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Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : Aout 1942 | Date d'évènement : Aout 1942
Le général de Gaulle, chef de la France Combattante, effectue un voyage en Egypte et au Levant afin de rendre hommage aux soldats de Bir Hakeim. Il s'agit également de réaffirmer la place et le rôle de la France à côté des alliés britanniques, en tant que puissances mandataires du Levant.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Collection :
- Les Actualités françaises
- Date de l'évènement :
- Aout 1942
- Date de diffusion du média :
- Aout 1942
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 30 nov. 2017
- Modifiée le :
- 29 juin 2023
- Référence :
- 00000001875
Contexte historique
En juin 1941, au terme d'une violente campagne militaire menée avec les troupes britanniques contre les forces restées fidèles au gouvernement de Vichy, les territoires du Liban et de la Syrie passent sous contrôle de la France Libre. Malgré la promesse alors formulée de mettre fin au mandat français (effectif depuis 1920), la France Libre maintient un contrôle sur les gouvernements locaux.
La visite qu'effectue le général de Gaulle au Moyen-Orient en août 1942 se déroule dans un climat de tensions avec les Britanniques à propos du Levant. Depuis janvier 1942, la nomination du général Spears en tant que ministre plénipotentiaire de Grande-Bretagne en Syrie et son ingérence dans la gestion française de ces territoires tendent les relations avec le général Catroux, représentant de la France Combattante sur place.
Outre la volonté de rendre hommage aux soldats de la France Combattante, victorieux de la bataille de Bir Hakeim deux mois plus tôt, le général de Gaulle entreprend un voyage au Caire pour rencontrer Richard Casey, représentant de la diplomatie britannique au Moyen-Orient, puis reste cinq semaines au Levant. La durée particulièrement longue de ce voyage (du 11 août au 8 septembre 1942) vise à montrer la détermination de la France Combattante à faire respecter ses intérêts sur place, en s'appuyant sur le soutien manifesté par les populations locales à l'égard du général de Gaulle.
Dans un discours prononcé à Beyrouth le 28 août, le général de Gaulle, rappelle la détermination de la France Combattante à amener le Liban et la Syrie sur la voie de l'indépendance. Dans les faits, il faudra attendre la fin du conflit mondial pour que les deux pays y accèdent. Cette durée de latence, conjuguée aux maladresses françaises, aux interférences britanniques et à l'impatience des Libanais et Syriens, occasionnera par la suite d'autres périodes de vives tensions.
Éclairage média
Ce reportage tourné et diffusé par les Services cinématographiques de la France Combattante vise à faire la promotion du voyage du général de Gaulle au Moyen-Orient.
En Egypte, les images s'attardent sur la cérémonie protocolaire organisée afin de remettre l'Ordre de la Libération aux soldats victorieux de Bir Hakeim et à leur chef, le général Koenig.
L'Ordre de la Libération a été créée en novembre 1940 afin de permettre au général de Gaulle de décorer ses Compagnons : hommes, femmes, unités combattantes, villes ayant oeuvré de manière exceptionnelle pour la libération du territoire. L'ordre, forclos en 1946, ne sera rouvert qu'à deux reprises pour décorer le Premier ministre britannique, Winston Churchill puis son souverain Georges VI. L'Ordre a été attribué à 1038 Compagnons.
Au Liban, ce document de propagande n'évoque pas les tensions entre alliés français et britanniques. Il insiste exclusivement sur l'aspect protocolaire des visites en Egypte et au Levant. Le chef de la France Combattante est présenté ici à la manière d'un chef d'Etat passant les troupes en revue, accueilli par les officiels avec les honneurs militaires dès sa descente d'avion et acclamé par une foule enthousiaste dans les rue de Beyrouth. Le général de Gaulle se rend en visite auprès des officiels libanais: il est filmé à son arrivée au Petit Sérail, siège du gouvernement. La visite se poursuit dans d'autres villes importantes du Liban et du Syrie et se termine par une rencontre avec les notables de Baalbek qui apportent leur soutien à l'homme du 18 Juin.