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Les entreprises françaises à la conquête du marché chinois

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 09 oct. 2004

Dans le contexte de mondialisation, les entreprises françaises s'efforcent d'accroître leurs exportations, et en particulier de profiter de la croissance chinoise.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
09 oct. 2004
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000833

Contexte historique

Par Julie Le Gac

L'ouverture de la Chine au capitalisme suscite les convoitises des entreprises occidentales. Sur le marché chinois, les entreprises françaises se sont montrées moins promptes que leurs homologues américaines ou allemandes. Avec 1,4% de part de marché pour ses exportations en Chine, la France n'est que le 11ème partenaire économique de la Chine et se situe très loin derrière les 5% allemands. Or, la Chine est, pour les entreprises françaises, soit une base d'approvisionnement à bas coûts, soit un nouveau marché, ce qui implique souvent de s'y implanter directement.

Le voyage officiel de Jacques Chirac en octobre 2004 a dès lors pour objectif de rattraper le retard français, et de favoriser l'émergence de nouveaux accords économiques. Il est à ce titre accompagné des chefs des très grandes entreprises, tels Louis Schweitzer, patron de Renault, ou Anne Lauvergeon, à la tête d'Areva. Le voyage se solde par la signature le 9 octobre à Pékin d'accords économiques importants et de la conclusion de 4 milliards de contrats. Le ministère des transports chinois commande à Alstom 60 trains régionaux à grande vitesse, Areva reçoit l'assurance de construire les futures centrales nucléaires chinoises. Le président Chirac est également accompagné de patrons de Petites et Moyennes Entreprises, dont l'implantation en Chine est plus difficile.

Cette volonté de profiter de l'extraordinaire croissance chinoise (plus de 9% en moyenne annuelle) est motivée par le creusement du déficit extérieur de la France. Il atteint 7,8 milliards d'euros en 2004, et dépasse les 24 milliards d'euros en 2005. Ce déficit s'explique pour moitié par la hausse du prix du pétrole, et pour l'autre moitié par la perte de compétitivité des entreprises françaises. Cependant, cette volonté d'implantation en Chine suscite des craintes de délocalisation des entreprises et donc de hausse du chômage en France.

Éclairage média

Par Julie Le Gac

Ce reportage diffusé lors du journal télévisé de France 3 souligne la réussite du voyage en Chine de Jacques Chirac, accompagné d'une cinquantaine de chefs d'entreprise. L'accent est d'ailleurs mis sur ces chefs d'entreprise, et la signature d'accords commerciaux semble être le véritable objectif de ce voyage. Dès lors, les images de ces réunions d'entrepreneurs contrastent avec les plans classiques de défilés militaires, et le caractère très protocolaire de la visite.

Le commentaire s'abstient pourtant de relever ce décalage. Ce document met en exergue la formidable croissance de la Chine et son insatiable marche en avant, symbolisée par le défilé militaire présenté en arrière plan de l'intervention finale de la journaliste. S'il évoque les craintes des délocalisations exprimées par les Français, il se contente en guise de réponse, de la simple déclaration d'intention de Jacques Chirac. La loi des affaires semble bien l'emporter sur les droits de l'homme.

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