Extension du parc régional des Landes de Gascogne

26 juin 1990
01m 56s
Réf. 00049

Notice

Résumé :

Le Parc naturel régional des landes de Gascogne s'étend désormais sur 36 communes avec l'entrée agréée par le comité syndical de dix communes landaises et quatre communes girondines s'inscrivant dans l'unité du massif forestier gascon.

Date de diffusion :
26 juin 1990
Source :
Personnalité(s) :

Éclairage

Du pays de Buch en Gironde aux sources des deux Leyre dans les Landes, le Parc naturel régional des Landes de Gascogne est créé par un arrêté du 16 octobre 1970. Son territoire couvre alors les vingt-deux communes riveraines du bassin versant de la rivière. Né d'une volonté collective de protéger et de mettre en valeur un milieu naturel riche, varié mais fragile, la jeune institution se donne pour mission de préserver l'héritage, de veiller à un développement équilibré et raisonnable des activités économiques en partenariat avec ses habitants. Sensibiliser et responsabiliser sont les maîtres mots de l'acte fondateur.

Vingt ans plus tard, en 1990, le contexte a, bien entendu, évolué. La population du territoire a augmenté, les retombées environnementales et économiques du travail effectué par le "Parc" sont visibles et quatorze communes limitrophes sont candidates pour se rattacher à l'institution. Le comité syndical approuve la demande dans la mesure où l'extension préserve l'unité initiale : on demeure dans le massif forestier et dans la même aire culturelle et linguistique.

Loin de constituer une "réserve d'Indiens", comme le suggèrent quelques détracteurs, le nouvel espace, désormais constitué de trente-six communes, pèse de plus en plus lourd dans l'économie de la région. La Leyre continue à focaliser les responsables chargés de veiller sur la qualité de l'environnement et elle attire chaque année des adeptes toujours plus nombreux du canoë-kayak. Plus de 20 000 descentes sont comptabilisées générant vingt-cinq emplois saisonniers.

Lors du renouvellement de la charte, en 2000, ce territoire protégé passe à quarante et une communes (vingt en Gironde et vingt et une dans les Landes). Il est enchâssé entre deux "villes portes", Bordeaux au nord et Mont-de-Marsan au sud ; un syndicat mixte l'associe au Conseil régional d'Aquitaine et aux deux Conseils généraux, veillant à sa destinée.

Partagé entre trois types de paysages, la forêt, la vallée et l'univers maritime du delta, aux portes d'Arcachon, il fut l'une des premières créations de ce type après le Parc de Scarpe-Escaut dans le Nord - Pas-de-Calais, créé en 1968, et celui de Bretagne datant de 1969. Bénéficiant donc aujourd'hui d'une crédibilité certaine, le voici, en 2011, prêt à accueillir d'autres communautés soucieuses de valoriser leur patrimoine et de faire valider par une institution reconnue les initiatives culturelles liées au tourisme devenu, bien souvent, le seul revenu économique du secteur.

Des vingt-deux villages pionniers liés directement à la "colonne vertébrale" que constitue le petit fleuve, le Parc naturel régional des Landes de Gascogne, devenu adulte, devrait bientôt "mesurer" cinquante-trois communes...

Bénédicte Boyrie-Fénié

Transcription

Présentateur
Ecologie encore avec le parc national naturel régional des Landes de Gascogne qui s’agrandit. Le comité syndical s’est réuni hier pour agréer l’entrée de 14 nouvelles communes, 4 en Gironde, 10 dans les Landes. Ce parc, faut-il le rappeler, joue délibérément la carte du tourisme et de la nature préservée. C’est un reportage de Yannick de Solminihac et de Bernard Hostein.
Journaliste
Désormais le parc naturel régional des Landes de Gascogne regroupera 36 communes, 44 000 habitants répartis sur plus de 290 000ha. Des territoires s’étendant du bassin d’Arcachon aux confins de la forêt landaise. Des sites sauvages préservés, traversés par une rivière, la Leyre, épine dorsale du parc.
Alain Vidalies
Ce que nous souhaitons nous, c’est de prendre en compte un territoire qui a son unité, et que parfois, le découpage initial était un peu surprenant, et donc là, je crois que nous trouverons l’ensemble de ce que je peux appeler le massif forestier gascon.
Journaliste
La Leyre, c’est l’exemple type de ce que souhaite faire le parc. Utiliser la qualité de l’environnement comme une ressource. Base de canoë-kayak à Saugnac ou parcours de pêche à la mouche à Belhade. Ici, on protège l’environnement mais on l’aménage également pour le rendre accessible aux touristes et le rendre propice aux loisirs. La nature est une richesse économique. 20 000 descentes de la rivière en canoë-kayak l’an dernier ont permis de créer 25 emplois en saison.
Alain Vidalies
L’intention et les objectifs du parc, ce n’est pas de faire une réserve d’indiens. Nous considérons que nous avons un rôle de protection du patrimoine, bien entendu: c’est-à-dire de protection de l’environnement, mais également un rôle de développement économique qui est important et notamment dans le domaine du tourisme, par exemple en Gironde avec le développement du pôle du bassin d’Arcachon autour du Teich.
Journaliste
Depuis la création du parc, il y a 20 ans, une variété rare de fougère, l’osmonde royale a refait son apparition sur les rives de la Leyre. Des loutres et des genettes se sont même réinstallées dans la rivière. Des résultats qui valent tous les bilans économiques.