Sur une planche : à l'école du surfing

25 mai 1966
02m 12s
Réf. 00342

Notice

Résumé :

Dans les années 1960, à l'instar de l'Australie et de la Californie, la mode du surfing fait son apparition sur les côtes landaises et basques et les moyens pour se familiariser avec la planche ne manquent pas. A Hossegor, l'école de surf enseigne même les trois positions clés du surfing sur un tableau noir.

Date de diffusion :
25 mai 1966
Thèmes :

Éclairage

En France, on commença à voir des surfers en 1956 : Peter Viertel, puis Joël et Arnaud De Rosnay au début des années 1960, sur la plage de la Côte des Basques, à Biarritz

La Fédération Française de Surf (FFS), agréée en 1964, installe son siège à Biarritz, puis à Hossegor à partir de 1984. Le Comité Régional d'Aquitaine de Surf (Ligue Aquitaine) est situé à Soustons.

La planche suscite depuis les années 1960 de nombreuses disciplines, dont certaines sont terrestres, telles que le roll-surf ou skate board (planche à roulettes) et le snowboard sur neige. En France, "surf" au sens sportif n'englobe que le jeu avec la vague marine. En anglais, il peut désigner toutes les formes de glisse, surtout sur le plan économique.

La "soucoupe flottante" des années 1960 est devenue le skimboard, qui consiste à surfer une vague en se lançant de la plage. Utilisant une planche très courte, fine et dépourvue de dérive, le skimboardeur utilise pour se lancer la fine pellicule d'eau laissée par la vague qui se retire de la plage et va percuter la vague suivante en réalisant des figures similaires à celles du surf.

Sept disciplines sont actuellement encadrées par la FFS [1] : surf, bodyboard [2], bodysurf [3], longboard [4], skimboard, surf tandem, stand up paddle [5].

La culture médiatique et cinématographique met parfois en avant des techniques spectaculaires qui se situent hors de la pratique sportive proprement dite.

Le surf tracté (tow-in) permet de lancer le surfeur à l'aide d'un engin motorisé (motomarine ou hélicoptère). Cette pratique, initialement réservée aux sites à très grosses vagues, est contestée, comme contraire à la philosophie du surf qui se veut en communion naturelle avec les éléments et bannit les moteurs.

Le kitesurf (ou fly-surf) est un sport nautique, qui consiste à glisser sur une planche de taille réduite en étant tracté par un cerf-volant ("kite") appelé aile. On peut rechercher la vitesse (50 nœuds) ou dessiner des figures.

Par le biais d'Ecosurf, la FFS sensibilise les surfeurs à la protection de l'environnement : "L'environnement des surfeurs, l'océan, est un milieu très fragile." [6]

Le vocabulaire propre à ce sport est issu d'une pratique d'échange communautaire mondialisée, qui intègre et transforme largement des termes anglo-saxons, qui, via les réseaux et Internet, font le tour du monde.

[1] Voir les différentes disciplines de la FFS sur www.surfingfrance.com

[2] Planche flexible et courte d'environ 5 pieds de long (152, 5cm).

[3] Le bodysurf consiste à surfer la vague avec son corps..

[4] La longueur minimum autorisée en compétition est de 9 pieds (274, 5cm).

[5] Le stand up paddle (SUP ou planche à rame) est une discipline où le surfer debout sur une planche plus longue et plus large qu'un long board classique (entre 10 et 15 pieds environ soit 3-4,5 mètres) se déplace à l'aide d'une pagaie.

[6] Voir la présentation d'Ecosur sur www.surfingfrance.com

Hubert Cahuzac

Transcription

(Musique)
Journaliste
Se laisser ramener au rivage par la vague, telle est la règle de ce jeu qui, sur les côtes landaise et basque, vient de prendre un départ foudroyant. Comme en Australie et en Californie, le surfing fera fureur, cet été, sur nos plages. Hors saison, le roll-surf permet de s’y préparer. Sur les terrasses et les esplanades, la planche à roulette donne déjà cette sûreté et cette élégance qui sont l'apanage du parfait surfeur. En fait, le roll-surf n’est que la version continentale du surfing. Ce sont les longues périodes d’accalmie du pacifique qui ont amené un astucieux Californien à remplacer la vague par des roulements à billes. Le ciment autorise, d’ailleurs, davantage de fantaisies que la mer.
(Musique)
Journaliste
Sur la plage, la soucoupe flottante constitue le stade élémentaire du surfing. Mais la pellicule d’eau qui roule sur le sable n’a, évidemment, pas l’attrait de la vague.
(Musique)
Journaliste
Encore que la technique s’apparente surtout à du ski-nautique, le remorquage le long du littoral est encore un procédé pour prendre le pied du néophyte résolument marin.
(Musique)
Journaliste
A Hossegor, c’est au tableau noir qu’on apprend les trois positions clés, à plat ventre sur la planche pour gagner le large, accroupi, et, enfin, debout pour le retour sous la poussée de la vague. Au départ, la planche est propulsée avec les bras dans une position effilée pour offrir aux lames la moindre résistance. La vague porteuse étant choisie, le reste n’est plus qu’une question d'assiette. Les anciens souverains d’Hawaï ne devaient pas en manquer. On raconte, en effet, que le plus habile, dans cet art, était proclamé roi. Il serait, sans doute, beaucoup, aujourd’hui, dans le monde, à mériter la couronne de Waikiki.
(Musique)