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L'archéologie : les sciences à la recherche du passé. L'exemple du phare d'Alexandrie

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 28 mars 2003

Le phare d'Alexandrie est à la fois un mythe et une réalité. De nombreuses sources écrites l'évoquent mais personne ne l'avait vu avant que l'équipe de Jean-Yves Empereur ne le localise précisément. Récit d'une découverte.

Niveaux et disciplines

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Thalassa
Date de diffusion du média :
28 mars 2003
Production :
INA
Page publiée le :
2006
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000701

Contexte historique

Par Raphael Morera

Les sciences humaines ont connu de profondes évolutions au cours du XXe siècle. L'affirmation de l'archéologie a joué dans ce mouvement un rôle considérable : pour bien des époques et des régions, elle est le seul moyen par lequel obtenir des informations nouvelles. Ce faisant, elle permet à présent de relire des pans entiers de l'histoire du monde. Le cas du phare d'Alexandrie est à cet égard exemplaire : la découverte de ses vestiges permet de sortir des impasses inhérentes à l'étude des seules sources écrites. L'archéologie porte en effet à la connaissance des faits incontestables, même si leur interprétation prête souvent à discussion.

Elle doit cette force à la diversification de ses méthodes et à l'élaboration d'une véritable interdisciplinarité. Un archéologue avisé doit coordonner une équipe constituée de représentants de diverses disciplines de plus en plus proche des sciences. Les céramologues, anthropologues et autres spécialistes d'histoire de l'art sont à cet égard plus familiers des sciences humaines que les palynologues (étude des pollens), les métallurgistes, les anthracologues (étude des charbons). Le recours aux techniques modernes peut débuter dès la prospection grâce aux images satellites ou aux analyses géochimiques.

Par sa dimension concrète, l'archéologie donne aux sciences un visage humain et ouvre de nouvelles perspectives quant à la diffusion de la culture scientifique. Malgré toutes ces qualités, l'archéologie est en situation difficile en raison des financements importants qu'elle nécessite. La fouille du phare d'Alexandrie en est une parfaite illustration. Mais tous les chantiers n'ont pas la chance de lever le voile sur des mythes historiques. Les chantiers plus modestes ne disposent pas de moyens comparables, même s'ils nous éclairent sur la vie quotidienne des femmes et des hommes du passé.

Éclairage média

Par Raphael Morera

L'extrait débute par une vue aérienne sur le site de l'ancien phare d'Alexandrie, où se dresse aujourd'hui le fort de Qaitbay. Le contraste opéré avec l'arrière-plan où ressort la ville moderne invite le télespectateur à un voyage dans le temps. La musique ancre géographiquement le document : c'est à la découverte de l'Orient que nous allons être initiés. Notez que l'on joue sur une ambivalence de l'Orient : le document s'intéresse à l'Orient ancien, c'est à dire Grec, mais pour le situer dans l'espace il a recours à des images de l'Orient d'aujourd'hui, un Orient islamisé.

Comme une application de la méthode archéologique, le document s'attache par la suite à présenter les documents écrits et iconographiques fournissant des informations sur le phare disparu d'Alexandrie. Les limites de ces apports apparaissent rapidement : en l'absence de données matérielles, nous en sommes réduits à des conjectures basées sur des témoignages épars et incomplets. Le reportage change alors d'approche. L'attention se porte sur le témoignage du directeur des fouilles entamées en 1994 : Jean-Yves Empereur. L'aspect spectaculaire des fouilles subaquatiques est renforcé par le recours aux images de synthèse. L'intérêt du reportage est de montrer concrètement à quoi ressemble le travail de l'archéologue par le biais de séquences évocatrices. Elles sont mises en perspective par les explications de Jean-Yves Empereur. La dernière séquence présente les résultats concrets des fouilles : une cartographie et une compréhension globale du site. Pour mener à bien ce chantier, les archéologues ont recours aux techniques les plus avancées.

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