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Le Vendée Globe

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 29 oct. 2000

Tour du monde en solitaire, sans assistance et sans escale, le Vendée Globe, dont le départ est organisé tous les 4 ans des Sables d’Olonne, incarne l’esprit d’aventure propre à la navigation.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
29 oct. 2000
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000972

Contexte historique

Par Julie Le Gac

Tour du monde à la voile créé par Philippe Jeantot en 1989, le Vendée Globe incarne l’aventure. Les marins s’engagent en effet dans un périple de 24 000 milles, et passent au large du Cap de Bonne Espérance, du cap Leeuwin et du Cap Horn, autant de noms mythiques dans l’imaginaire des navigateurs. Il s’agit par ailleurs d’une compétition d’une rare difficulté puisque ce tour du monde sur monocoque s’effectue en solitaire, sans escale et sans assistance.

L'histoire du Vendée Globe révèle d'ailleurs tout le danger inhérent à l'épreuve. La première édition est lancée le 26 novembre 1989 : 13 marins prennent le départ des Sables d'Olonne, mais seuls 7 parviennent à terminer la course. Titouan Lamazou, en tête, boucle son tour en un peu plus de 109 jours. La 2ème édition, en 1992-1993 est endeuillée par 2 disparitions, 5 abandons et une disqualification pour escale. Sur les 16 inscrits au départ de la 3 édition, seuls 6 franchissent la ligne d'arrivée, et on déplore une nouvelle fois une disparition. En 1996, pour la 6ème édition de la course, Catherine Chabaud est la première femme à accomplir un tour du monde à la voile en solitaire. Les éditions 2000-2001 et 2004-2005 s'achèvent sans disparition et voient le record du tour nettement amélioré. Ainsi, Vincent Riou, en 2005, rejoint les Sables d'Olonne en 87 jours, 10 heures, 47 minutes et 55 secondes.

L'organisation du Vendée Globe, très critiquée pour la mise en danger de la vie des marins, demande aux constructeurs de porter une attention toute particulière à la résistance des monocoques tandis que les règles de sécurité sont renforcées. Chaque concurrent doit désormais détenir au minimum 4 balises Argos, 2 balises Sarsat et 2 téléphones par satellite, afin de pouvoir être localisé et secouru plus rapidement, si nécessaire. Parallèlement, les concurrents s'engagent à renoncer au routage météorologique et signent à cet égard une déclaration sur l'honneur. L'état d'esprit des concurrents, ce que Denis Horeau nomme "l'art de vivre de la voile" prévient grandement les risques de tricherie.

Cependant, la société Sail-Com, organisatrice du Vendée Globe est placée en liquidation judiciaire le 4 décembre 2002, tandis que son gérant, Philippe Jeantot est mis en examen pour détournement de fonds, faux et usage de faux, et fraude fiscale. En février 2004, le tribunal de commerce de La Roche sur Yon attribue la gestion de la course au Conseil Général de Vendée, via une société d'Economie Mixte. Philippe de Villiers, qui avait fortement encouragé la création de la course, reprend donc la barre du Vendée Globe dont il confie l'organisation à Denis Horeau, ex responsable de la Solitaire du Figaro. Plus que jamais, le Vendée Globe, qui attire à chaque édition des dizaines de milliers de spectateurs, constitue un faire-valoir de la Vendée.

Éclairage média

Par Julie Le Gac

Ce reportage, diffusé avant le lancement de la 4 édition du Vendée Globe, rend hommage à ce qu’il nomme "la plus belle aventure des temps modernes" et à son créateur, Philippe Jeantot. Jacques Archambault et Philippe de Villiers, président du Conseil Général de Vendée, ne tarissent pas d’éloges sur Philippe Jeantot, et vantent son esprit d’initiative et son intelligence. La passion de Philippe Jeantot pour la navigation s’illustre dans le vocabulaire choisi par ce dernier, qui évoque même des "églises" pour qualifier ses références, dont Eric Tabarly.

La fin du reportage, quant à elle, révèle le tiraillement de l'homme, partagé entre l'organisation de la course et son désir de retrouver la mer.Parallèlement, les plans sur les monocoques des concurrents soulignent l'importance de la technologie dans ce type de compétition : si la qualité du marin joue, celle du bateau est également déterminante. Néanmoins, les enjeux financiers d'une telle course ne sont pas évoqués par le reportage. La construction de ces bateaux est très onéreuse et implique le recours à des sponsors, dont le nom est désormais associé par les médias à celui des concurrents. Ce reportage choisit donc de se concentrer sur l'aspect sportif et aventurier de la compétition, mais ces deux aspects s'avèrent aujourd'hui inséparables.

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