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Réactions de joie aux États-Unis à l'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 02 mai 2011

Le 1er mai 2011, le président des États-Unis, Barack Obama, annonce la mort d'Oussama Ben Laden, le chef de l'organisation terroriste al-Qaida. Des Américains se massent devant la Maison Blanche pour célébrer cette nouvelle. Une foule de New-Yorkais fêtent aussi la mort d'Oussama Ben Laden à Ground Zero et Times Square.

Niveaux et disciplines

Ressources pédagogiques utilisant ce média

  • Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique - Lycée professionnel

    Le 11-Septembre, un choc mondial

  • Niveaux: Lycée général et technologique - Lycée professionnel

    Les attentats du 11 septembre 2001

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
02 mai 2011
Production :
INA
Page publiée le :
28 oct. 2014
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001682

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

Dans la nuit du 1er au 2 mai 2011, Oussama Ben Laden, le chef de l'organisation terroriste al-Qaida, est tué par les forces spéciales américaines : il est abattu à Abbottabad, au Pakistan, à l'issue d'un raid héliporté. Sa mort met fin à une longue traque. Il était en effet l'ennemi public numéro un des États-Unis et l'homme le plus recherché au monde depuis les attentats du 11 septembre 2001 dont il avait été l'instigateur.

Né en 1957 à Riyad, en Arabie Saoudite, Oussama Ben Laden est issu d'une riche famille, son père étant un très important entrepreneur de travaux publics. Il se rend en Afghanistan en 1980 à la suite de l'intervention de l'URSS : il coordonne l'aide saoudienne aux moudjahidin qui combattent les Soviétiques. Il se rallie ensuite à l'islamisme radical. En 1988, il fonde al-Qaida (« La base »), une organisation islamiste clandestine. Opposé au soutien de l'Arabie Saoudite aux États-Unis contre l'Irak en 1990, il est expulsé vers le Soudan. En 1996, il déclare la « guerre sainte » (djihad) aux États-Unis. Il est ainsi à l'origine de deux attentats simultanés le 7 août 1998 contre les ambassades américaines de Nairobi, au Kenya, et de Dar es-Salaam, en Tanzanie, et qui font 234 morts dont 12 Américains. Puis, le 12 octobre 2000, al-Qaida commet une attaque contre le navire américain USS Cole à Aden : deux kamikazes projettent une embarcation piégée contre sa coque, faisant 19 morts.

Oussama Ben Laden est surtout l'instigateur des attentats du 11 septembre 2001 sur le sol américain. Quatre avions de ligne sont détournés simultanément, deux s'écrasant contre le World Trade Center à New York, un autre heurtant le Pentagone à Washington et un quatrième s'écrasant en Pennsylvanie sans atteindre sa cible. Ces attentats, qui font en tout près de trois mille morts, sont revendiqués par al-Qaida. Son chef déclare que la chute des deux tours du World Trade Center a « dépassé tous ses espoirs ». Les États-Unis interviennent alors en Afghanistan contre les talibans qui hébergent Ben Laden et de nombreux dirigeants d'al-Qaida. Oussama Ben Laden est localisé dans les montagnes de Tora Bora. Mais, le 16 décembre 2001 il parvient à fuir au Pakistan. Caché, le chef d'al-Qaida émet de manière irrégulière des messages audio et vidéo dans lesquels il ne cesse de s'en prendre aux États-Unis. Il devient ainsi la figure emblématique du djihadisme mondial.

En 2010, le président américain Barack Obama relance la traque de l'ennemi public numéro un des États-Unis. En effet, à la suite d'interrogatoires de prisonniers du camp de Guantánamo, la CIA estime très probable qu'il se cache dans un complexe résidentiel à Abbottabad, au nord d'Islamabad, au Pakistan. Ainsi, dans la nuit du 1er au 2 mai 2011, un commando d'élite de la marine américaine, les Navy Seals, conduit un raid héliporté contre sa villa d'Abbottabad. Au cours de cette opération, suivie en temps réel par Barack Obama et son équipe, Oussama Ben Laden est tué. Sa dépouille est ensuite immergée dans la mer d'Oman depuis le porte-avion américain USS Carl Vinson afin d'éviter que sa sépulture ne devienne un point de ralliement pour ses partisans. Barack Obama annonce la mort du chef d'al-Qaida dans une allocution : « Les États-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama Ben Laden, le dirigeant d'al-Qaida, un terroriste responsable du meurtre de milliers d'innocents, de femmes et d'enfants. » Il conclut son discours par ces mots : « Justice a été faite. » Des scènes de liesse éclatent dès l'annonce de la nouvelle à Washington, devant la Maison Blanche, et à New York, à Ground Zero, site de l'ancien World Trade Center, et Times  Square.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Ce sujet est diffusé dans le journal télévisé de 20 heures de France 2 le 2 mai 2011, au lendemain de la mort d'Oussama Ben Laden, tué dans une opération des forces spéciales américaines. Cette information constituant un événement majeur, une édition spéciale du journal télévisé de France 2 lui est consacrée. Dans le cas présent, le sujet, diffusé en ouverture du journal, ne porte pas sur le raid lui-même au cours duquel le chef d'al-Qaida a été tué. Le récit de l'opération est traité dans un reportage suivant. La rédaction de France 2 a en effet préféré mettre d'abord l'accent sur la réaction des Américains à l'annonce de la nouvelle de la mort de l'instigateur des attentats du 11 septembre 2001.

Ce sujet comporte quatre séquences distinctes. Les deux premières ont été tournées à Washington, la capitale des États-Unis : le discours de Barack Obama, prononcé depuis la Maison Blanche, ainsi que la liesse d'Américains qui se sont rassemblés devant la Maison Blanche. Les deux dernières séquences ont quant à elles été filmées dans des lieux hautement symboliques de New York : Ground Zero, site de l'ancien World Trade Center détruit par al-Qaida le 11 septembre 2001, et Times Square, lieu habituel des célébrations des New Yorkais. Le reportage n'a pas été tourné par une équipe de France , 2 mais se compose d'images EVN. Les EVN (Exchange Video News) sont une banque d'échanges informatisée d'images filmées par des équipes de télévision dans laquelle toutes les chaînes peuvent puiser pour illustrer un reportage lorsqu'elles ne disposent pas d'envoyé spécial sur place. La journaliste Samah Soula se contente donc de ici commenter un montage d'images factuelles commentées en alternance avec un extrait du discours de Barack Obama et des interviews d'Américains.

De manière emblématique, c'est l'allocution du président américain annonçant la mort d'Oussama Ben Laden qui ouvre le sujet. C'est en effet Barack Obama lui-même qui apprend cette nouvelle majeure aux Américains et au monde. Il prononce une allocution depuis la Maison Blanche à un moment singulier, un dimanche soir à 23 h 17, heure de Washington. Alertés qu'un discours présidentiel devait avoir lieu en cette heure tardive, les médias américains s'étaient répandus en conjectures. Certains avaient vu juste en émettant l'hypothèse d'une annonce de l'arrestation ou de la mort du chef d'al-Qaida. Le sujet laisse entendre Barack Obama s'exprimer en version originale sous-titrée. Cette pratique est assez rare dans les journaux télévisés français, qui privilégient ordinairement le doublage. Mais dans le cas présent, la rédaction de France 2 a pris le parti de laisser entendre la voix de Barack Obama afin de souligner la dimension historique de son discours.

Les trois autres séquences du sujet donnent à voir les scènes de liesse qui ont eu lieu après la mort d'Oussama Ben Laden. Ces scènes rappellent les célébrations de supporters d'une équipe sportive. Les Américains descendus dans la rue à Washington et à New York crient de joie, scandent « USA ! USA ! », arborent un maquillage aux couleurs nationales, brandissent la bannière étoilée et chantent l'hymne national. La mort de Ben Laden est ainsi fêtée comme une victoire de l'équipe nationale américaine. Un gros plan montre d'ailleurs une pancarte brandie par un New-Yorkais sur laquelle est écrit « Obama 1 Osama 0 ».

Le traumatisme du 11 septembre 2001 et la vengeance que représente la mort de Ben Laden apparaissent également omniprésents dans le sujet. Les Américains interviewés y font allusion et l'un deux brandit même la photographie de son fils tué lors des attentats. Barack Obama y fait quant à lui directement référence à plusieurs reprises dans son discours. Enfin, les plans de pompiers new-yorkais observant la joie de la foule à Times Square sont insérés au sujet afin de rappeler le lourd tribut qu'ils ont payé le 11 septembre 2001 : 343 pompiers avaient alors trouvé la mort.

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