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Portrait de José Bové

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 29 août 1999

Portrait de José Bové et de ses différentes luttes depuis 1973, alors qu'il est incarcéré pour avoir participé au démantèlement d'un restaurant McDonald's à Millau le 12 août 1999.

Niveaux et disciplines

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
29 août 1999
Production :
INA
Page publiée le :
2005
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000477

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

José Bové est devenu une des grandes figures de la lutte contre la mondialisation. Jeune objecteur de conscience, il débarque sur le plateau du Larzac en 1973 et participe au mouvement des paysans contre l'extension du camp militaire. Il fait partie en 1976 de ceux qui investissent le camp du Larzac et est ainsi incarcéré pendant trois semaines. A partir de la même année, il s'installe définitivement sur le Larzac comme éleveur dans une ferme avec sa femme Alice. Devenu ensuite secrétaire national de la Confédération paysanne, fondée en 1987, José Bové s'attache à défendre une agriculture respectueuse des hommes et de l'environnement.

Le 12 août 1999, il participe au démontage d'un restaurant McDonald's en construction à Millau (Aveyron) avec d'autres militants de la Confédération paysanne. Ils souhaitaient ainsi protester contre la décision des Etats-Unis de limiter l'importation de produits français, dont le fromage de roquefort, en représailles à l'interdiction prise par l'Union européenne d'importer du bœuf américain aux hormones. José Bové est arrêté et écroué le 19 août. Cela lui confère une grande notoriété, un important courant de soutien se développant en sa faveur. Finalement libéré le 7 septembre 1999, il estime que le "débat sur la mal-bouffe est désormais posé". Il s'impose dès lors comme le héraut du combat contre la mondialisation, participant à toutes les manifestations altermondialistes, notamment au sommet de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Seattle, en décembre 1999. Sa lutte prend en particulier pour cible les organismes génétiquement modifiés (OGM) : il détruit notamment avec d'autres militants en juin 1999 plusieurs milliers de plants de riz transgénique dans un laboratoire de recherche agronomique à Montpellier, ou participe en avril 2000 à l'arrachage d'un champ de colza transgénique dans l'Ariège. Ces actions chocs le conduisent à plusieurs reprises en prison, notamment en juin 2003, devant purger une peine de dix mois fermes pour destruction d'OGM. Mais il est libéré à la suite d'un important mouvement de solidarité ayant abouti à sa grâce par le président de la République Jacques Chirac. A peine sorti de prison, en août 2003 il participe à un grand rassemblement contre l'OMC sur le plateau du Larzac.

Sachant parfaitement jouer de son aura médiatique, José Bové soutient de nombreux combats : il a par exemple participé au mouvement pour l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie et s'est rendu en Palestine en 2002 pour soutenir les Palestiniens (il en est expulsé par les Israéliens).

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

A l'occasion de son incarcération, ce sujet dresse un portrait de José Bové, retraçant ses différentes luttes. Quelques plans, au début et la fin du reportage, ont été filmés de façon à montrer le plateau du Larzac, la ferme de José Bové et son troupeau, en son absence; sa femme parle en outre de lui. Mais hormis ces plans le sujet prend la forme d'un montage d'images d'archives qui ont pour but d'illustrer le récit des grandes étapes de l'engagement de José Bové (les dates sont d'ailleurs toujours précisées par incrustation sur l'écran de façon à guider le téléspectateur). Défilent ainsi des images de la plupart des mouvements auxquels a participé José Bové depuis la défense du Larzac en 1974. On voit à cette occasion qu'il a toujours eu recours à des actions spectaculaires: séquestration d'un industriel, intrusion dans un service des douanes pour prouver la présence de farines animales ou démontage d'un McDonald's. Dans une dernière séquence, une interview, réalisée la veille de sa mise en détention, permet de l'entendre préciser les motivations de son combat.

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