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Le pétrole en mer profonde

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 15 août 1981

Le besoin toujours grandissant de pétrole nécessite l'emploi de technologies de plus en plus sophistiquées pour l'exploiter. La société Elf-Aquitaine met ainsi à profit les technologies mises au point pour l'exploration des grands fonds marins.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
15 août 1981
Production :
INA
Page publiée le :
2006
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000660

Contexte historique

Par Raphael Morera

L'énergie est la secteur crucial du système technique contemporain : chaque machine employée suppose une consommation énergétique importante. Parmi les différentes sources énergétiques employée, les hydrocarbures se distinguent par leur grande souplesse d'utilisation. Le pétrole et le gaz sont utilisés aussi bien pour l'électricité, que pour le chauffage et les transports. Leur prix relativement bas jusqu'aux années 1970 a conduit à un usage massif de ces sources d'énergie fossile. La croissance de la consommation et le choc pétrolier de 1973 ainsi que sa réplique de 1979 ont peu à peu conduit à envisager différemment la question du pétrole. Les structures du marché ont changé si bien qu'il importe de diversifier les sources d'approvisionnement pour être le moins dépendant possible d'un pays exportateur.

Ces mutations expliquent l'important effort consacré à la conquête du pétrole sous marin. En 1960, il ne représentait que 11% du total contre 30% en 1995. A cette date, on compte près de 3 000 structures fixes de forages et 800 gisements en exploitation. On estime que l'offshore constitue un quart des réserves prouvées de pétrole, soit près de la moitié des réserves totales.

La géopolitique du pétrole ne peut donc être envisagée indépendamment de ces ressources. Elles sont apparues sur le devant de la scène par la mise au point de techniques de forage de plus en plus perfectionnées. Les plateformes de la première génération sont dites auto-élévatrices et sont employées lorsque les fonds ne dépassent pas 100 m de profondeur. Les semi-submersibles, qui tiennent sur l'eau grâce à des flotteurs, sont utilisées pour des forages entre 100 et 300 m de fonds. Au delà, on utilise des bateaux à positionnement dynamique : la structure de pompages est plus souple et l'immobilité est assurée par des ordinateurs qui calculent le positionnement du bâtiment. C'est dans ce cadre que les sous-marins munis de robot sont employés. C'est l'utilisation conjointe des bateaux à positionnement dynamique et des sous-marins qui permettent d'envisager l'exploitation du talus continental.

Actuellement, il semble de plus en plus évident que la recherche de nouveaux gisements de pétrole n'est plus suffisante et qu'il faut diversifier les modes de production de l'énergie.

Éclairage média

Par Raphael Morera

Le journal de 13 heures s'attache habituellement à évoquer des problèmes quotidiens de la vie des Français. Le reportage consacré aux stations d'extraction de pétrole en eaux profondes s'inscrit dans cette logique. Une vue plongeante sur une plateforme au large des côtes gabonaises ouvre ainsi le reportage. Elle est doublée d'un commentaire insistant sur la modernité des installations. Le gros plan sur l'ordinateur de contrôleur est de ce point de vue très évocateur. L'effet produit est redoublé par des images tournées à de très grandes profondeurs par les sous-marins en charge de l'entretien du puits. Le lien entre techniques spatiales, nucléaires et pétrolière est explicitement fait, aussi bien par les images que par la voix off. Ces trois domaines ont désormais en commun d'être dans l'obligation d'employer des robots pour conduire leurs travaux en raison des risques inhérents à leur activité.

La seconde partie du reportage est consacrée à l'enjeu stratégique du pétrole gisant sous les fonds marins. Les images prises sur un navire de prospection américain et les propos du journaliste visent à montrer, en lien avec ce qui a été précedemment abordé, que les entreprises françaises sont bien placées dans la compétition internationale. Mieux, elles doivent pouvoir exploiter là où les Américains ne peuvent qu'explorer.

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