Congrès du vingtième anniversaire de la Jeunesse agricole catholique

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 18 mai 1950 | Date d'évènement : 14 mai 1950

Lors du congrès célébrant le vingtième anniversaire de la Jeunesse agricole catholique, 70 000 jeunes assistent le 14 mai 1950 à une messe célébrée au Parc des Princes par le cardinal Liénart et Mgr Feltin.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de l'évènement :
14 mai 1950
Date de diffusion du média :
18 mai 1950
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000836

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

Dans le cadre de l'Action catholique de la jeunesse française (ACJF), plusieurs mouvements spécialisés voient le jour dans les années 1920 et 1930. Chacun se concentre sur un milieu social particulier. La Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), fondée en 1926, est la première du genre. Elle met en place une spiritualité adaptée aux ouvriers et s'emploie à les rendre autonomes. Sur le modèle de la JOC, qui connaît un rapide succès - elle passe de 4 200 membres en 1928 à 90 000 en 1938 -, sont ensuite créées la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) en 1929, la Jeunesse maritime chrétienne, qui s'adresse aux pêcheurs, en 1930, et la Jeunesse indépendante chrétienne (JIC) destinée aux classes moyennes. La Jeunesse agricole catholique (JAC) est quant à elle fondée en 1929, suivie par son équivalent féminin, la Jeunesse agricole catholique féminine, créée entre 1933 et 1935. La JAC a pour principal but d'aider et de former les jeunes ruraux ainsi que d'évangéliser les campagnes.

Après 1945, ce mouvement connaît un tournant : les jacistes se font désormais les ardents militants de la modernisation des campagnes. Il s'agit de transformer aussi bien les outils que les méthodes de culture. La JAC préconise en particulier l'adoption de la mécanisation et des engrais. Elle joue ainsi un grand rôle dans la "révolution silencieuse", selon les mots de son secrétaire général Michel Debatisse, que vivent les campagnes françaises dans les années 1950. La JAC connaît alors un grand succès : son congrès organisé au Parc des Princes du 12 au 14 mai 1950 à l'occasion de son vingtième anniversaire réunit 70 000 jeunes et sa presse tire à 500 000 exemplaires au milieu des années 1950. Elle s'attache également à faciliter l'organisation des agriculteurs et les conduit à prendre des responsabilités. Ses adhérents acquièrent de la sorte une place de plus en plus importante au sein des organismes de gestion et des syndicats agricoles à partir de la fin des années 1950. Symbole du poids prédominant acquis par la JAC dans le monde paysan, Michel Debatisse prend la tête du Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA) de 1958 à 1964, puis celle de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) de 1971 à 1979.

Au début des années 1960, une rénovation de la JAC est entreprise et en 1965 elle est remplacée par le Mouvement rural de la jeunesse chrétienne (MRJC). Cette réorganisation tient compte des grandes évolutions du monde rural, notamment du déclin de la part de l'agriculture dans l'économie, comme de l'exode rural massif et de la surproduction. Au sein du MRJC, prenant le contrepied de la JAC de l'après-guerre, les critiques se font plus vives contre les excès d'une modernisation rurale fondée sur le progrès technique.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Ce bref sujet des Actualités françaises, consacré au congrès célébrant le vingtième anniversaire de la Jeunesse agricole catholique, n'en montre que peu d'images. Il propose une vision de la JAC centrée sur deux de ses trois dimensions essentielles. Quelques plans témoignent d'abord qu'il s'agit d'un mouvement de jeunesse et que le congrès en reflète la population: on voit des jeunes près de leurs tentes qui se rasent et font leur toilette. D'autre part, les images de la messe célébrée en plein air au Parc des Princes le 14 mai 1950, présentée implicitement par les Actualités françaises comme le temps fort du congrès, visent à illustrer le fait que la JAC est avant tout un mouvement catholique.

C'est finalement sa principale dimension, celle d'organisation tournée vers le monde agricole, qui est absente dans ce sujet. On ne voit ainsi aucune image des discours, conférences et ateliers consacrés au problème agricole qui ont eu lieu durant les trois jours qu'a duré le congrès, du 12 au 14 mai 1950.

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