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L’atterrissage réussi du robot Philae sur la comète Tchouri

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 12 nov. 2014

Le 12 novembre 2014, le robot Philae parvient à atterrir sur la comète Tchouri. Les ingénieurs du Centre européen d’opérations spatiales de Darmstadt ont suivi son atterrissage. L’événement a été retransmis en direct à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris. Claudie Haigneré, présidente d’Universcience, et Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS, sont interviewés.

Niveaux et disciplines

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
12 nov. 2014
Production :
INA
Page publiée le :
10 juin 2016
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001820

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

L’Agence spatiale européenne décide en 1993 de lancer la mission Rosetta consacrée aux comètes. Cette mission a pour principal but de permettre de comprendre l’évolution du système solaire depuis sa naissance et l’origine de la vie sur la Terre en analysant la composition du noyau d’une comète.

La sonde spatiale Rosetta est ainsi lancée depuis le centre spatial guyanais de Kourou le 2 mars 2004 à bord d’une fusée Ariane 5G+. L’objectif fixé à Rosetta est d’atteindre la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, surnommée « Tchouri », située à quelque 510 millions de kilomètres de la Terre. D’un poids supérieur à 3 tonnes, la sonde spatiale effectue un trajet de dix ans jusqu’à Tchouri. Au cours de son périple, elle survole l’astéroïde Steins en septembre 2008 puis l’astéroïde Lutetia en juillet 2010. Rosetta atteint Tchouri le 6 août 2014 avant de se placer en orbite autour de la comète le 10 septembre suivant.

Le 12 novembre 2014, l’orbiteur largue un atterrisseur, Philae. Celui-ci parvient à atterrir en deux temps sur le noyau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Pour la première fois dans l’histoire, un engin spatial peut ainsi se poser sur une comète, ce qui fait dire à Jean-Jacques Dordain directeur général de l’Agence spatiale européenne : « C’est un grand jour pour le monde entier ». Philae, laboratoire de 100 kilogrammes, commence alors ses analyses de la composition de la surface de Tchouri. Toutefois, une soixantaine d’heures après son atterrissage réussi, Philae s’éteint faute d’énergie. Il parvient finalement en juin 2015 à rentrer brièvement en communication avec Rosetta et à lui transmettre des données captées. De son côté, l’orbiteur poursuit sa mission autour de la comète. La fin de sa mission est prévue en septembre 2016.

Rosetta constitue un succès historique pour l’Europe spatiale. Cette mission est en effet un programme de l’Agence spatiale européenne. Cette agence fondée en 1975 et dont le siège est installé à Paris s’efforce de coordonner les projets spatiaux menés en commun par 22 États européens. Rosetta fait ainsi partie du programme « Horizon 2000 » lancé en 1984 et qui comporte plusieurs « pierres angulaires », à commencer par l’étude du système solaire.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Diffusé en ouverture du 19/20 de France 3 le 12 novembre 2014, ce sujet est consacré à l’atterrissage du robot Philae sur la comète Tchouri qui a eu lieu trois heures auparavant. Il est précédé par un lancement plateau lors duquel la présentatrice Carole Gaessler commente les premières photographies d’une comète jamais prises, transmises par Philae dès son atterrissage.

Le sujet, qui alterne commentaire sur images factuelles et interviews, se compose de plans filmés et de photographies prises dans trois lieux différents : sur la comète Tchouri elle-même, au Centre européen des opérations spatiales situé à Darmstadt en Allemagne et à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris. Une équipe de France 2 a couvert la retransmission en direct de l’atterrissage de Philae sur la comète Tchouri organisée dans le hall de la Cité des sciences et de l’industrie. C’est dans ce cadre qu’ont été réalisées les trois interviews. La parole est ainsi donnée à un visiteur anonyme et à deux éminents scientifiques : Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS, et Claudie Haigneré, spationaute et ancienne ministre devenue présidente d’Universcience, établissement public regroupant la Cité des sciences et de l’industrie et le Palais de la découverte.

Les autres images du sujet ont été fournies par l’Agence spatiale européenne. La séparation de Philae de Rosetta puis sa descente et son atterrissage sur la comète Tchouri ont été représentées en images 3D par l’Agence spatiale européenne,. Des photographies prises par Philae ont également été intégrées au sujet.

Les images de la salle de commandes du Centre européen des opérations spatiales ont quant à elles été tournées par une équipe de l’Agence spatiale européenne. Elles montrent la joie des ingénieurs chargés de surveiller Philae : ils applaudissent tous debout son atterrissage réussi sur Tchouri. Ces scènes sont traditionnelles des lancements réussis de fusées et navettes spatiales. Le responsable de Philae commente également le succès de l’atterrisseur en s’adressant à une caméra. Il ne s’exprime en effet pas seulement aux ingénieurs du Centre européen des opérations spatiales mais également à tous les internautes qui y ont assisté. L’atterrissage de Philae a en effet été retransmis en direct sur Internet en vidéos multi-flux.

Le sujet met en avant trois traits particuliers de cette opération. Il insiste d’abord sur son côté aléatoire. Il  insiste sur le caractère historique de l’atterrissage du premier engin spatial sur un noyau cométaire. La présentatrice Carole Gaessler y fait référence dès son lancement plateau, en évoquant des « images inédites » et « une première dans l’histoire spatiale ». Enfin, le commentaire ne cache pas qu’il s’agit d’une réussite européenne. Carole Gaessler parle d’ « une prouesse réalisée par les Européens », tandis que le journaliste Jean-Christophe Batteria évoque « l’exploit de l’Europe spatiale ». Jean-Baptiste Renard souligne de son côté que l’Agence spatiale européenne « a fait mieux que la NASA » et que les Européens doivent en éprouver de « la fierté ».

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