Les apports déterminants d'une science : la glaciologie

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 23 mai 1991

Les progrès récents de la glaciologie permettent d'écrire une nouvelle histoire du climat. Les facteurs anthropiques y apparaissent dans le processus de réchauffement climatique.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Envoyé spécial
Date de diffusion du média :
23 mai 1991
Production :
INA
Page publiée le :
2006
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000674

Contexte historique

Par Raphael Morera

Les régions polaires du globe et les glaciers continentaux sont formés depuis des millénaires. Or, au cours de leur lente élaboration, ces glaciers ont capturé de précieuses informations sur l'atmosphère. La glace contient en effet de minuscules bulles d'air bloquées au moment de sa création. L'étude de la composition de ces bulles d'air permet donc de reconstituer l'état de l'atmosphère au moment de la formation des glaces. Le carottage dans les zones polaires permet de remonter des périodes allant jusqu'à 400 000 ans. L'étude de ces carottes ouvre donc des perspectives intéressantes en matière scientifique. Grâce à elles on peut en effet, écrire une véritable histoire du climat de la planète.

Les principaux gaz à effet de serre (CO2, CH4 et N2O) ont la particularité d'avoir une durée de vie relativement longue, ce qui fait qu'ils ont une répartition homogène dans l'atmosphère. L'étude de leur présence dans les carottes de glace fait ressortir l'importance du rôle des hommes. En effet, depuis 150 ans leur quantité dans l'air s'accroît considérablement. La glaciologie permet donc de démontrer que les activités humaines ont des conséquences directes sur le climat de la planète. Le réchauffement climatique observé n'est donc pas uniquement imputable à un processus naturel.

Ces démonstrations ont abouti, en 1997, à la signature du protocole de Kyoto, qui visent à ralentir l'émission de gaz à effet de serre. Il n'est pourtant jamais véritablement entré en application, dans la mesure où le principal pays producteur de ces gaz, les Etats-Unis, ne l'ont ni signé ni ratifié.

Éclairage média

Par Raphael Morera

L'accroche du document repose sur le contraste entre une vue aérienne d'une mégapole moderne et des images de ce qui lui a permis d'exister : l'industrie consommatrice d'énergie. Ainsi ressort le paradoxe de notre mode de développement : nous nous asphyxions en même temps que nous prospérons.

Le glaciologue Claude Lorius, interrogé dans son bureau avec une carte de l'Antarctique au second plan, présente alors la démarche scientifique mise en oeuvre pour justifier les idées avancées par l'accroche du document. Il estime ainsi pouvoir s'adosser sur 150 000 ans d'archives. Concrètement, ce travail impose de lourdes contraintes que la suite du reportage nous laisse percevoir. L'alternance entre le discours pédagogique de Claude Lorius et des images concrètes du travail des glaciologue donne toute sa force à l'argumentation et au travail du scientifique. Se dégage ainsi une impression paradoxale, à la fois rassurante, car on peut comprendre, et inquiétante, car les perspectives d'avenir ne sont guère encourageantes.

Le reportage insiste alors sur ce point en présentant à l'aide d'animations, le mécanisme de l'effet de serre. La suite du document, consacrée à la présentation du travail des météorologues, est bâtie sur l'idée que la compréhension du passé permet d'élaborer des modèles de prévision de l'avenir, variable en fonction de divers paramètres.

La dernière séquence pointe les enjeux du réchauffement climatique. Tournée dans un décor qui pourrait bien ne plus exister dans quelques années, des montagnes enneigées, l'entretien final montre bien le rôle considérable que les sciences jouent dans notre société.

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