Visite dans le Parc naturel des Landes de Gascogne

10 avril 2006
02m 29s
Réf. 00288

Notice

Résumé :

Présentation du Parc naturel régional des Landes de Gascogne qui s'étend sur 262 000 hectares, à cheval sur les départements de la Gironde et des Landes. Depuis la réserve ornithologique du Teich, nous remontons la Leyre direction Sabres et l'écomusée de Marquèze où la vie rurale landaise du XIXe siècle est reconstituée.

Date de diffusion :
10 avril 2006
Source :
Personnalité(s) :

Éclairage

Créé en octobre 1970, le Parc naturel régional des Landes de Gascogne s'étend sur deux départements, la Gironde et les Landes. Son aire d'expansion se limite initialement au bassin versant de la Leyre, petit fleuve côtier bicéphale qui naît dans les marais de Sabres et de Luglon, draine le plateau landais et se jette dans le Bassin d'Arcachon, son exutoire naturel.

Au fil du temps, le parc évolue, comptant bientôt quarante et une communes, pas nécessairement tributaires de la rivière, et devrait, à terme en inclure une douzaine de plus dans le cadre de la nouvelle charte de 2012. Un succès compréhensible, compte tenu de l'impact de la structure sur les habitants de ce territoire spécifique couvrant 260 000 hectares englobant des milieux très différents.

De Lanton, au nord-est du Bassin, à Canenx-et-Réaut aux confins du Marsan et des Petites Landes, et Goualade, aux limites départementales du Lot-et-Garonne, les milieux sont en effet variés, même si l'on demeure dans l'aire linguistique gasconne, dans le triangle forestier du pinhadar et dans un environnement personnalisé par le marqueur identitaire que constitue l'airial.

Deux sites majeurs permettent de découvrir la grande richesse du patrimoine naturel : la réserve ornithologique du Teich, en Gironde, et l'écomusée de Marquèze, enrichi depuis mars 2008 du Pavillon des Landes de Gascogne voué à la sylviculture, à Sabres. Ce sont des lieux de passage obligés pour comprendre les biotopes avant de s'aventurer sur le terrain dans une découverte plus intimiste avec la nature, que ce soit au cours d'une descente en canoë, d'une promenade à vélo sur des pistes balisées ou dans la participation à une journée "découverte" organisée par les différentes communes impliquées.

Le Parc naturel des Landes de Gascogne, l'un des plus anciens de France, peut s'enorgueillir par ailleurs de posséder un Conseil scientifique et culturel très actif qui enrichit et amende sans cesse les connaissances sur le territoire. Loin de se confiner à la valorisation d'un patrimoine naturel, il se veut aussi le vecteur, le "passeur" de l'héritage culturel. De charte en charte, de mission en mission menées sous l'égide de ce conseil scientifique qui travaille en interdisciplinarité, les décisions prises par les responsables sont généralement validées en amont par des universitaires qui font bénéficier les acteurs de terrain des fruits de leurs dernières recherches. C'est en cela que le parc est innovant.

Découvrir, protéger, préserver, améliorer et informer sont les principaux enjeux de l'institution qui travaille de plus en plus en partenariat avec les collectivités locales dans un souci constant de pérenniser un héritage fragile. S'inspirant des leçons données par les prédécesseurs en matière d'architecture ou de maintien de l'écosystème, tout en promouvant des actions innovantes issues des technologies de pointe, le parc est une interface, un lien entre le passé et le futur qui, longtemps, se sont ignorés.

Le retour à un cadre de vie plus authentique mais éco-responsable, la redécouverte de méthodes ancestrales respectueuses de l'environnement comme le nettoyage des rives de la Leyre avec des chevaux ou la promotion des biotopes naturels dans le respect de la flore et de la faune locales relèvent des missions pédagogiques de ce Parc naturel qui est bien plus que cela.

Bénédicte Boyrie-Fénié

Transcription

Présentateur
Les vacances ont commencé pour les Parisiens et les Bordelais. Pour les autres, ne soyez pas impatients, ça arrive. En entendant, voici une idée de destination, celle du Parc naturel régional des Landes et de Gironde. C’est un des plus anciens de France, superficie 270 000 hectares. Reportage, David Basier, Philippe Dumail.
Journaliste
De l’océan au cœur de la forêt landaise, le Parc régional des Landes de Gascogne est un immense morceau de nature, 262 000 hectares à traverser. Le voyage débute au parc ornithologique du Teich, au fond du bassin d’Arcachon, où l’on observe toutes sortes d’oiseaux. Une petite rivière s’y jette, c’est la Leyre. En la remontant, on arriverait au fin fond des Landes de Gascogne.
Claude Feigne
C’est une petite rivière qui va couler au milieu du plateau landais qui va drainer le plateau landais, qui va couler surtout sous une voûte de végétation, on appelle ça la forêt galerie. Les gens évoquent les forêts primaires de l’Amérique du Sud, parce que c’est une végétation très exubérante.
Journaliste
Pour la suite du périple, prendre le vieux train à Sabres dans la Haute Lande. Le tortillard vous mène à l’écomusée de Marquèze, la vie reconstituée d’un village landais au XIXème siècle.
Cécile Michelot
De façon traditionnelle, on va récupérer les aiguilles de pin qui ont séché durant l’hiver, qu’on va placer autour de ces fraisiers pour les protéger. Bonjour !
Journaliste
Vous pensez que des fois, il y a des gens qui se disent, tiens elle doit habiter là ?
Cécile Michelot
Oui, il y en a plein qui nous le demande, ils demandent si on habite ici, surtout les enfants.
Journaliste
L’écomusée abrite des races domestiques d’époque, des boeufs béarnais où les derniers représentants des moutons landais. Le visiteur peut observer à loisir cette vie révolue comme la récolte de la résine des pins.
Michel Claverie
Marquèze, bon ben, ça me fait plaisir de faire voir aux gens comment on travaillait autrefois, et comment on vivait autrefois, et ce métier, puisque des gemmeurs pour ainsi dire, les derniers ils ont mon âge. Ils ont plus de 65 ans.
Journaliste
Car la mission du parc est double, la nature mais aussi la culture vivante.
Marc Casteignau
Il ne s’agit pas de conserver pour conserver, mais on conserve parce qu’on estime que ces espaces, ces objets, ces animaux aussi ont un sens par rapport à aujourd'hui.
Journaliste
Car seuls, quelques dizaines de millier d’habitants vivent sur toute l’étendue du parc. L’objectif de l’institution est aujourd'hui de développer les activités touristiques et économiques.