Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 11 nov. 2009
Le 11 novembre 2009, le président de la République, Nicolas Sarkozy, commémore la fin de la Première Guerre mondiale qui eut lieu quatre-vint-onze ans auparavant. Pour la première fois, le président de la République français est accompagné par le chef du gouvernement allemand, en la personne de la chancelière Angela Merkel.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Cycle 3 - Cycle 4 - Lycée général et technologique
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Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Date de diffusion du média :
- 11 nov. 2009
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 18 oct. 2011
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000001298
Contexte historique
Le 11 novembre 1918, l'armistice qui met fin aux combats entre la France et l'Allemagne est signé à Rethondes. Le pays est en liesse car après quatre ans de durs combats, 1,4 millions de morts, des millions de blessés et de mutilés, la France a gagné la guerre.
Le 11 novembre devient à partir de 1922 un jour férié, le jour de la commémoration nationale. Les Français sont appelés à se souvenir de ceux qui sont morts pour leur patrie, de ceux qui ont combattu, de ceux qui ont été blessés. Ces commémorations ont lieu dans toutes les communes de France, autour de monuments aux morts sur lesquels sont inscrits les noms de ceux qui ont perdu la vie lors des combats.
A partir du 11 novembre 1923, une flamme du souvenir est allumée sous l'Arc de Triomphe, à l'endroit où a été enterré un soldat inconnu mort pendant la Première Guerre mondiale. Tous les jours, à 18h30, des associations d'Anciens Combattants ravivent la flamme qui ne s'éteint ainsi jamais. La flamme symbolise le sacrifice des Français morts sur des champs de bataille pour leur patrie.
Le 11 novembre 2009, comme tous les ans, le président de la République vient lui-même raviver la flamme sous l'Arc de Triomphe. Parallèlement, dans chaque commune française, des commémorations sont organisées : dépôt de fleurs devant les monuments aux morts, discours des autorités. La commémoration du 11 novembre 2009 est cependant marquée par une nouveauté. Pour la première fois, le chef du gouvernement allemand, Angela Merkel, participe à cette cérémonie. Cette présence est un événement car le 11 novembre 1918 marque également la défaite de l'Allemagne, l'ennemi de la France lors de nombreux conflits (en 1870, en 1939-1945). L'Arc de Triomphe marque lui-même la rivalité entre les peuples séparés en partie par le Rhin. C'est Napoléon Ier qui a ordonné la construction de ce monument en l'honneur des victoires françaises outre-Rhin contre les armées prussiennes, autrichiennes, russes et anglaises.
Cet événement s'insère dans l'histoire de la réconciliation franco-allemande depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945. Cette histoire est faite de nombreux symboles et de gestes : du traité de l'Elysée de 1963, signé par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, au couple constitué par François Mitterrand et Helmut Kohl, main dans la main, à Douaumont près de Verdun, en 1984.
Éclairage média
Ce reportage évoque à la fois un événement ordinaire et extraordinaire. Ordinaire, car tous les ans, depuis 1923, la flamme du souvenir est ravivée par un représentant de l'Etat. Ce sont des images habituelles comme celles des défilés militaires du 14 juillet. Les plans convenus des Anciens Combattants placés derrière le président de la République, des soldats jouant la Marseillaise et présentant leurs armes, les drapeaux tricolores brandis, de la foule massée le long des Champs-Elysées sont connus des téléspectateurs.
Mais cette cérémonie du 11 novembre ne ressemble à aucune autre cérémonie du 11 novembre. La voix off l'annonce : « l'image restera dans l'histoire ». En effet, la chancelière allemande, Angela Merkel assiste à ces commémorations, aux côtés de Nicolas Sarkozy. Elle y prononce un discours en allemand et, avec le président français, ravive la flamme du souvenir.
Les discours de Nicolas Sarkozy et de Angela Merkel évoquent tous deux l'amitié franco-allemande. Bien que le pupitre installé sous l'Arc de Triomphe comporte les drapeaux de la France, de l'Allemagne et de l'Europe, l'Europe n'est jamais évoquée par Nicolas Sarkozy ou Angela Merkel. C'est l'un des spectateurs venu assister à cette cérémonie qui mentionne, au cours d'un micro-trottoir, l'Europe. Ce spectateur replace ainsi cet événement au-delà des relations franco-allemandes : il l'inscrit dans la construction européenne qui résulte, en grande partie, de la volonté d'éloigner définitivement la guerre du continent européen.