Les  combats des Forces Françaises Libres

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 1944 | Date d'évènement : 1944

Ce film rétrospectif de propagande revient sur le quotidien des Forces Françaises Libres (forces terrestres et pilotes), qui ont combattu aux côtés des Britanniques dans le désert libyen contre les forces de l'Axe.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de l'évènement :
1944
Date de diffusion du média :
1944
Production :
INA
Page publiée le :
30 nov. 2017
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001877

Contexte historique

Par Emeline VanthuyneProfesseure agrégée d'histoire )

Formées à l'été 1940 d'une poignée de volontaires (environ 3 000 hommes), les Forces Françaises Libres regroupent avant le 31 juillet 1943 (date de la fusion entre les FFL et l'armée d'Afrique) entre 55 000 et 70 000 hommes. Au sein des troupes terrestres, 60% sont des soldats coloniaux. Les engagés de métropole (environ 17 000 hommes) sont jeunes (24 ans de moyenne d'âge), dotés d'un haut niveau socio-culturel, urbains et issus prioritairement d'une France du Nord et de l'Ouest. Les étrangers, issus de plus de 30 nationalités différentes, représentent 8% des troupes

Faible outil militaire, les FFL ont joué un rôle politique considérable pendant et après le conflit. La mémoire collective retient ainsi les exploits accomplis par les forces terrestres, en Afrique du Nord.  Ainsi , la colonne Leclerc, partie du Tchad à la fin de l'année 1940, parcourt près de 3 000 kilomètres dans le désert du Sahara et s'illustre par la prise de Koufra (1er mars 1941) puis lors de la campagne du Fezzan. Elle participe ensuite à la campagne de Tunisie au printemps 1943, puis forme la 2e division blindée, qui à partir d'août 1944 participe aux combats de la Libération et atteint Berchtesgaden, le « nid d'aigle » d'Hitler.

Dans le même temps, les troupes qui s'agrègeront au début de l'année 1943 au sein de la future 1ère division française libre (1ère DFL) combattent au Gabon, en Erythrée (janvier-mars 1941) puis au Levant en juin 1941. Elles s'illustrent ensuite à Bir-Hakeim, en Libye en mai-juin 1942 avant de participer à la bataille d'El Alamein et à la fin de la campagne de Tunisie. Par la suite, elles participeront à la campagne d'Italie, au débarquement en Provence (au sein de l'armée B) et aux combats de la libération (Alsace, Vosges, Alpes méridionale).

Il ne faut toutefois pas oublier le rôle joué par les Forces Navales de la France Libre (6 000 hommes et une cinquantaine de navires à l'été 1943): les navires FNFL, malgré leur faible nombre, escortent les convois dans l'Atlantique ou vers l'URSS et leur parcours est utilisé par de Gaulle pour susciter des ralliements (comme à Saint-Pierre-et-Miquelon en décembre 1941, voir Hommage aux FNFL et aux soldats antillais).Les Forces Aériennes de la France Libre (FAFL), composées à l'été 1943 de 4 500 hommes et cinq groupes de combat (groupe Alsace, Lorraine, Ile-de-France, Bretagne, Normandie) combattent également aux côtés des forces terrestres et participent à des opérations contre l'Allemagne sous tous les cieux, y compris sur le front de l'Est (voir Le groupe d'aviation Normandie-Niemen).

Éclairage média

Par Emeline VanthuyneProfesseure agrégée d'histoire )

Ce film est produit par l'Office Français d'Information Cinématographique, organe indépendant de propagande mis en place par la France Combattante. Ce sujet rétrospectif, inséré au sein d'un magazine d'actualités diffusé dans territoires ralliés à quelques mois du Débarquement, vise à promouvoir, face aux réticences des Alliés, l' « épopée des Forces Françaises Libres » (FFL) auprès de l'opinion publique.

Rappelant les victoires remportées par les Alliés dans le désert libyen, le commentaire insiste avec un ton emphatique sur les conditions de vie extrêmes en milieu désertique et sur l'ingéniosité des soldats, qui pour faire face au manque de matériel, doivent organiser des ateliers de récupération des véhicules ennemis.

Dans un second temps, l'action des  Forces aériennes de la France Libre en Libye est mise à l'honneur: il s'agit ici du groupe de bombardement Lorraine, dont les pilotes ont appuyé l'action de la colonne Leclerc, notamment lors de la prise de Koufra (mars 1941), puis l'action des Britanniques en Libye au tournant de l'année 1942. Ils effectuèrent ainsi près de 300 sorties, occasionnant des pertes importantes au sein du groupe (un tiers des effectifs blessés ou disparus). Leur chef, le colonel Corniglion-Molinier est également mis à l'honneur. Ce dernier s'est en effet illustré en novembre 1941 près de Tobrouk au cours d'une mission, en détruisant un tiers d'une colonne de 100 chars allemands. Il fut promu par la suite commandant des FAFL en Grande-Bretagne et reçut la Croix de la Libération en novembre 1944.

L'escadrille de chasse Alsace, créée en Egypte en mars 1941, est également citée : chargée de la défense de Tobrouk en avril 1941, elle s'illustra face à l'aviation ennemie, et reçut la croix de la Libération par le général de Gaulle dès le 21 juin 1941, avant sa dissolution au sein du groupe de chasse Alsace qui s'illustrera par la suite à Bir Hakeim.

L'accent est mis sur la solidarité entre les hommes (« une constante bonne humeur », « une véritable amitié », « une inébranlable confiance en la victoire ».  L'habillage musical, la dramatisation du propos (allusion aux villages français détruits, aux réfugiés fuyant les troupes allemandes en mai 1940 et aux otages fusillés) et la mise en scène finale (décollage des avions et exposition des objets pris à l'ennemi) renforcent encore le caractère épique que le sujet entend donner à l'action des hommes engagés au sein des Forces Françaises Libres.

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