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Le mode de scrutin des élections présidentielles américaines

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 27 oct. 2008

Le président des Etats Unis est élu au suffrage universel indirect par les 538 grands électeurs des 50 Etats.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
27 oct. 2008
Production :
INA
Page publiée le :
09 oct. 2009
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001278

Contexte historique

Par Julie Le Gac

Le président des États Unis est élu au suffrage universel indirect, pour un mandat de 4 ans renouvelable une fois, conformément à la Constitution américaine de 1787.

Dans un premier temps, au début du mois de novembre, dans chaque État, les citoyens votent pour la liste des grands électeurs se réclamant du candidat à la présidence de leur choix. En vertu de la règle du "winner-take-all " applicable dans tous les États à l'exception du Maine et du Nebraska, quel que soit l'écart des voix entre les deux listes, le candidat en tête obtient l'intégralité des votes des grands électeurs de l'État. Dans un second temps, en décembre, les 538 grands électeurs élisent le président de la République américaine. Chacun des 50 États compte autant de grands électeurs que d'élus au Congrès, soit deux sénateurs et un nombre de représentants proportionnel à la population de l'État. Ainsi, les 8 États les moins peuplés disposent de 3 votes chacun tandis que l'État le plus peuplé, la Californie, en a 55. Le district de Columbia, siège de la capitale fédérale Washington, compte lui, trois grands électeurs. Le président américain est élu à la majorité absolue des grands électeurs, soit 270 voix. Le président et son vice président entrent officiellement en fonction le 20 janvier. Au cours de l'Inauguration Day, le nouveau président prête serment et prononce son discours d'investiture qui présente les lignes directrices de sa présidence.

En conséquence, le système politique américain est bipartisan et dominé par les Républicains d'une part et les Démocrates d'autre part. Certes, des candidats indépendants peuvent se présenter, mais, en sus du coût exorbitant d'une campagne, leurs chances d'être élus sont presque nulles. En outre, la règle du "winner-take-all " peut conduire à l'élection d'un président qui n'a pas remporté la majorité des suffrages sur le plan national. Ainsi, en 2000, le candidat démocrate Al Gore avait remporté 550 000 voix de plus que son adversaire républicain Georges Bush au niveau national, mais disposait de moins de grands électeurs lui étant favorables, du fait, en particulier, du vote républicain de la Floride, au terme d'un scrutin très controversé. Dès lors, l'attention se concentre autour des États pivots (les battleground states ) qui peuvent basculer dans le camp républicain ou conservateur, comme la Floride, l'Ohio le Missouri, l'Indiana, la Géorgie ou la Caroline du Nord. Ces Etats sont scrutés par les journalistes tandis que les candidats y concentrent leurs apparitions.

Éclairage média

Par Julie Le Gac

Quelques jours avant l'élection du président des Etats Unis en 2008, ce reportage s'efforce d'expliquer avec clarté les subtilités du mode de scrutin américain. Comme le rappelle tant la présentatrice que le journaliste, ce mode de scrutin est complexe, et ce, avant tout car il diffère du mode de scrutin français. De fait, le journaliste expose de manière très pédagogique, à l'aide d'encadrés apparaissant comme incrustations et d'une gigantesque carte des États Unis les principales règles du scrutin, comme le principe du suffrage indirect et le vote par État. Il localise également sur la carte les États pivots, pouvant faire basculer le sort de l'élection. L'exposé du journaliste, fondé sur des exemples précis et concrets, est particulièrement instructif.

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