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L'Alsace, seule région à droite à l'issue des élections de 2004

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 29 mars 2004 | Date d'évènement : 28 mars 2004

A l’issue des élections régionales de 2004, l’Alsace constitue l’unique région à droite en France. Ce succès s’explique par le bon bilan régional d’Adrien Zeller mais également par un profond conservatisme des Alsaciens.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
28 mars 2004
Date de diffusion du média :
29 mars 2004
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001010

Contexte historique

Par Julie Le Gac

A l’issue des élections régionales de 2004, l’Alsace constitue la seule région à droite en France, épargnée par la déferlante rose. Avec 43,5% des suffrages obtenus au second tour des élections, le 28 mars, Adrien Zeller, représentant l’UMP, remporte 27 sièges sur 47, la coalition Verts-Socialistes en compte 12, tandis que le Front National en glane 8.

Ce succès d’Adrien Zeller s’explique tout d’abord par le bon bilan présenté par le président sortant, et par une campagne bien menée. L’alliance rapide avec l’UDF et les convictions centristes d’Adrien Zeller ont séduit. Plus encore, la dimension strictement régionale de la campagne a permis à la droite alsacienne d’éviter la sanction nationale réservée à la politique du gouvernement Raffarin.

Plus encore, le caractère exceptionnel de la situation au lendemain des élections régionales de 2004, souligne les spécificités politiques alsaciennes. En effet, l’Alsace constitue une terre de prédilection centriste et démocrate-chrétienne. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la droite et le centre se sont emparés de tous les leviers politiques. L’attachement au catholicisme, plus marqué que dans le reste de la France, en raison notamment de l’absence de séparation des églises et de l’Etat, un "goût du consensus" se développant sur une "terre de violence", pour reprendre l’analyse du professeur de l’Université Marc Bloch de Strasbourg, M. Breton, expliquent cet ancrage traditionnel à droite. Par ailleurs, la scène politique alsacienne est marquée par l’importance d’une extrême droite bicéphale. Ainsi, au premier tour des régionales de 2004, le Front national et les régionalistes d’Alsace réalisent un total cumulé de 28% des voix exprimées.

Au lendemain des élections régionales 2004, l’Alsace apparaît véritablement comme une terre de droite.

Éclairage média

Par Julie Le Gac

Ce reportage, réalisé le lendemain du second tour des élections régionales de 2004, revient sur l’extraordinaire singularité alsacienne, désormais seule région à droite. La victoire est présentée comme celle d’un homme, Adrien Zeller, au centre de ce reportage et qualifié tour à tour "d’homme du jour", et "de phénomène". Elle est également celle du particularisme alsacien, souligné de manière anodine par la présence du crémant, qui remplace le champagne dans ce climat de fête, et illustré de manière plus radicale par le fort sentiment identitaire exprimé par la femme réclamant deux ministres alsaciens au gouvernement.

Ce document s’achève par une animation à vocation humoristique, qui, imitant le trait du dessinateur Uderzo, reprend l’image de la loupe grossissante permettant d’identifier l’Alsace, seule parcelle bleue sur laquelle flotte un drapeau UMP à l’extrémité d’une France intégralement rose. Au-delà de l’amusement, ce parallèle, repris par d’autres médias, suscite de vives critiques. Ses détracteurs estiment en effet qu’il invite à penser qu’Astérix, ce héros tant aimé des Français serait de droite, tandis que les Socialistes seraient assimilés à des envahisseurs.

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