Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 17 avr. 1997
L'apparition des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) sur le marché dans les années 1990 interroge l'ensemble de la société. Partisans et opposants à la diffusion de cette nouvelle technique présentent leurs arguments.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: FLE-FLSco
[FLE] Les OGM vus du terroir: risques et potentialités
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Envoyé spécial
- Date de diffusion du média :
- 17 avr. 1997
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2006
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000000683
Contexte historique
L'accroissement de la population mondiale rend chaque jour la question agricole plus stratégique. En l'espace d'un demi siècle, la démographie galopante a imposé des défis considérables à l'agriculture. Pour répondre à ces attentes, les agriculteurs et les industries agro-alimentaires ont eu recours à des procédés de protection des récoltes toujours plus efficaces et polluants. L'agriculture moderne a bien été le théâtre d'une révolution technologique au cours du XXe siècle. Dans les années 1990, l'amélioration des connaissances dans les sciences de la vie ouvre de nouvelles perspectives. Il devient désormais possible d'agir directement sur la nature des plantes cultivées en modifiant leur patrimoine génétique. Ces modifications doivent permettre d'améliorer les rendements, de limiter la pollution liée à l'emploi des pesticides et engrais, et donc d'accroître la rentabilité des différentes agricultures.
Ces innovations sont soutenues par des grands groupes de l'industrie agro-alimentaire (comme Nestlé) et par de grands laboratoires (comme Monsanto aux Etats-Unis). Il s'agit pour eux d'un enjeu considérable puisque les OGM leur permettraient de contrôler l'ensemble d'une filière, de la graine semée aux produits finis en vente dans nos supermarchés. Par ce biais, les agriculteurs perdraient toute autonomie et seraient intégrés de fait à ces grands groupes. Ces grandes sociétés sont en partie soutenues par des scientifiques qui souhaitent poursuivre des recherches sur les OGM, notamment dans le cadre de programmes médicaux. Ces groupes rencontrent depuis le début l'opposition de militants et la méfiance des citoyens-consommateurs. A l'enthousiasme scientifique, ces derniers opposent le principe de précaution : en l'état actuel des connaissances et des compétences, personne n'est véritablement capable de mesurer les conséquences de la diffusion de cette nouvelle technologie. Il est donc préférable de retarder, voire d'annuler, sa diffusion.
Le débat techno-scientifique et commercial recouvre ainsi des enjeux éthiques et morales qui posent la question de la place des techniques dans nos sociétés. De fait, la question des OGM montre que c'est d'abord par le truchement des problèmes environnementaux que l'on s'interroge sur la technique et la science.
Éclairage média
Le document présenté est extrait d'un reportage diffusé en 1997 par l'émission Envoyé Spécial. Ce rendez-vous hebdomadaire a pour vocation d'approfondir le traitement des questions d'actualités en présentant des enquêtes relativement longues. Les documentaires présentés prennent en général la peine de prendre en compte les opinions contradictoires s'opposant sur un problème précis. Ainsi les militants de Greenpeace sont filmés au cours d'une de leurs opérations tandis que le responsable de la communication de Nestlé présente le point de vue de sa firme depuis son siège social. De même, le scientifique est interrogé dans son laboratoire, et le médecin sur un marché. Par ce panorama, ce reportage synthétise le débat suscité par l'introduction et la diffusion dans la société d'une technique d'autant plus nouvelle qu'elle touche le mystérieux domaine du vivant.