historique

Par Fabrice Grenard

Bien que l'agriculture connaisse au cours des Trente glorieuses une croissance moins forte que l'industrie et voie sa part dans le revenu national considérablement diminuer (10 % environ dans les années soixante contre 17 % en 1946), elle n'en connaît pas moins une spectaculaire mutation.

Certains ont même parlé de seconde révolution agricole pour caractériser la modernisation de l'agriculture française au cours des années soixante. Cet effort de modernisation intense, qui touche la motorisation et l'utilisation d'engrais et d'aliments pour le bétail, entraîne une augmentation considérable des rendements et des gains de productivité. En 1974, la production agricole a pratiquement doublé depuis 1946 alors que la superficie cultivée a diminué de 10 % et que la population agricole a été considérablement réduite (de 7 millions à moins de trois millions).

L'Etat a une responsabilité importante dans ce processus de modernisation. Il encourage tout d'abord, dès les années cinquante, la mécanisation agricole. Les prêts bonifiés du Crédit agricole, les subventions accordées aux Coopératives d'utilisation de matériel agricole (CUMA), les nombreuses détaxes ont permis de faciliter les achats de tracteurs. Surtout, au seuil des années soixante, l'Etat décide de promouvoir un nouveau modèle, plus moderne, d'exploitation agricole. Le ministre de l'Agriculture Edgard Pisani fait ainsi voter en août 1962 une loi d'orientation afin d'encourager la constitution d'exploitations agricoles plus rationnelles et plus modernes. Pour faciliter l'agrandissement des exploitations, l'Etat crée les Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER). Ces organisations disposent notamment d'un droit de préemption sur l'achat des terres agricoles, afin de favoriser l'agrandissement des exploitations susceptibles d'être compétitives.

Cette modernisation spectaculaire de l'agriculture française permet une augmentation importante des exportations, au moment où se met en place un marché commun agricole en Europe. Ce potentiel agricole, jouant un rôle important dans l'équilibre de la balance commerciale, favorise alors la notion de "pétrole vert", par opposition à la dépendance énergétique de la France.

Éclairage média

Par Fabrice Grenard

Pour illustrer la modernisation de l'agriculture française, le reportage s'appuie sur l'exemple d'une grande exploitation (800 hectares) située en Champagne. Les images aériennes permettent de souligner l'aspect rationnel des parcelles et des bâtiments. Interviewé, l'exploitant utilise un vocabulaire de chef d'entreprise (un bon exploitant doit avoir le "goût du risque", développer le machinisme...). S'il est obligé de reconnaître que les ouvriers agricoles ont un salaire inférieur à ceux de l'industrie, cet exploitant tente cependant d'expliquer que ces écarts de salaire peuvent être très facilement comblés par des avantages en nature.

Lieux

Thèmes

Sur le même thème