Labrit, Landes : la première usine relais construite dans la haute lande

14 juin 1978
02m 35s
Réf. 00629

Notice

Résumé :

Reportage sur le chemin d'aménagement mené par les autorités régionales dans la haute Lande. Dans le cadre du développement de l'industrie, une usine relais pour la fabrication de chaussures a été instaurée à Labrit.

Date de diffusion :
14 juin 1978

Éclairage

A elle seule, la Haute Lande possède la superficie d’un département moyen avec 593 000 hectares (soit 14 % de la superficie de la région Aquitaine) qu’occupent 114 communes. Son étendue et sa population peu nombreuse sont à l’origine de la situation critique que connaît cette région. Autrefois tournée vers la forêt notamment avec la pratique du gemmage, cette région peu dynamique aujourd’hui comme le montrent les images du reportage (maison en ruines dans la forêt, tas de bois) fait l’objet des attentions des autorités régionales qui ont donc choisi d’agir. Un schéma d’aménagement de 22 milliards de centimes de dépenses a été élaboré pour sauver la Haute Lande, d’une part, en maintenant la population sur place et, d’autre part, en lui trouvant des emplois. C’est pourquoi ont été instaurés des plans de développement dans les secteurs agricoles, agroalimentaires, du bois, du commerce et de l’industrie. C’est au secteur industriel que ce reportage du Journal Télévisé de France 3 Aquitaine diffusé le 14 juin 1978 a choisi de s’intéresser plus en détails. Effectivement, la ligne directrice dans ce secteur est de promouvoir l’implantation de petites et moyennes entreprises et d’assurer leur développement.

Au cœur de la Haute Lande, à Labrit, une entreprise de fabrication de chaussures pour enfants et de chaussures de sport d’origine bordelaise s’agrandit. La formule adoptée est celle de l’usine relais. Effectivement, l’immeuble mis à disposition de l’entreprise appartient à la municipalité et reste la propriété de celle-ci qui loue les bâtiments à l’entreprise. Le fruit de cette location permet à la municipalité de rembourser l’emprunt contracté auprès du Crédit Agricole et destiné à financer la construction du bâtiment.

L’entreprise a bénéficié d’un contrat régional d’incitation à la création d’emplois. Ainsi, cette entreprise qui a débuté en 1968 avec 7 employés devrait en employer près d’une centaine dans trois ans. Aujourd’hui, les 62 employés de celle-ci produisent 40 000 paires de chaussures layette par mois et 2 000 paires de chaussures de sport et chaussures de ville pour enfants. Les images proposées par ce reportage nous font rentrer dans l’usine et découvrir les ouvriers et ouvrières à leurs postes de travail.

Le système d’un coût total de 186 500 Francs (dont 25 % pris en charge par l’Etablissement Public Régional) fait école : la municipalité de Dax vient d’acheter un bâtiment qu’elle destine elle-aussi à une entreprise de chaussures.
Marie Pendanx

Transcription

Journaliste
La Haute-Lande, 114 communes, 593 000 hectares, soit 14 % de la superficie de la région Aquitaine, autrement dit, la superficie d’un département français moyen. La situation critique de cette région, son étendue, sa faible population ont conduit les pouvoirs publics et les autorités régionales à sauver la Haute-Lande. Pour ce faire, un schéma d’aménagement a été dressé, schéma qui entraînera plus de 22 milliards de centimes de dépenses. Ce schéma comporte un certain nombre de propositions destinées à sauver la Haute-Lande, c’est-à-dire maintenir les populations sur place, et bien sûr leur trouver des emplois. Pour ce faire, un certain nombre de plans de développement ont été instaurés dans les secteurs agricoles, agroalimentaires, du bois, du commerce et puis bien sûr de l’industrie. S’agissant du secteur industriel, ces propositions vont dans deux sens complémentaires : d’abord, promouvoir dans la Haute-Lande l’implantation de Petites et Moyennes Entreprises, ensuite assurer leur développement. Et déjà, dans ce secteur, un certain nombre d’entreprises prennent des initiatives heureuses. Ainsi à Labrit au cœur de la Haute-Lande, une entreprise de fabrication de chaussures pour enfant et de chaussures de sport ; entreprise d’origine bordelaise s’agrandit et ce, malgré les difficultés que traverse actuellement le secteur de la chaussure. La formule adoptée, celle de l’usine relais. Autrement dit, l’immeuble mis à la disposition de l’entreprise appartient et reste la propriété de la municipalité qui loue les bâtiments à l’entreprise ; le fruit de cette location permettant à la municipalité de rembourser l’emprunt contracté auprès du Crédit Agricole et destiné à financer la construction du bâtiment. L’entreprise, elle, a bénéficié d’un contrat régional d’incitation à la création d’emploi ; ce qui lui permettra au cours des trois prochaines années de recruter 30 personnes supplémentaires. Actuellement, 16 stagiaires sont en cours de formation. Ils devraient être définitivement intégrés dans les trois mois à venir. De sorte que cette entreprise, qui a débuté en 68 avec sept employés, devrait dans trois ans en employer près d’une centaine. Les 62 existants aujourd’hui produisant quelques 40 000 paires layettes par mois, et 2 000 paires par jour de chaussures de sport et chaussures de ville pour enfant. Le système d’un coût total de 186 500 francs, dont 25 % pris en charge par l’établissement public régional fait école ; la municipalité de Dax vient en effet d’acheter un bâtiment qu’elle destine elle aussi à une entreprise de chaussure.