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Le bilan de Nicole Notat à la tête de la CFDT de 1992 à 2002

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 26 mai 2002 | Date d'évènement : 30 mai 2002

A la veille du départ de Nicole Notat du secrétariat général de la CFDT, lors du congrès organisé à Nantes du 27 au 31 mai 2002, le bilan de son action depuis 1992 est dressé.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
30 mai 2002
Date de diffusion du média :
26 mai 2002
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000872

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

Contesté, Jean Kaspar, secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) élu en 1988, est contraint à la démission et remplacé par Nicole Notat en octobre 1992. Ancienne institutrice spécialisée, promue par Edmond Maire au sein des instances de la CFDT, elle devient ainsi la première femme à diriger une confédération syndicale. Elle s'attache à promouvoir la transformation sociale par le dialogue et n'hésite pas à discuter avec le patronat et à soutenir les réformes qui lui paraissent indispensables.

Son action est mise en cause : elle est mise en minorité au congrès de Montpellier en 1995 mais est malgré tout réélue. En dépit de ces oppositions au sein même de la CFDT et de son isolement dans le monde syndical, Nicole Notat approuve le plan Juppé de réforme de la Sécurité sociale. Elle refuse alors de se joindre aux grandes grèves qui se développent contre le projet en décembre 1995. Cette position accentue la coupure de la CFDT avec les autres syndicats, aux premiers rangs desquels FO et la CGT, et lui vaut également de solides inimitiés dans les partis de gauche. Surtout, elle ravive la contestation interne: une minorité se structure dans l'association "Tous ensemble". Si elle approuve la réduction du temps de travail et l'adoption des 35 heures, Nicole Notat ne se prive pas de critiquer le gouvernement Jospin. Par pragmatisme et souci d'indépendance, elle noue aussi des relations avec le MEDEF (Mouvement des Entreprises de France). Elle accepte ainsi son plan d'aide au retour à l'emploi (PARE), proposé lors du sauvetage de l'assurance chômage, l'UNEDIC, en 2000.

L'action de Nicole Notat permet de placer la CFDT au centre des relations sociales : le syndicat acquiert les présidences de l'UNEDIC et de la Caisse nationale d'assurance maladie. De même, elle connaît une hausse de ses membres, avec 865 000 membres en 2001, dont 54% sont des salariés du privé. Après trois mandats, Nicole Notat décide de quitter la direction de la CFDT en 2002. Son successeur, François Chérèque, est élu lors du 45e congrès de la CFDT, tenu à Nantes, du 27 au 31 mai 2002. Fils de Jacques Chérèque, ancien responsable de la CFDT et secrétaire d'Etat dans le gouvernement Rocard, il est issu de la Fédération santé-sociaux. Il entraîne dès 2003 la CFDT dans une grave crise interne en acceptant la réforme des retraites des fonctionnaires, présentée par le gouvernement Raffarin.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Diffusé à la veille du 45e congrès de la CFDT à Nantes, ce sujet prend prétexte du départ de Nicole Notat du secrétariat général du syndicat pour dresser le bilan de son action. La première séquence présente des images de Nicole Notat à son bureau, puis de l'arrivée de François Chérèque auprès d'elle : il s'agit de symboliser le passage de témoin entre les deux dirigeants. Hormis cette séquence, le reportage prend essentiellement la forme d'une rétrospective. Il alterne entre des plans d'illustration commentés et des interviews de Nicole Notat, qui sont tous des documents d'archives. Les trois extraits d'interviews servent à montrer comment Nicole Notat conçoit l'action syndicale. Quant aux images, elles illustrent les activités traditionnelles d'un dirigeant syndical : participation à des manifestations, discours à des congrès, relations avec les responsables des autres centrales, négociations avec le patronat.

Le sujet s'attache en fait surtout à dresser le portrait d'une Nicole Notat autoritaire et combative, qui mène seule les négociations avec le patronat. Il met en lumière les vives oppositions qu'elle a eu à affronter, en particulier les sifflets lors du congrès de la CFDT en 1995 et lors de manifestations, et même des violences. Afin d'illustrer le succès de Nicole Notat en dépit de ces contestations virulentes, le reportage recourt à un procédé courant : l'insertion d'un article et d'une couverture de journal, dont les principaux mots, agrandis, louent la secrétaire générale de la CFDT.

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