vidéo - 

Retour au calme à Abidjan

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 20 janv. 2006 | Date d'évènement : 16 janv. 2006

En Côte d'Ivoire, après quatre jours de troubles provoqués par les Jeunes patriotes, partisans de Laurent Gbagbo, contre l'ONU, le calme est revenu à Abidjan.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
16 janv. 2006
Date de diffusion du média :
20 janv. 2006
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001119

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

La Côte d'Ivoire est déchirée par une guerre civile à partir de 2002. Un soulèvement militaire éclate en effet le 19 septembre 2002 contre le président de la République en poste depuis 2000, Laurent Gbagbo. Les forces loyalistes mettent fin au coup de force à Abidjan dès le lendemain mais la rébellion prend le contrôle du Nord du pays autour de Bouaké. Les rebelles luttent notamment pour l'obtention de la nationalité ivoirienne pour tous les Ivoiriens du Nord. Sous l'égide de la France, des négociations entre les différents partis ivoiriens sont menées à Marcoussis en janvier 2003.

Signés le 26 janvier 2003, les accords dits "de Marcoussis" prévoient l'établissement d'un gouvernement de réconciliation. Ils mettent également en place le désarmement des deux camps et la sécurisation de la Côte d'Ivoire par les troupes françaises et africaines de la Force Licorne, les soldats français étant intervenus en septembre 2002 lors de la tentative de coup d'Etat pour protéger les ressortissants français. L'ONU déploie elle aussi en 2004 un corps, l'Onuci (Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire), chargé de contrôler une zone entre les deux parties. Le cessez-le-feu n'empêche toutefois pas la poursuite de violences. Le 25 mars 2004, les forces gouvernementales de Laurent Gbagbo répriment ainsi dans le sang une manifestation de l'opposition en faveur des accords de Marcoussis. Une centaine de personnes sont tuées, provoquant le retrait de l'ensemble des partis d'opposition du gouvernement de réconciliation nationale. Surtout, Laurent Gbagbo rompt le cessez-le-feu décrété en 2003 à Marcoussis : les 4 et 5 novembre 2004, l'aviation ivoirienne lance des attaques contre les villes du Nord du pays contrôlées par les rebelles. Le 6 novembre, un poste tenu par des soldats français de l'opération Licorne, chargés de veiller au respect de la ligne de démarcation protégée par l'Onuci, est bombardé par un avion gouvernemental ivoirien, provoquant la mort de 9 soldats. Les forces françaises ripostent en détruisant au sol toute l'aviation ivoirienne.

Cette réaction française provoque des pillages et des violences contre les Français présents en Côte d'Ivoire de la part des "Jeunes patriotes", partisans de Laurent Gbagbo. Aussi, à partir du 10 novembre 2004, les soldats de la Force Licorne évacuent-ils des milliers de ressortissants français. Le 15 novembre, le Conseil de Sécurité de l'ONU vote une résolution qui impose un embargo sur les ventes d'armes en Côte d'Ivoire. Par la suite, Laurent Gbagbo et ses opposants signent un accord à Pretoria en avril 2005 sous l'égide du président sud-africain Thabo Mbeki mandaté par l'Organisation de l'unité africaine.

Cependant, des troubles éclatent de nouveau en janvier 2006 : du 16 au 19 janvier, des "Jeunes patriotes" installent des barrages dans les rues d'Abidjan et attaquent le siège de l'Onuci, à la suite de l'annonce de la dissolution du Parlement ivoirien. L'ensemble des parties, y compris Laurent Gbagbo et le chef des rebelles Guillaume Soro acceptent de se rencontrer lors d'un sommet tenu dans la capitale ivoirienne Yamoussoukro le 28 février 2006, et le 4 mars 2007 des accords de paix sont signés à Ouagadougou. La nomination le 29 mars 2007 par Laurent Gbagbo du chef des rebelles Guillaume Soro à la tête du gouvernement confirme le rétablissement de la paix en Côte d'Ivoire, mettant un terme au moins provisoire à cinq années de violences. Cela n'empêche pas que dès le 29 juin 2007 Guillaume Soro soit victime d'un attentat, dont il sort indemne.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Réalisé par une équipe d'envoyés spéciaux de France 3 en Côte d'Ivoire, ce reportage rend compte de la situation à Abidjan le matin même. Des plans de la circulation automobile redevenue normale illustrent le retour au calme de la ville, après quatre jours d'émeutes provoquées par les partisans de Laurent Gbagbo. Le sujet ne montre aucune image des troubles eux-mêmes mais en présente les dégâts : les brèches dans le mur d'enceinte du siège de l'ONU à Abidjan. Les interviews d'un soldat français et du commandant de la Force Licorne ont quant à elles pour but de donner des détails et de contextualiser la situation ivoirienne. Comme souvent dans un reportage réalisé en temps de troubles ou de guerre, le journaliste envoyé spécial conclut son sujet en étant filmé sur les lieux mêmes des événements, ici devant le siège de l'ONU à Abidjan.

Lieux

Personnalités

Thèmes

Sur le même thème