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La modernisation de la mine de fer de Hayange

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 20 janv. 1965

L’extraction du fer en Lorraine connaît son apogée dans les années 1950. La modernisation des mines permet à la fois d’accroître la productivité et d’améliorer la sécurité des employés.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
20 janv. 1965
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000997

Contexte historique

Par Julie Le Gac

L’extraction de fer dans les mines de Hayange en Moselle débute en 1700. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la mine qui avait été attribuée à Hermann Goering, est rendue à la société de Wendel. Par ailleurs, contrairement au projet initial, les mines de fer ne sont pas nationalisées, comme le sont les houillères.

Le traité du 18 avril 1951, instaurant la Communauté du Charbon et de l'Acier, profite aux mines de fer lorraines qui connaissent leur âge d'or dans les années 1950. L'année 1960 constitue un record de production pour le bassin de la Lorraine, puisque sont extraites 62 725 300 tonnes. A partir des années 1950, par ailleurs, les mines de fer s'efforcent d'augmenter leur productivité en modernisant les installations. Ainsi, le rendement d'abattage passe de 18,53 tonnes en 1953 à 38,5 tonnes en 1960. Si les méthodes restent globalement inchangées, le matériel est renouvelé et perfectionné. Des quartiers trackless, desservis uniquement par camions navettes sur pneus se généralisent. Les berlines de grandes dimensions (10 à 15m3) ne quittent plus les voies de grand roulage installées à demeure dans les galeries principales. La télécommande des chargeuses autorise le machiniste à travailler hors de la zone de chargement et à l'abri des chutes de blocs. Le roulage est équipé d'un trolleyphone permettant aux wattmans de communiquer en permanence entre eux et avec la recette du fond, ce qui facilite la coordination des mouvements de trains, notamment aux abords des culbuteurs.

En outre, une attention particulière est accordée à la sécurité du personnel. Ainsi, la commission de prévention crée en 1950 un concours intermines récompensant les meilleurs résultats de sécurité : la coupe de sécurité. Parallèlement, des campagnes de prévention sont engagées. Ainsi, le nombre d’accidents mortels annuels sur le bassin lorrain passe de 42 en 1953 à 19 en 1961.

Toutefois, les années 1960 annoncent la fin de l’âge d’or des mines de fer. La concurrence des pays étrangers, rend le minerai de fer lorrain moins attractif, et le phénomène de concentration des sociétés extractrices ne permet pas d’endiguer ce processus. Ainsi, en Lorraine, 17 puits sont fermés entre 1977 et 1984. A Hayange, l’extraction cesse définitivement le 19 février 1988. Fin 1990, ne subsistent dans le bassin lorrain que deux grands groupes sidérurgiques : la division des mines françaises de l’ARBED, et Lormines, filiale d’Usinor-Sacilor.

Éclairage média

Par Julie Le Gac

Ce reportage, réalisé au fond de la mine de Hayange souligne la modernisation des installations. En effet, des quartiers trackless, sensés incarner la modernité de l’extraction du fer, ont été récemment installés. Les questions du journaliste sont d’ailleurs tout à fait orientées, et permettent au directeur de la mine de vanter les mérites des nouveautés apportées à la production. Les mineurs, visibles sur les images diffusées, apparaissent comme les grands absents de ce reportage. De fait, ce dernier ne s’intéresse qu’à la dimension technique de ces améliorations et passe sous silence les modifications induites sur le travail des hommes.

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