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Les substituts au pétrole et l'or vert brésilien

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 03 août 1981

Depuis les années 1930, le Brésil a recours à l'alcool de canne pour alimenter les voitures en carburant. Dans un contexte de hausse des prix du pétrole, cette technique suscite l'intérêt des médias français.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
03 août 1981
Production :
INA
Page publiée le :
2006
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000659

Contexte historique

Par Raphael Morera

Les deux chocs pétroliers de 1973 et de 1979 renchérissent considérablement le prix du pétrole, matière première devenue indispensable au fonctionnement des économies contemporaines, aussi bien dans le domaine des transports que dans celui de la production. Au cours de cette période, sont donc initiés des projets de recherche visant à développer de nouvelles sources d'énergie. Ainsi, la hausse des cours du pétrole a eu pour corollaire l'ancrage de la France dans l'électricité et l'alternance annuelle entre heure d'été et heure d'hiver. Ces aménagements ne sont pourtant pas de nature à régler le problème de la hausse du coût des transports.

De ce point de vue, la solution mise au point par le Brésil marque par sa simplicité et son efficacité. L'éthanol est obtenu par la fermentation du sucre, issu de la canne . Comme l'indique le reportage, il peut être utilisé pur ou en mélange, au prix de quelques modifications du moteur. Le reportage n'évoque que le substitut de l'essence, mais on peut également obtenir à partir de colza ou de tournesol par exemple, de l'ester pouvant remplacer le gazole, soit en mélange soit pur.

D'une manière générale, les biocarburants ont un rendement énergétique juste positif, ce qui le rend utilisable. Ces carburants se distinguent par une moindre nocivité à l'égard de l'environnement : ils dégagent moins de soufre et moins de particules non brûlées. Comme ils contiennent plus d'oxygène, leur combustion est plus complète. De plus, ils dégagent entre trois et huit fois moins de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone. Leur production induit néanmoins la pollution corrélative à l'emploi d'engrais et de pesticides dans l'agriculture moderne. Ces considérations environnementales ne semblent cependant pas être celles qui guident les promoteurs de ce projet, bien plus inquiétés par l'évolution du cours du pétrole. De ce point de vue, les sensibilités ont bien évolué en un quart de siècle.

Bibliographie :

Jacques Vernier, Les Energies renouvelables, Paris, PUF, 1997.

Éclairage média

Par Raphael Morera

Le document est introduit par un plan fixe et une voix off présentant le potentiel énergétique du Brésil : il s'agit tout d'abord de transporter le téléspectateur dans le cadre brésilien. Par la suite voix off et images abordent des problèmes très différents : les images montrent les Brésiliens au travail tandis que le commentaire insiste sur les modalités de l'emploi de l'éthanol dans les moteurs. L'interview en plan rapproché d'un ingénieur brésilien devant un site de production vise à expliquer le procédé et à démontrer sa viabilité. Par la suite, le regard est porté sur les conséquences sur la voiture de l'emploi de ce nouveau carburant : elles ne sont visiblement pas très importantes, il ne s'agit de modifier que quelques pièces. Enfin, l'intervention du président du syndicat des constructeurs automobiles, en costume cravate dans un cadre officiel, montre qu'il s'agit d'une politique soutenue par le pouvoir. L'ensemble du reportage tend à montrer l'existence d'une alternative, au moins partielle, à la domination du pétrole.

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